jeudi 17 mai 2007

L’invitation au voyage – Chapitre I

"Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté."
Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal

Venez ! Montez sur mon navire ! Je vous invite à un long voyage au-delà de nos frontières, vers des îles lointaines, dont le nom vous fait probablement autant rêver que moi, des terres que vous avez peut-être eu la chance de découvrir. Venez, montez à bord, faites comme le marin arabe ou perse, comme l’immigrant indien, comme l’explorateur anglais, comme le marchand portugais, arrivez par la mer pour découvrir le décor grandiose de ces longs radeaux de sable blanc posés sur l’Océan Indien, aux abords de l’Afrique qui leur a donné naissance. Venez, nous accostons, je vous invite sur les légendaires îles aux Epices, voici Unguja, la principale île de l’archipel de... Zanzibar !

Zanzibar. Le drôle de nom. Le beau nom ! Les belles syllabes exotiques, qui ébrouent mon imagination engourdie. Je suis Arthur Rimbaud, je suis Jules Verne, je suis Joseph Kessel, je n'y ai jamais mis les pieds, ces îles, je ne les ai jamais vues, mais j’en rêve !

Mais pourquoi, un voyage à Zanzibar ? Pourquoi si loin ? Parce que j’aimerais sentir un jour le goût du paradis sur terre, parce que c’est là-bas que je sais pouvoir le trouver. Parce que, ami, les épices ont ce goût de paradis !...

Dans le dernier de mes rêves, je me pensais, une fois de plus, à Zanzibar. Je tachais de m’enfuir pour ne pas souffrir, quand je constatais que le lieu dans lequel j’évoluais m’était tout à fait familier. Le soleil pénétrait par une large fenêtre ouverte, par laquelle me parvenait le chant d’un rouge-gorge. J’entendais encore le bruit de la rue, assez éloigné, les cris d’enfants qui jouaient au ballon dans la cour. Les murs de la pièce étaient laqués de jaune, un jaune profond, un jaune d’orient. Sur une table, il y avait une vingtaine de petits pots de verre, pour certains fermés, pour d’autres ouverts et il en émanait des effluves lourdes et entêtantes, qui exaltaient mon imagination… Zanzibar, encore… Une main pâle et petite, comme celle d’un enfant, se saisit de la mienne et m’attira vers elle. Au bout du bras à la peau laiteuse, pendait un petit garçon aux grands yeux mouillés et bleus. Il devait avoir quatre ans, tout au plus. Il me regardait intensément, étonné, il me caressait le dos de la main. Il me sourit, puis me dit : "Papa, qu’est-ce que tu fais ? Je peux t’aider ?". Je devais rêver éveillé, une fois de plus, car je me trouvais tout simplement dans ma cuisine, debout près de la table où je rangeais/triais mes épices. Mon fils me parlait ; il ne s’offusquait pas de mon silence. Le temps que je revienne entièrement à moi, il était reparti à ses jeux de gosse.

Sans m’en rendre compte tout de suite, ce curieux épisode avait fait naître en moi l’idée, peut-être saugrenue, de créer mes propres mélanges d’épices. Puisque je ne pouvais assouvir mon plus ardent désir (découvrir Zanzibar et ses marchés aux épices), je composais des mélanges d’épices qui me permettraient de voyager... par procuration !

Un peu à la façon d’Olivier Roellinger (ouais, j’me la pète !), voici les trois poudres magiques que j’ai imaginées.


Poudre de perlimpinpin

Ingrédients

Coriandre ; Carvi ; Cardamome ; Anis vert ; Macis ; Gingembre ; Poivre blanc

Notes dominates

Cardamome et coriandre

Utilisation

En petite quantité, pour relever une sauce, dans un court bouillon, dans l’eau de cuisson du riz, des pâtes ou des légumineuses, légèrement parsemer sur du poisson et des légumes cuits à la vapeur.

En quantité plus importante, pour une marinade de poisson.


Poudre à canon

Ingrédients

Genièvre ; Poivre noir ; Baie rose ; Sumac ; Macis ; Girofle ; Sésame ; Pavot ; Laurier ; Fleur de sel ; Herbes de Provence (sariette, romarin, serpolet, marjolaine, origan, basilic, thym)

Notes dominates

Poivre noir, sumac, sésame et baie rose.

Utilisation

Attention ! Mélange fort en goût et relevé.

En petite quantité, pour relever une sauce accompagnant une viande. Légèrement parsemer sur une viande confite ou une grillade. Idéale pour les viandes cuite au barbecue.


Poudre d'escampette

Ingrédients

Anis vert ; Gingembre ; Vanille ; Cannelle ; Sucre ; Epices (cannelle, muscade, girofle)

Notes dominates

Anis vert, gingembre et vanille

Utilisation

En petite quantité, pour relever une crème dessert, pour relever une compote, une confiture, pour parfumer des crêpes, une salade de fruits.

En quantité plus importante, pour parfumer une pâte à sablés, un pain d’épices.

Marche à suivre

Munissez-vous d’un mortier et d’un pilon ou idéalement d’un moulin à café efficace. Faites légèrement chauffer chaque mélange d’épices dans une poêle sèche (1 à 2 min.). Dès que le parfum des épices embaume la pièce, versez les épices dans le mortier et réduisez en poudre plus ou moins fine. Versez et conserver les poudres dans de petits pots en verre bien hermétiques.

Un cas d’application ?... Aller, montez, j’vous emmène !

KKVKVV(*) ?
Tit'

(* Ki Ki Veut Ki Vient Voyager)

vendredi 11 mai 2007

Je me disais : « Pruch'ella duri ! Pourvu que ça dure ! »

Avril 1988, un matin d’école comme les autres ou presque, avec ces petites nuances qui font que hier, aujourd’hui et demain ne se ressemblent pas tout à fait.

J'ai du mal à me réveiller. Je voudrais prolonger le rythme de ces si belles vacances qui s'achèvent. Ma tête répercute inlassablement l’écho du chant printanier de la mer Méditerranée, j’aperçois les couleurs du maquis comme s’il s’étendait sous mes yeux, je sens le parfum de la pulenda da castigna, la polenta de châtaigne, et du figatellu, de la saucisse de foie, qu’on fait revenir à la poêle chez la voisine. Une semaine plus tôt, je roulais encore en direction des cimes enneigées de mes chères montagnes corses. Ié, Corsica ! Oui, la Corse ! Je porte un nom breton, je suis attaché comme à la prunelle de mes yeux à cette bande de terre au bout du bout du monde, mon corps tout entier vibre au son du biniou et de la bombarde. Pourtant, c’est le sang de l’île de Beauté qui irrigue et fait battre mon cœur, c’est ce sang chaud, fluide et bouillonnant comme la lave d’un volcan, qui bondit dans mes veines et se mêle au sang celte, plus flegmatique, plus épais, qui le calme et l’apaise. Ié, Corsica ! Oui, la Corse ! Au village, si je suis u pinzutu, un étranger, un français à l'accent pointu qui écorche les oreilles des quelques vieilles et vieux qui sortent, l’hiver passé, sur le seuil de leur porte ou sur le banc de pierre près de la fontaine, on n’oublie pas que ma mère est fille du pays, bien que née d'un père flamand ; alors, on me sourit, on me salue, on félicite ma grand-mère d’avoir de si beaux petits-enfants, ma mère d’avoir de si beaux enfants, ma tante d’avoir de si beaux neveux. Depuis Bastia, nous avons rejoint Ghisoni par la route nouvelle, aménagée pour desservir l’accès au chantier du futur barrage de Sampolo. Nous longeons la rive gauche du Fium’Orbu, le fleuve aveugle, qui charrie une eau de fonte boueuse et grise. Nous mangeons un morceau dans la maison familiale, puis nous tentons de gagner la station du Monte Renosu. En vain. Il a neigé la veille et toute la nuit durant. La radio annonce un mètre de poudreuse au sommet. A quatre kilomètres des pistes, les véhicules patinent et s’embourbent. Nous coupons les moteurs. Je ne me souviens plus qui a donné le signal, mais nous voici tout à coup à marcher et courir dans la neige fraîche avec nos chaussures de ville, qui se détrempent aux premiers pas. Nous croisons un autrichien bien emmitouflé, armé de son sac à dos et de ses skis de randonnée, avec qui je baragouine péniblement quelques mots en allemand. Il me confirme dans un excellent français que nous ne pouvons pas aller plus loin, que les engins de déblaiement sont immobilisés à cinq cent mètres en amont, que nous allons geler sur place si nous progressons dans ces accoutrements. Il a raison. N*** claque des dents, D*** a les lèvres violettes, mes doigts s’engourdissent lorsque je déclenche mon appareil photo pour fixer ce moment si singulier. Elle est amusante cette photographie, il est beau notre sourire fendu jusqu’aux oreilles et un peu bleu de froid aux commissures des lèvres. L’autrichien est là, à nos côtés, immense et droit, avec sa barbe et ses cheveux blancs de sage. Son sourire surpris et amusé, si sincère, m’est éminemment sympathique. Je crois bien que ma grand-mère lui fait du gringue. Elle peut, elle est pétillante et le voyageur, bel homme, est à peine plus jeune qu’elle. Ils pourraient s’entendre. Souvent, je regarde cette photo, ému, et je me souviens du bonheur de cet instant et de ce que je me disais à l’époque.

Je me disais : « Pruch'ella duri ! Pourvu que ça dure ! »

Ce matin, il y a la photo de classe. La bonne idée du frangin au petit déjeuner est de me cogner en pleine poire avec le croûton rassis d’une baguette. Salop, cela fait un mal de chien ! Je pisse le sang du nez et je suis égratigné. Je lui en veux d’avoir abîmer ma tronche, je serais affreux sur la photo. Je lui en veux d’avoir abîmer ma tronche, j’ai une boum samedi chez S***. C’est que je l’aime bien, S***, même beaucoup. Je pense qu’elle accepterait de sortir avec moi, si je le lui demande. Lorsque le slow final retentit, plein de courage, je l’invite. Nous tournons lentement au rythme de la musique que nous écoutons à peine, trop absorbés par l’un et par l’autre, trop heureux de vivre ce moment si intense. S*** m’enserre dans ses bras de plus en plus fort, elle penche la tête en arrière, légèrement, et ses yeux mi-clos me disent : « Embrasse-moi ! ». Alors, sous l’œil goguenard de mes potes, je me penche et l’embrasse. Oh, la belle sensation du premier baiser !

Je me disais : « Pruch'ella duri ! Pourvu que ça dure ! »

Lorsque le photographe me demande de sourire, je m’exécute comme un môme et je lui montre toutes mes dents. J’ai toutes mes dents et je n’ai pas encore 14 ans. Je vis sans le savoir mes dernières heures d’insouciance, mes derniers jours d’enfant. Oui, j’ai pris mon temps, j’ai taché de retarder un maximum l’inéluctable processus de vieillissement, quitte à être targué d’immaturité. Malgré moi, je ne peux plus lutter, les armes ne sont plus égales. J’entre doucement dans le monde des adultes, je deviens ce drôle de truc tout dégingandé qu’on appelle un adolescent. Que le ciel m’entende, je n’en ai aucune envie ! Je freine des quatre fers depuis de longs mois, je tourne le dos à ce que j’ai peur de devenir, je me rebelle contre l’ordre établi qui dit que petit deviendra grand, j’essaie, tel Superman, d’inverser le sens de rotation de la terre et par conséquent d’annuler les effets du temps. Je voulais rester enfant, comme Peter Pan, je voulais que mon enfance dure toujours.

Je me disais : « Pruch'ella duri ! Pourvu que ça dure ! »

Quand j’étais encore un enfant, je rêvais en 57 caractères, pas un de plus. Je me disais : « Pruch'ella duri ! Pourvu que ça dure ! »


Puisque je parcours mes années de jeunesse, je saisie le prétexte pour revenir sur un gâteau de mon enfance et déjà présenté dans les premiers mois d’existence de NNB!. L’ardéchois est une merveille de douceur, fondante à souhait, mais présenté à la Ninnie, c’est absolument irrésistible !


L'Ardéchois

Ingrédients (pour 3 cakes)
3 conserves vides et propres de 500 g3 oeufs
100 g de sucre roux100 g de beurre demi-sel en pommade
200 ml de crème de marrons150 g de farine
1 CS de levure chimique1 CS de rhum (fac.)
Brisures de marrons glacés (fac.)
Marche à suivre

Préparez vos supports de cuisson : récupérez des boîtes de conserves pour une contenance moyenne de 500 g. Nettoyez-les soigneusement. Graissez l’intérieur des conserves et déposez dans chacune d’elles un morceau de papier sulfurisé.

Préchauffez votre four à 180°C.

Séparez les blancs des jaunes d’oeufs. Dans un grand bol, mélangez les jaunes avec le sucre, puis le beurre en pommade, jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Ajoutez le rhum et la crème de marrons, jusqu’à ce que la préparation soit bien homogène. Ajoutez la farine et la levure ; lissez le mélange. Montez les blancs en neige ferme avec une pincée de sel, puis ajoutez-les délicatement au mélange en les enrobant avec une spatule en bois. Ajoutez également les brisures de marrons glacés. Versez le tout dans les moules et enfournez pendant 40 min. environ, en couvrant d’une feuille de papier aluminium. Laissez refroidir sur une grille avant consommation.

Bon appétit,
Tit'

P.S. : Un grand merci à Alhya. Tu ne m’en voudras pas, j’espère, de ne pas passer le relais ; il me semble que je suis bien en retard sur le sujet et que beaucoup d’entres nous ont déjà investi quelques minutes, quelques heures peut-être, pour parler de leur rêve d’enfance. Toutefois, si cela en tente quelques uns, je vous l’offre !

samedi 5 mai 2007

La faute à...

La faute à qui si je suis un (nouvel) obsédé du magazine Saveurs ? La faute à qui si je suis un gros pervers qui martèle, qui joue du couteau et tranche et lacère et fend de part en part et hache menu-menu, qui broie, qui concasse, qui brise, qui bat, qui fouette ? La faute à qui si je dévalise incognito les rayons des huiles, des vinaigres, des sels, des poivres, des sucres, des farines, des épices et compagnie ? La faute à qui si je Felder, si je Salomon, si je Payany ou Weeks ? La faute à qui si je macarons, si je coquilles Saint-Jacques, si je rillettes ou pains ou brioches ? La faute à qui si je cuisine de la mer, si je cuisine et voyage, si je cuisine campagne, si je cuisine en ligne, si je cuisine-moi un mouton, si je cuisine des frangines, si je Suiksuik cuisine, if I turtle in a kitchen ? La faute à qui si je m’invite tous les jours chez les uns et chez les autres, chez Georgette, chez Lorette, chez Requia ? La faute à qui si ma dolce vita est toute bouleversée depuis des mois que je fréquente ces jardins des délices, si j’ai été obligé de m’inscrire aux chocoholiques anonymes, si je deviens complètement toques toques, lorsque je fusionne avec ma passion ou lorsque je fais un méli-mélo gastronomique de mille et une recettes avec tout ce qui me passe de bon sous ma mitaine écarlate ? La faute à qui si je parle désormais la bouche pleine, que je mange sucré-salé, que tout ce que je cuisine devient pêchés mignons ? La faute à qui si je suis aujourd’hui dans le pétrin ?

Car oui, m’y voilà bien et jusqu’au cou encore !

Je les entends ces juges partiaux, ces vendus, qui lorgnent ma silhouette qui s’enrobe mois après mois de trop de bonne chair. Ils m’accusent, ils m’accusent, ils disent que je n’ai qu'à m’en prendre à moi-même, que c’est aussi de ma faute tout ça. Mais moi j’dis, c’est pas vrai, occupe-toi de tes oignons, c’est de la diffamation, c’est vraiment trop injuste, jenesuispasunecourge vous savez, c’est pas moi (quoique…), c’est pas QUE moi, car j’ai un aliBiBi, avec deux B comme Bon, et ce solide alibi(bi), c’est VOUS !

Bah quoi ?! Il paraît maintenant que le confit, c’est pas gras. C’est pas moi qui l’dit, hein, c’est écrit ! Vrai, de nos jours, il en faut peu pour être heureux. Voyez : une feuille de chou, de chou de Bruxelles bien entendu, un hamburger et un croissant, quelques tours et tartines et puis voilà, le mal est fait. Après le boulot, à peine rentré dans son nid douillet, on s'saute dessus et on s'demande : "mais qu'est-ce qu'on mange ce soir ?", alors, on s'en va jeter un coup d'oeil sur ses blogs chouchous et puis on pousse des "ah !" et des "oh ! " et des "hmmm !", alors on s’dit : "et si c’était bon ?", alors on craque, on craque et on recraque pour tant de miamourdises.

Je vous en prie, sauvez-moi, me laissez pas comme ça, entendez-moi ! Oui, je sais que vous m’entendez. Vous l’entendez, vous l’avez lu à l’instant mon acte d’amour, parce que oui, pour ma défense, c’est un acte d’amour que je viens faire. Aussi violente qu’elle soit, voici une spéciale dédicacessen à ces blogueuses et blogueurs qui, de manière si indécente, excitent chaque jour ou presque mes sens, mes papilles et pupilles gourmandes, qui excitent ma curiosité avec de menus propos. Tout cela, hein, c'est du lard ou du cochon ? Les deux, m'sieurs dames, les deux ! ;-)

Mais pourquoi est-ce que je vous raconte ça ?...

Excusez-moi, j’ai la tête qui chauffe. Je... je vais me mettre au frais ! Quelques temps, si vous me le permettez. Idéalement, il faudrait que je dégote une petite station gourmande et ensoleillée, mais pas trop, la chaleur et moi vous savez... Juste histoire de reprendre du poil de la bête. J’avoue, j’ai bien mon idée, mais... chuuut !

Blog appétit à toutes et à tous, et à bientôt !
Tit'

Index de mes blogs culinaires favoris(*)

*
1001 recettes
A
Adèlices
Alibibi et ses quarante saveurs
Amuses bouche
Assiettes gourmandes
A turtle in a kitchen
Au jardin des délices
Auntie Jo funny little kitchen
Autres délices
A vos papilles
B
B comme bon
Beau à la louche
Blanc d'oeuf
Blog appétit
Boire & manger, quelle histoire !
C
Cakes in the city
Cannelle et cacao
Cannelle et chocolat
C'est moi qui l'ai fait !
Chez Georgette
Chez Lorette - A la table de L
Chez Omelette
Chez Ptipois
Chez Requia
Chocoholic
Chocolat et caetera
Chocolate & zucchini
Clea cuisine...
Confiture maison
Cook & Co
Croc en bouche
Cuisine campagne
Cuisine de la mer
Cuisine Guylaine
Cuisine métisse
Cuisine-moi un mouton
Cuisiner en ligne
Cumin et cannelle
D
Dans la cuisine des frangines
Dans la cuisine de Sophie
De bouche à oreille
Dédicacessen
Délices du Kérala
Délices et caetera
Délice urbain
Delimoon
Des goûts et des couleurs
E
Eggs & mouillettes
Epices et compagnies...
Epicurien.be
Ester kitchen
Et si c'était bon...
F
Feuille de chou
Fidji passion boulange
Food box
Frais !
G
Gamelle production
Gastronomades
Gastronom'eure
H
...
I
I mitt franska kök
Il en faut peu pour être heureux
Invitation aux sens
J
jenesuispasunecourge.com
K
Kisine et archi
L
La bouche pleine
La cuisine de Mercotte
La marmite de Cathy
La tartine gourmande
Le carrefour
Le chou de Bruxelles
Le confit, c'est pas gras !
Le hamburger et le croissant
Léonine194
Le petit monde elfique
Le pétrin
Les agapes de Débo
Les carnets de Marie
Les couleurs d'Isa
Les culino-tests
Les Européennes du Goût, le blog
Les gourmandises des petites blogueuses...
Le sens du goût
Les gourmandises d'Isa
Les nectars de Maya
Les recettes de Vipinette
Ligne et papilles
M
Ma dolce vita
Macha Malo
Mais pourquoi est-ce que je vous raconte ça...
Mais qu'est-ce qu'on mange ce soir ?
Ma Toscane...
Méli-mélo gastronomique
Menus propos
Mes pêchés mignons !
Mes tables de fêtes
Miamourdises
Mitaine écarlate
Monhommeaufoyer-cuisine
N
Nordljus: food & photography
Nos blogs cuisinés
Num num birdy! (c'est moi ça, hihi !)
O
Occupe toi de tes oignons
P
Papilles et pupilles
Patrick Chazallet.com
Passe à ton voisin-zin-zin
Passion fusion
Passion... gourmandise !
Péché de gourmandise
Popote de Vero
Pralines et Gratons
P'tit miam tout en couleur
Q
Quoique...
R
Rhum arrangé
Rosa's yummy yums
Rouxcuisine
S
Sans beurre sans reproches !
Saveur passion
Saveurs mexicaines
Sooishi cuisine
Sous la hotte... de Bergamote
Station Gourmande
Sucré-salé
Suisuik cuisine
T
Tarzile
Tasca da Elvira
ThymCitron1 et ThymCitron2
Top slurp avec Estèbe
Toques toques!
Tours et tartines
U
Un dimanche à la campagne
Un "Flo" de bonnes choses...
Un p'tit creux ?
V
Valérie cuisine et voyage
Vanessa cuisine
W
...
X
...
Y
...
Z
...

(* Que celles et ceux qui n’y figurent pas aujourd’hui ne se vexent pas, je vous ai peut-être oublié. Je visite tellement de blogs, que je ne les glisse pas systématiquement dans mes liens favoris. Vous y figurerez la prochaine fois. Patience !)

lundi 30 avril 2007

Brioche kamut fourrée à la confiture d'azuki

Vi, vi, mea culpa, j'ai été un peu long à le publier ce billet-là. J'ai un peu de mal à me mettre derrière mon PC ces derniers jours, même pour aller vous lire, c'est dire ! J'espère que vous ne m'en voudrez pas, si je fais en coup de vent ce soir, d'autant plus que j'ai quelques difficultés à rester un moment les fesses sur la chaise, à cause de ce sacripan de syndrôme de Tietze qui refait des siennes depuis 2-3 jours. Ouille, ouille, ouille ! M'faudrait bien une aut' tablette de chOcO sOuisse pour me rafistoler... hein, vérO ?

Après la confiture d'azuki qui en a fait baver plus d'un/une (mais vous battez pas don', y'en aura pour tout le monde... si vous vous y mettez tout de suite !), je vous propose une manière d'utiliser votre trop plein d'azuki. Petite particularité de cette brioche fourrée, j'ai utilisé de la farine de kamut (en boutique bio exclusivement). J'aime beaucoup son grain particulier sous les doigts, j'aime encore plus sa couleur beige/or, mais j'aime par dessus tout son goût unique de beurre noisette. Je l'imagine bien comme base d'une pâte à crêpe... Notez qu'une pâte levée à la farine de kamut se pétrit moins longtemps qu'à l'ordinaire et que le résultat donne une mie beaucoup plus serrée qu'avec une farine de blé traditionnelle. La brioche est moëlleuse et se conserve plusieurs jours.

Brioche kamut fourrée la confiture de haricot azuki

Ingrédients (pour 2 brioches de 350/400 g)
500 g farine kamut15 g de levure fraîche de boulanger
50 g sucre270 ml lait
8 g de sel fin1 CC vanille en poudre
1 oeuf100 g de beurre à température ambiante
1 CC de fève tonka râpéeconfiture de haricot azuki
Marche à suivre

Préparez au préalable votre levain. Dans un bol, mélangez 100 g de farine avec la levure de boulanger émiettée. Ajoutez 1 CS de sucre et 100 ml de lait légèrement tiédi, puis mélangez avec une spatule en bois jusqu'à obtention d'une pâte semi-liquide. Saupoudrez la surface avec 2 CS de farine, couvrez avec un torchon et laissez lever 45 min (selon la température de la pièce).

Après le temps de repos du levain, dans un grand saladier, versez le reste de farine et mélangez avec le sel, le sucre et la vanille. Creusez un puits. Versez-y l'oeuf, le lait puis le levain. Mélangez. Dès que la pâte prend la forme d'une boule et se décolle des parois du saladier, versez-la sur le plan de travail très légèrement fariné et travaillez la pâte 5 minutes jusqu'à ce qu'elle soit bien homogène.

Ajoutez le beurre en petits morceaux dans la pâte en la pétrissant au fur et à mesure. Lorsque le beurre est totalement incorporé, pétrissez la pâte pendant 8 à 10 minutes. La pâte devient souple et élastique ; sa surface est lisse. Mettez alors la pâte en boule dans le saladier et laissez reposer à couvert sous un film alimentaire ou un torchon de cuisine humide pendant 1h30 (jusqu'à ce que la pâte double de volume).

Versez la pâte sur le plan de travail très légèrement fariné. Aplatissez la pâte avec la paume de la main et ajoutez la fève tonka râpée. Pétrissez 1 minute pour bien répartir la fève. Divisez votre boule en 2 morceaux et boulez régulièrement. Aplatissez chaque boule du plat de la main et ajoutez au centre une quantité suffisante de confiture de haricot azuki. Repliez la brioche sur la confiture d'azuki, en veillant à ce qu'elle ne s'échappe pas, soudez les bords, couvrez et laissez lever à température ambiante pendant 1h.

Préchauffez votre four à 180°C.

Mettez à cuire 30 à 35 min. environ et couvrez avec une feuille de papier silicone au bout de 10 min de cuisson pour éviter une trop forte coloration.

En fin de cuisson, sortez les brioches du four et laissez-les tiédir sur une grille.

A noter :

Pour dorer les brioches, mélangez 1 oeuf battu en omelette avec 1/2 CC d'eau et 1/2 CC de sucre en poudre. Ici, j'ai utilisé un mélange oeuf/sirop de marron glacé (et oui, encore lui, le même qui m'a servi pour la confiture de haricot azuki !)

Bon appétit,
Tit'

lundi 23 avril 2007

Il est à qui, hein, l'azuki ?

Comme le chantait si bien - et tout spécialement pour moi - Richard Gotainer...

"Il était où, hein, le cuicui ?
Il était où le gentil ti coucou ?
Il était où, hein, il était où ?
Le gentil ti Tit(i), il était où ?

Où ça, hein, où ça ?
Où ça, hein, où ça ?"...

Pour pallier tout de suite aux idées reçues comme quoi le Tit' il partirait QUE au Guilvinec, sachez que je n'étais pas au Guilvinec, parce que je pars pas QUE au Guilvinec, parce que si je suis pas au Guilvinec, je suis à Aston, Ariège, c'est-à-dire pour ceusses et celles qui connaissent pas dans les Pyrénées, en France, en Europe, sur la Terre, dans le Système Solaire. Voilà qui est dit ! :)

A présent, j'ai envie de vous parler de ma lubie du moment... Enfin, du moment d'avant les wwwooouuuaaacances, parce que là, on n'est plus au même moment, plus précisément on n'est plus en wwwooouuuaaacances et j'ai donc plus les mêmes lubies. Après des orgies de boustifailles montagnardes, j'aurais tendance à me mettre au vert depuis quelques jours. J'ai comme une énorme envie de printemps dans l'assiette, vous voyez l'tableau ? Bon, revenons-en toutefois à ma lubie-du-moment-d'avant-les-wwwooouuuaaacances : petit, rondelet, rouge, japonais, un peu haricot sur les bords, bref tout mignon, j'ai nommé... le haricot azuki !

Et qu'est-ce que je fais avec des haricots azuki, moi ? Une confiture ! Après une médiocre tentative il y a quelques mois, j'ai renouvelé l'expérience pour liquider le paquet qui me restait sur les pattes. Quelques (gros) ajustements plus tard, j'ai obtenu quelque chose qui m'a donné pleine satisfaction, mais c'était du boulot !...

Explications essentielles avant la présentation de la recette... Trempage des haricots azuki dans une eau claire pendant 24 heures, puis macération dans le sucre pendant 12 heures. J'avais réalisé plusieurs jours auparavant des marrons glacés à la façon de Bergamote et j'ai donc utilisé tout naturellement le sirop parfumé qui restait. La saveur du haricot azuki se rapprochant de celle du marron, j'étais à peu près assuré du résultat de cette association. Le sirop de marron glacé me permettait aussi d'assouplir la pâte de haricot azuki que j'obtenais après cuisson.

A présent, passons aux choses sérieuses...

Confiture de haricot azuki

Ingrédients (pour 2 pots de 500 g)
250 g de haricots azuki100 g de sucre cristal
250 ml de sirop (de marron)1 gousse de vanille
100 ml d'eau1 CS de bicarbonate de soude
Marche à suivre

La veille, passez sous l'eau fraîche les haricots azuki, puis mettez-les à tremper pendant 24 heures dans 1 litre d'eau avec 1 CS de bicarbonate de soude, pour les assouplir.

Le lendemain, égouttez et rincez les haricots, puis mettez-les à cuire pendant 1/2 heure après ébullition dans 2 litres d'eau. Egouttez les haricots azuki et rincez-les abondamment pour supprimer la pellicule. De nouveau, mettez à cuire les haricots 1/2 heure après ébullition dans 2 litres d'eau. Vérifiez la cuisson des haricots : ils sont cuits lorsqu'ils s'écrasent en purée entre les doigts.

En fin de cuisson, rincez et égouttez soigneusement les haricots, puis mettez-les à macérer pendant 12 heures avec le sucre et la vanille fendue en deux et grattée.

A la fin de la macération, retirez les gousses de vanille et mettez les haricots à cuire sur feu vif, en ajoutant 100 ml d'eau et ce jusqu'à évaporation. Comptez une dizaine de minutes. Ajoutez le sirop de marron, portez à ébullition et mixez le tout avec un mixeur-plongeur. Vous devez obtenir un mélange ni trop épais ni trop liquide, car la confiture en s'asséchant a tendance à s'épaissir et à cristalliser.

Pour finir, mettez en pot.

Conseil de dégustation

Testée et approuvée, la confiture de haricot azuki est absolument délicieuse au petit-déjeuner sur une tartine de pain campagne beurrée, mais elle sera encore meilleure associée à un laitage : un yaourt brassé, un fromage blanc, une faisselle ou mieux du brocciu corse (brousse au lait de brebis). Et si vous avez sous la main quelques brisures de marrons glacés (ce qui était mon cas), n'hésitez pas un instant à en parsemer votre préparation, car voici un dessert tout simplement divin !

Et si vous partagez ma récente lubie du petit haricot rouge azuki, peut-être que je vous parlerais la prochaine fois d'une brioche à la farine de kamut fourrée... à la confiture de haricot azuki. Un vrai régal !

Bon appétit,
Tit'

samedi 7 avril 2007

Tit' en partance

J'aurais tant voulu. Tant voulu avoir le temps. Avoir le temps de publier un dernier billet, une dernière recette. Publier un dernier billet, une dernière recette avant de partir. Avant de partir en... wwwooouuuaaacances !

Voilà qui est fait et bien fait. Bien faits les bagages. Les bagages prêts à charger. A charger dans la... wwwooouuuaaature !

J'en avais tant besoin. Tant besoin de ces quelques jours de repos. Quelques jours de repos tant attendus. Tant attendus que je n'en pouvais plus. Et comme je n'en puis plus, tout comme Tintin, et qu'il est tard, bien tard, et que je me lève tôt, bien tôt, je vous dit au re...wwwooouuuaaar !

A très bientôt et de très joyeuses fêtes de Pâques à toutes et à tous !
Tit'
P.S. : Annie, mate un peu sur ta droite !

dimanche 1 avril 2007

Attention, peintures fraîches !

J'suis mort, crevé, HS. J'en ai plein les biscotti, j'ai les reins en composte, les mains en chair à saucisse, je n'en puis plus tout comme Tintin, je suis fourbu.

Comme vous pouvez le constater, j'ai effectué un léger rafraîchissement, j'ai revu le décor, mon blog est tout beau tout neuf, avec un tas de nouvelles fonctionalités... à venir.

Bientôt, tout bientôt, j'vous promets, vous pourrez accéder à l'index complet des recettes et billets publiés sur NNB!. Bientôt, tout bientôt, j'vous promets, vous pourrez même imprimer vos recettes préférées en un seul clic. Bientôt, tout bientôt, j'vous promets... Non, stop, j'arrête là, on dirait un candidat à l'élection présidentielle à force de promettre !

Ce sera tout pour ce soir, on se revoit bien vite, c'est promis. Mais en attendant de nouvelles recettes, il faudra patienter quelque temps que je mette les anciens billets d'équerre avec la nouvelle charte graphique. Si vous constatez que d'anciennes recettes resurgissent sur Blog-Appétit, rien de plus normal. Cela n'empêchera pas les nouveaux venus ou les curieux de jeter un oeil.

A très vite,
Tit'

vendredi 30 mars 2007

Chez Tit', on r'fait les peintures !

9h ce matin. Me voilà devant Casto, parce que comme le chante le type à la radio chez Casto y'a tout s'qui faut. Tant mieux pour moi, il n'y a pas foule. Le vigile ouvre la porte, j'entre et je file droit vers le rayon travaux. Ma liste en main, je remplis le chariot. Une demi heure plus tard, voilà qui est fait. Je m'approche des caisses. Alors, la p'tite brune de l'aut' jour ou la nouvelle que j'connais pas ?...

- Bonjour, ma toute belle.
- Heu... Ouais, M'sieur, j'ai pas encore ouvert.
- Ah quel dommage, vous êtes pourtant super mignonne, voire même devrais-je dire hyper top canon en restant au demeurant très objectif, peut-être que vous pourriez... rien que pour moi...
- Heu... Bah non, j'peux pas, M'sieur. Mais attendez, j'appelle quelqu'un. TUDUDUT ! TUDUDUT ! Voootre attention siouplé ! Heu... Jean-Claude, ramène-toi, y'a encore le type relou d'dimanche qui m'prend la tête ! TUDUDUT !...
- Il a un problème le p'tit Monsieur ? Il a besoin d'un coup de main pour faire ses courses, peut-être ?
- Haha ! Bah heu... Non, c'est fait, c'est fait, j'vous remercie. C'est que heu... Haha ! Vous tombez bien, heu... Jean-Claude. Justement, j'avais besoin de passer en caisse et... Haha !
- Bah ouais si ça l'dérange pas, j'vais l'encaisser le p'tit Monsieur, hein !
- Haha ! Voui, v'là, j'arrive, j'arrive !...

Oh, le salop, l'ordure, le fachiste ! Il m'a pourri ma matinée, cet enfoiré !... C'est vrai quoi, on peut même plus draguer les jeunettes pépettes, maintenant ?! Nan mais desfois c'est un monde, j'vous jure !...

Vite, à la maison ! C'est pas tout ça, mais j'ai du pain sur la planche. Je décharge le véhicule, je range, je prépare le matos. Pour me donner du coeur à l'ouvrage, je file m'asseoir un instant et me fais couler un café Maragogype do Brasil, mon favori. Humez moi donc ces arômes qui s'échappent de la cafetière italienne...

Surtout, pendant les travaux, ne m'oubliez pas. Pour les curieux, repassez en fin de week-end ou un peu plus tard, le gros oeuvre devrait être achevé. Je ne suis pas sûr que cela plaira à tout le monde, mais bon... les goûts et les couleurs, hein ! Vous comprendrez, j'espère, que je ressente l'envie de changer d'air, que je cherche à améliorer la circulation dans cet espace de vie virtuelle et que je le rende un peu plus ludique et modulable.

A très vite,
Tit'

jeudi 29 mars 2007

Au loto, fallait jouer le 2 et le 7, hein Cathy ?

Cathy, ma chère marmite à rillette, mais quelle idée as-tu eu de me lancer sur un tel sujet ?! Voilà des jours que je planche, que je revois ma copie, que je gribouille, que je rature, que je sature et finalement, voilà ce que je vous inflige... Tant pis pour vous ! ;o)

1972

Même pas né, poil au nez !
J’attends mon tour, le frangin vient juste de s’pointer, alors faudrait pas que j’arrive trop tôt, on verra ça dans deux ans.

1977

J'ai trois ans et toutes mes dents (de lait). J'entre à l'école maternelle Maurice Genevoix. Je sais pas qui c'est ce Maurice (la saucisse !), mais je suis pas sûr qu'il ait eu une très bonne idée en m'envoyant dans son établissement, car là je découvre qu'il y a tout plein de fifilles toutes plus jolies les unes que les autres et j'ai envie de leur faire tout plein de bisous, parce que je sais hyper trop bien faire les bisous !

Y'a Dinedine, ma copine de berceau, qu'elle est trop top canon, qu'elle est toute blonde, qu'elle a QUE 5 jours de plus que moi et que ça lui donne PAS le droit d'être la cheffe et de me jeter comme un chenapan quand j'essaye de lui voler un bisous. Aujourd’hui, elle est mariée et je lui en veux pas, et pis j’aime mieux les brunes, tiens !...

Y'a Frédérique, qu'elle est toute blonde elle aussi, qu'elle est trop top canon et sexy quand elle fait comme ça avec ses cheveux comme Chantal Goya quand elle chante, et quand elle m'envoie comme ça des baisers de la main parce que je fais 'hachement bien le lapin qui a tué un chasseur ce matin.

Et pis, y'a Stéphanie, qu'elle est toute brune, elle, et qu'elle est trop gentille, qu'elle est trop belle avec son si adorable petit minois plein de taches de rousseur, que j'ai envie de lui faire des gros bisous (sur la bouche) et qu'elle se laisse faire blottie dans mes bras amoureux… Bah ouais, on est amoureux ! Bah ouais, on va s'marier ! Bah ouais, on aura tout plein d'enfants (au moins douze) ! Y'a un problème ?

Et pis, y'a Karine, qu'elle est toute rousse, que c'est une vraie chipie, pour rester poli, qu'elle porte une très jolie culotte, une seule, toujours la même sous sa petite robe, qu'elle me promet de me montrer sa *** si je veux bien lui montrer mon ***, alors illico je lui montre mon ***, que j'ai le temps de me glisser derrière l'oreille, parce que d'abord j'ai jamais vu la couleur de sa *** et parce que entre temps je me fais choper par la dirlo qui s'évertue à me faire comprendre que c'est pas très jojo de montrer son *** à une petite fille. Mais si, madame, il est joli mon ***, regarde, madame !...

1982

J’ai huit ans et quelques dents en moins. Toujours chez Maurice (la saucisse !) en primaire.

Dinedine est toujours là, plus belle que jamais. Je joue à la Barbie avec elle, à la corde à sauter, à l’élastique, histoire de l’amadouer. Je fais même de la danse depuis 3 ans, pour qu’elle croit que je suis un tendre. P’tain, qu’est-ce que j’en bave !... Mais elle est pas bête, blonde mais pas bête, elle voit clair dans mon jeu. Si elle veut bien me concéder quelques doux baisers pour sa tranquillité, je peux toujours lui courir après, je crois qu’elle en aime un autre... Qui c’est ce mec que j’te lui fasse la peau ?! J’ai bien un doute. Rhaaa, j’enrage, c’est Crespel, j’suis sûr !... Toi, saligaud, tu peux pas me voir en peinture, hein, mais dès qu’t’as besoin d’approcher ma belle, tu fais toujours copain-copain avec moi, fourbe que tu es !... Héhéhé ! Bah vas falloir encore patienter quelques années, mon gars, car c’est pas pour tout de suite. Pour le moment, c’est moi que j’la bisoute en douce, na !...

Oh, mais qui voilà ?! Qui sont ces deux sublimes beautés qui débarquent fraîchement du continent américain ?! Et pis d’abord, comment qu’on dis "j’vous trouve très belles" en amerloc ?!... Marine, Christina, Ich liebe Sie !... Et merde, ça commence mal !... On est en septembre, la rentrée a eu lieu il y a quelques jours et Marine et Christina viennent d’emménager à P***. Marine est blonde, très grande pour ses 8 printemps, elle a de beaux yeux verts dans lesquels je me plonge sans me lasser. Christina est plus menue, elle fait une tête de moins que moi, très brune, un charme fou(droyant) et des yeux noirs qui me fusillent sur place au premier regard. Amoureux, me voilà amoureux. Et des deux encore ! Mais comme c’est pas bien catholique d’en aimer deux à la fois, va falloir que je brise un cœur, et pisque j’aime les blonde à l’époque, et pisque j’aime bien la mer et que le prénom de Marine me rappelle la mer, c’est avec Marine que je batifole. Ah, Marine, ma sirène d’eau douce !... Ces baisers échangés la tête sous l’eau dans le bassin de la piscine de L*** en cachette de Christina !...

Si Christina n’a rien vu, Stéphanie pleure. Je lui dis que je l’aime toujours, que je n’aime qu’elle, que Marine est blonde d’abord, que c’est pas pareil, forcément, que c’est rien qu’une passade, que mes sentiments s’évanouiront avec son souvenir dès l’été venu, car Marine et Christina repartent – hélaaas ! – aux Zetazuni. Stéphanie, la brune, me pardonne et me jure qu’elle attendra, car elle n’aime que moi, que je suis son prince charmant, un prince charmant à qui il manque des dents, mais que c’est pas grave, ça repoussera.

J’ai attendu, attendu, attendu, longtemps attendu que Karine me montre sa ***. Voilà l’été, dans la futaie, on s’est caché et... et... Elle a enfin changé de culotte !

1987

Après Maurice (la saucisse), j’apprends la dure loi de la jungle aux Coutures.

Dinedine m’a quitté pour la classe d’à côté. Stéphanie m’a quitté pour la ville d’à côté. Karine m’a quitté pour le mec d’à côté. Me voilà, largué, abandonné. Et pis surtout, j’ai treize ans (et toutes mes dents), treize ans, bordel, c’est pourtant pas compliqué à comprendre ! Pas de crise d’ado, non, ça, j’ai oublié de la faire, et pis l’frangin s’en charge pour moi. Du poil au menton, des boutons sur le front, une voix de p’tit mitron, bref... une tête de con ! Les filles me voient même pas, j’existe pas, mon ego en prend un coup. On oublie et on passe... on passe...

1997

...On passe et on reprend le cours de mon histoire.

J’ai vingt-trois ans et toutes mes dents. En dix ans, il s’est passé tellement de choses que je sais plus, j’ai oublié. J’ai déménagé, j’ai déménagé, j’ai encore déménagé et pis encore, et pis encore... On s’perd de vue, on s’reconnaît plus, turlututuchapopointu !... Et pis, et pif et paf, v'là quelques baffes ! Et pis, abracadabra, dzing-dzang-dzong, pouf-pouf, te voilà, TOI, ma reine de Saba, ma fée du logis, la meuf de ma life, quoi !

Je t’ai rencontré fin 1993 sur les bancs de la fac. Ce 14 février 1994, il neigeait, "Autant emporte le vent" passait à la télé : c'était la saint valentin et on l'avait même pas fait exprès, dis, hé ! Nous étions tous les deux, chez toi, bien au chaud, tu m’avais invité à te faire des galettes bretonnes (la cuisine, déjà, comme un truc entre nous) et pis... et pis est arrivé ce qui devait arriver, abracadabra, dzing-dzang-dzong, pouf-pouf, 1997 et dans un an, je t’épouserai, ma Tendre, mon Unique.

2002

J’ai vingt-huit ans, marié et toutes mes dents.

Cuicui ! Le nid s'anime. Cuicuicui ! On fait un peu de place. Cuicuicuicui ! Notre oisillon fend sa coquille le 21 septembre. Mon oiselle a bien couvert son oeuf pendant neuf mois, il est tout joli tout beau, du beau travail. Il a un joli plumeau sur la tête, notre oisillon. Moi, je contemple, fasciné, ce si petit extra-terrestre et je lui parle : "Comment fais-tu pour avoir une si joli trogne ? Et ces grands yeux bleus que tu as ouverts sur le monde, d'où te viennent-ils ? Et toi, d'où viens-tu ? Heu… mais c'est quoi cette horreur dans ta couche ?! CHERIE, AU SECOURS, IL FAIT CACA TOUT JAUNE !"

Et pis huit mois plus tard, alors que notre oisillon gazouille à peine, alors qu’il tente vainement de se déplacer en faisant des roulades sur le côté, y’a comme un truc bizarre dans l’air, c’est pas parce que c’est le printemps que j’dis ça, mais y’a comme un truc qui m’rappelle vaguement quelque chose, ouais, c’est ça, y’a un air de déjà-vu chez toi. "Heu... Chérie, tu t’vexes pas, hein, mais heu... tu t’arrondis pas un peu là ?... Ah, toi aussi t’as r’marqué ! Mais, Chérie, heu... CHERIE, AU SECOURS, T’ES ENCEINTE !"

2007

J’ai trente-trois ans (enfin, dans quelques mois !) et plus toutes mes dents. Et pisque je parle de chiffre, si 1 et 1 font 2, alors 2 et 2 font 4, c’est purement arithmétique et c’est chez nous que cela se passe : voilà, nous sommes 4. Nous fêtons en ce début d'année les 3 ans de notre oisillonne qui n’a donc pas tardée à rejoindre son grand frère, quelques 16 mois après lui. Mademoiselle Bidouille, car on l’appelle ainsi, est un vrai oiseau clown avec une bouche immense comme ça et un cœur immense comme ça et une tête pleine de bêtises énooormes comme ça et elle adooore les partager avec son frère, les bêtises. Z’avez compris, on n'a pas l'temps de s'ennuyer !...

Ah, mes oisillons, mes amours d’oisillons, comme je suis fier d’eux, comme je suis heureux de les voir grandir, si curieux du monde qui les entoure, si plein de vie ! Ah, mes oisillons ! Ah, ma belle oiselle, on est si bien tous les quatre !...

2012

Ne me demandez pas de tirer des plans sur la comète, je sais pas faire.

Lors des entretiens professionnels, on me demande souvent : "Où vous voyez-vous dans cinq ans ?" J'ai toujours un mal fou à répondre à cette question. On me dit souvent que je suis d'un naturel pessimiste (n'est-ce pas, cheffe ?), je me considère plutôt comme quelqu'un de réaliste. Je me projette assez peu dans l'avenir, ne sachant pas de quoi mes lendemains seront faits. J'ai bien des rêves et j'essaie de les réaliser. Je vis mon bonheur au quotidien et je me bats pour que dure ce bonheur.

"Où vous voyez-vous dans cinq ans ?" Je sais pas, je sais vraiment pas. Mais j'me soigne, hein ! Voyez plutôt : derrière mon dos, je croise les doigts en écrivant ces mots. Pas fastoche d'écrire d'une seule main, soit dit en passant...

2017

Je croise les doigts...

2022

Je croise les doigts...

2027

Etc.

2077

J'ai 103 ans et plus une seule dent. Tant pis. Je pète le feu. Grâce au Viagra XGen. Ma Tendre se plaint de mon insatiable appétit… Je bouffe trop de sachets de géluloïde déshydraté Roynor Minute. Elle a beau me répéter que c'est pas bon pour mon cholestérol de classe 24, j'ai du mal à résister. J'ai toujours raffolé de ces cochonneries.

2082

Il était temps ! J'ai fini par tirer ma révérence. Ne pleurez pas, je vous en prie, j’ai suffisamment vécu et profité du monde (ou du moins ce qu’il en reste), je cède la place aux jeunes. Mais faut que j’vous raconte, car c’est assez connement que cela m’est arrivé. Le 29 août 2078 à plus de 104 ans, le jour de nos noces de diamant jupitérien (80 ans de mariage), j’ai voulu me faire un petit plaisir : j’ai dégusté en cachette un carré de chocolat noir que je planquais depuis quelques années. C’est ce "depuis quelques années" que mon foie n’a pas trop aimé. Le chocolat datait de... 1998, l’année de notre mariage. Je l’avais caché dans mon tiroir de chaussettes depuis tout ce temps, ce qui est formellement interdit. Mais ne vous inquiétez pas, j’ai pas souffert, j’ai pas fait long feu d'ailleurs, ça a été foudroyant. Dans notre monde si aseptisé, la moindre bactérie est fatale… A cause de moi, toute la famille et tout le quartier ont été placés en quarantaine, sous cloche aérolyque. Il s'en est fallu de peu que la méga(lo)pole entière soit considérée comme infectée et entièrement rasée. Par chance, les bactéries ne se sont pas propagées. On a brûlé mon corps sur place, ma famille n'a pas pu assister à mes obsèques. Triste pour eux. Z'ont dû m'en vouloir.

Oh, j’y pense ! Pisque ma Tendre vit encore, je vous en prie, embrassez-la pour moi, mais ménagez-la, elle a 110 ans. Et de gros poutous à mes oisillons, à mes petits-oisillons, à mes arrières-petits-oisillons, etc.

re-2007

Puisque depuis quelques années on a réussi à contrôler le temps, j’ai demandé à un de mes potes de me ramener en 2007. Même mort, c’est faisable. Cool, trouvez pas ? Ouais, en fait, j’avais juste un p’tit message à faire passer à mes blogueurs et blogueuses favorits : siouplé, plus de questionnaire ! Je vous aime, mais plus de questionnaire ! A cause de tout ça, z’avez manqué ça...

et ça...

et ça...

Aller va, je serais pas vache. Si vous promettez de revenir bientôt, je vous parlerais de ces quelques recettes que je garde sous le coude.

A très vite,
Tit'

mardi 27 mars 2007

Ça sent bon l'printemps, hein, Mamima ? hein, Tiuscha ?

Comme je dis souvent : chose promise, chose due. J'ai promis à Mamina, j'ai promis à Tiuscha (enfin heu... dans ma tête, parce que je suis pas sûr de l'avoir clairement signifié...) et donc je m'y colle. Un questionnaire de plus...

Si vous étiez un arbre, vous seriez ?

Si le chêne est incontestablement le plus bel arbre qui soit, même s'il symbolise la force et avec les ans la sagesse, je serais plus volontiers un sapin, un épicéa. Comme moi, il est sensible à la chaleur et à la sécheresse ; comme moi, il est doux et piquant ; comme moi, il aime l'air de la montagne et l'air marin, il s'épanouit sur les hauteurs, aime le vent qui fait chanter ses branches et la pluie qui coule sur tout son corps robuste et fier... Pouët-pouët-pouët, ch'suis un poéte !

Un arbuste ?

J'hésite. Le houx ou le buis ? Si j'aime le houx pour sa parure hivernale, je préfèrerais être un buis, mais alors exposé en pleine montagne aux éléments atmosphériques. Je serais vieux, mais vigoureux, tout tortueux avec des racines si profondes qu'elles atteindraient les entrailles brûlantes de la terre, je serais majestueux avec un feuillage dru et luisant et un tronc large à la base comme la tête d'un homme. Et puis il y aurait un sacré vieux montagnard à l'accent rrroulant et chantant, pestiférant, jurant - éloignez les enfants ! - qui crècherait là-bas en bas dans la vallée ariégeoise et qui viendrait me scier quelques belles branches, pour tirer de mon bois des petites merveilles : des boîtes gravées et sculptées, des bijoux, des pinces pour tenir les cheveux de sa bergère. Il aurait la main sur le coeur et mille et un talents pour améliorer à sa façon le quotidien. Il n'aurait pas son pareil pour gravir les pentes escarpées en sous-bois à la recherche des morilles, des cèpes, des myrtilles, des fraises et des mûres sauvages. C'est homme, ce serait le grand-père de ma Tendre, des grands-pères comme on n'en fait plus, aussi sauvage que le grand-père d'Heïdi.

Une fleur ?

Mamina acquiescera, je veux bien être un hortensia. Tant d'espèces, tant de couleurs, tant de formes. J'aime cette fleur parce qu'elle me chuchote le bruit des vagues et du vent en Bretagne. Si j'étais hortensia, je souhaiterais être accolé au vieux mur de pierres d'un penty exposé au couchant et ce jusqu'à la fin de ma vie.

Une aromatique ?

Voilà qui a déjà été évoqué : le basilic ! Mon palais y succombe à chaque fois.

Une épice ?

Voilà qui a déjà été évoqué : un mélange à pain d'épices. Je ne change pas d'un iota.

Une plante aquatique ?

Je n'y connais pas grand chose. Il me serait facile de dire le nénuphar ou la jacinthe d'eau, car je ne connais que ces plantes-ci. Si j'étais une plante aquatique, j'aimerais évité les eaux croupissantes et troubles. Je préfèrerais vivre dans une eau vivifiante, claire et rafraîchissante, exposée à la lumière du soleil, aux intempéries, aux vents. Je dissimulerais dans mes ramifications une faune aquatique colorée. Deux fois par jour, je subirais le flux et le reflux, des courants arracheraient mon pied et m'emporteraient sur le rivage, où l'eau se retirerait et me laisserait voir le monde des hommes. A travers un nuage de mouches vrombissantes, j'admirerais vos côtes de granit, vos plages de sables blancs. Sous un soleil parfois aride, je sentirais ma peau visqueuse se desséchée, le sel me brûler. Et puis, un enfant, le vôtre peut-être, me ramasserait et me jetterait au visage de sa petite sœur qui se mettrait à hurler. Vous vous fâcheriez contre cet enfant, vous m'attraperiez à votre tour et me balanceriez au loin dans l'eau limpide d'une mare, au milieu de petits crabes et de jeunes crevettes, ou peut-être vous me ramasseriez, me laisseriez sécher au soleil pour me glisser entre les pages de votre bouquin, en souvenir de si beaux étés passés sur cette plage de sable blanc aux confins du Finistère. Oui, je serais une algue, mais pas une algue verte, je serais une belle algue rouge, toute fine et délicate.

Une plante offerte (donnée ou reçue) ?

Ne le prenez pas mal, je n'aime pas les plantes en pots. Je préfère de loin les bouquets de fleurs ou de verdure. Certains fleuristes sont tellement créatifs ! Si j'étais un bouquet, je serais essentiellement composé de lierre, d'hortensia, je serais surtout déstructuré. Hors de question que je sois tout rond, tout classique. Le peu d'imagination de certains fleuristes m'exaspère.

Un animal du jardin ?

Un animal ? Acceptez-vous les insectes ? J'aime beaucoup les insectes, je trouve ce petit monde là fascinant. Je ne m'émerveille pas de tous et j'ai tendance à m'exciter quand je vois une guêpe, une abeille ou tout autre bestiole du genre, si elles tournoient au-dessus de ma tête. Ce que j'aime, c'est admirer leur vie, leur mouvement, leur mécanique : les araignées accrochées à leur toile qui guette la proie qui tombera dans le piège infaillible ; les fourmis qui tracent des voies infinies d'un bout à l'autre du jardin, portant sur leur dos un poids x fois supérieur au leur tout cela pour combler les besoins de leur reine qu'elles entourent de mille et une attentions ; le bousier qui roule sa bosse tranquille pépère avec sa tête de monstre monté tout droit des enfers ; l'abeille qui butine de fleur en fleur à la recherche du pollen, élément essentiel à la confection du miel, dont je me délecte au petit déjeuner. Et puisqu'il faut choisir, si j'étais un animal du jardin, je serais, insecte, coléoptère, croqueuse de pucerons et de cochenille, taches noires, robe écarlate, petites pattes accrocheuses, petit corps tout rond et symétrique, véritable porte-bonheur, promesse de soleil le lendemain si je m'envole, bête à bon dieu, et pourtant le pire serial killer qui soit.

Et puisque coccinelle je suis, je vous invite à visionner une petite merveille d'humour que j'ai découvert il y a quelques semaines et que mes oisillons adorent regarder. Il s'agit d'une série de petites animations de 2-3 minutes appelée Minuscule diffusée je pense à la télévision :

Si vous ne pouvez visualiser la vidéo ci-dessus, rendez-vous sur : http://www.dailymotion.com/video/x17qfo_minuscule-love-story

J'espère que vous serez sensible à la poésie de ces séquences. Pour en voir d'autres, voici quelques liens :
http://www.dailymotion.com/video/xwuw4_minuscule-waspbelle
http://www.dailymotion.com/video/x158fl_minuscule-chenille-des-villes
http://www.dailymotion.com/video/x1gvb0_minuscule-hoquet
http://www.dailymotion.com/video/x1io1r_minuscule
http://www.youtube.com/watch?v=Q9z1iVQE8dg
http://www.youtube.com/watch?v=9iTorvHiQJw
http://www.youtube.com/watch?v=ABK8XOPiYuI
http://www.youtube.com/watch?v=Urh295WJgRI

Si j'étais une saison ?

Printemps, été, automne, hiver, chaque saison apporte son lot de plaisirs et de désagréments. Mais puisqu'on me le demande, si je devais être une saison, je serais l'automne.

Aller zou, fin de la pause déj, au boulot !
Tit'

lundi 26 mars 2007

Le vin a-t-il un sexe, hein, Annie ?

T'en as d'ces questions, Annie, j'te jure ! Bon, on va essayer de développer un peu ce questionnaire pour alcoolique anonyme...

Selon vous, le vin est-il féminin ou masculin ?

Le vin est une boisson qu’on peut boire un peu partout sur la surface du globe et même au-delà (peut-être), mais surtout dans les régions du grand ouest de la France. Ceux qu’en parlent le plus mieux, sont ceux qu’en buvent le plus mieux. J’aborderais donc la question fatidique de « le vin est-il féminin ou masculin » en trois points : thèse, anti-thèse, spaghetti bolognèse.

Thèse : Comme disa Victor Hugo sur son lit de mort en 1830, à l’île où on inventit le point de jersey : "Vini, vidi, sixi !", ce qui signifie approximativement : "J’ai bu (du vin), j’ai vidé (la bouteille), j’ai eu un rapport sexuel (avec la bouteille ?!...)" Il faut donc le croire : vin et sexe font bon mélange ménage. A savoir si le vin est alors masculin ou féminin, je dirais qu’il est ce qu’on veut bien qu’il soit… ou qu’il fut, le mot est plus approprié (Humour : fut… fût… Riez, siouplé, ça m’ferait plaisir). De toute façon, après avoir descendu une bouteille à soi tout seul, on est tellement cuit qu’on doit plus trop savoir ce qu’on baise ou qui nous baise, hein ! Moi, ch'saurais pas trop vous dire, parce qu'en fait j’bois pas ! Ce qui m'amène à mon anti-(fou)thèse.

Antithèse : Moi, je dis que d’abord que ça m’étonnerait bien que le vin il a un sexe, tiens ! Ne dit-on pas de l’alcool qu’il désinhibe ? Moi, je dis que d'abord que y'a que ceux qui boivent qui sexhibent. Comme on dit souvent entre gens de bonne company, c'est çui qu'en boit le plus qu'en fait le moins.

Spaghetti bolognèse : N'ayant pas la recette sous les yeux, j'aimerais pas dire une connerie. Je vous renvoie donc à la Cuillère d'Argent (qui qui veut qui me l'offre !) Enfin, moi, c'que j'voudrais dire, c'est que je me fiche de savoir si le vin il a un sexe, moi j'en ai un (si si !) et c'est déjà bien assez comme ça.

Conclusion : Comme disait très mystérieusement un buveur anonyme du troquet d'en face : "C'est çui qu'a bu qui y est"

Etes-vous plutôt vin rouge, blanc ou rosé ?

Oublions le rosé. J'ai investi un jour dans une merveilleuse bouteille de Tavel, pour me convaincre que je me méprenais sur cette petite merveille, mais rien à faire, je n'ai pas plus trouvé cela à mon goût que le rosé de base de mon hyper.

Oublions le rouge. Je suis profane sur le sujet. Par défaut, je me tourne toujours vers des valeurs sûres pour ne pas faire erreur dans mon choix et ces valeurs sûres, chez moi, sont toujours en pays bordelais : Saint-Estèphe, Saint-Julien, Médoc et surtout Haut-Médoc, mon préféré. Des vins bourguignons, je ne connais rien à rien. Ne me demandez pas de citer le nom d'un grand vin, je suis analphabète. Et si je devais boire du rouge chaque jour, je choisirais selon mon humeur un tendre Saumur-Champigny ou à l'inverse un Minervois bien charnu ou un gouleyant Corbières.

J'ai commencé par boire du blanc, du qui fait mal à la tête, du blanc d'ado, comme la Blanquette de Limoux. No comment. Puis j'ai découvert les blancs de Loire, grâce à mon père, grâce à mes quelques mois passés à Nantes. Je porte toujours avec grand plaisir un verre de Muscadet ou de Saumur blanc à la bouche. J'aime leurs arômes floraux et leurs notes fruitées. Les années passant, mon goût s'est affiné. J'apprécie bien quelques bourgognes blancs : un Pouilly Fuissé, un Rully, un Chablis, et plus encore un Chassagne Montrachet ou un Montrachet Grand Cru. Et si j'ai une nette tendance à me détourner des blancs bordelais, si l'on me tend une bouteille d'Entre-Deux-Mers, je ne peux guère refuser : voilà un vin qui excite mes sens. Pourquoi ? Peut-être parce que j'y retrouve des arômes présents dans son voisin bordelais et liquoreux, le Sauternes.

Ah ! Parlons un peu de Sauternes, de Sainte-Croix-du-Mont, de Cadillac, Loupiac et autre Montbazillac. Partons un peu plus au nord, en Pays de Loire, et découvrons les vignes de Bonnezaux. Là-bas, à l'est, en Alsace, buvons à grandes lampées un Gewürtzraminer vendanges tardives, un Tokay Pinot Gris, et dans le Jura, dégustons un verre de Vin Jaune !

Ah, tout cela me montent à la tête, je suis ivre ! Je vais avoir quelques difficultés à vous parler du vin, du seul vin qui compte pour moi, car il y en a bien un que je connaisse suffisamment pour vous en dire du bien : le Champagne ! Il en est justement question dans le paragraphe suivant...

Etes-vous plutôt Champagne blanc ou rosé ?

La première fois que j'ai bu du Champagne rosé, j'ai voulu crier au crime, n'ayant que peu d'amour pour le rosé en général, comme je vous le disais plus haut. Pour moi, le vin de Champagne, l'unique, le vrai, est blanc, de préférence Blanc de Blancs, cher forcément, comme le Sauternes. Et quand il n'est pas blanc de blancs, je me tourne vers des Champagnes que l'on dit à tort "féminins" (tiens donc...), c'est-à-dire fins, aux arômes délicats et fruités, longs en bouche et rafraîchissants, comme les Deutz ou les De Venoge. Depuis que j'ai goûté un simple Brut Premier de Louis Roederer, plus "viril" dirons-nous que les précédents, j'aimerais boire un jour une cuvée Cristal ou un Blanc de Blancs de cette maison. Louis, si tu m'entends !...

Quelle est votre "première fois" ?

Un rêve que je partage avec ma Tendre, exaucé à Noël 2002 grâce à notre ami du bout du monde (néo-exilé au Costa Rica), qui débarque alors chez nous avec... un Château d'Yquem. Incroyable, nous n'en revenions pas !... On ne s'en est jamais vraiment remis d'ailleurs... Y aura-t-il une seconde fois (et une troisième parce que jamais deux sans trois) ?...

Votre meilleur souvenir "émotionnel" avec un vin ?

[CENSURÉ - Seul les possésseurs d'un décodeur Canal+ pourront accéder à ce programme le premier samedi du mois d'avril]

Votre meilleure association mets/vin ?

Si l'association Sauternes et foie gras est un grand classique chez nous, c'est l'association Sauternes et fromages de brebis (genre Petit Basque) qui remportent tous les suffrages. Et n'allez pas me dire que ça va pô du tout ensemble, c'est que vous avez jamais essayé !

Votre prochaine dégustation (prévue ou fantasmée) ?

Mais je l'ai déjà dis, bon sang ! Au risque de me répéter, j'aimerais boire une cuvée Champagne Cristal de Louis Roederer ou un Blanc de Blancs de la même maison.

Est-elle prévue cette dégustation ?!... Belle-manman, si tu passes par là, toi qui aimes tant partager de magnifiques bouteilles avec nous, toi qui raffoles de ces petites bulles, entends ce message, ce message est pour toi ! :)

Qui choisit le vin dans votre foyer et qui "gère" la cave ?

Je choisis et je gère... enfin, si on peut parler de gestion pour une dizaine de malheureuses bouteilles.

Combien de vin avez-vous en cave ?

Pas de cave. Une dizaine de bouteilles. Et pour tout vous avouer, il me reste uniquement des bouteilles offertes par nos CE respectifs, tellement POUAH ! que je les utilise pour la cuisine. Sinon, il y a quelques petites bouteilles au cas où, mais rien de bien sérieux. Quand j'ai un repas en prévision, je file m'approvisionner chez un caviste. J'ai justement une cave à visiter dans le 14ème arrondissement. Il serait temps que j'y fasse un tour...

Alors, Annie, heureuse ?...
Tit'

jeudi 15 mars 2007

Cotriade du Petit Port

Eté 1997. Les quelques jours que je passe sur la Presqu'île de Crozon sont pour moi un retour aux sources, un agréable bain de jouvence. Je découvre à nouveau les plages et les paysages de mon enfance (l'Aber, Saint Hernot, Camaret, Morgat) et j'entraîne ma tendre (et future) dans mon sillage. Libres comme l'air, nous vivons à notre rythme, nous nous levons comme bon nous semble, nous déjeunons pendant des heures, nous piquons un somme à l'heure de la sieste, évitant ainsi les heures chaudes de l'après-midi, puis nous partons à la plage à vélo pour rentrer par les chemins de terre entre chien et loup. Pas d'enfant, plein d'amour, encore étudiants, c'est-à-dire les poches vides, le coeur léger et amoureux, c'était... le pied !

Quand je vois la vie de fou que nous menons - et que vous menez très certainement - comment ne pas être un peu nostalgique de ces quelques semaines de paix véritable ! Aujourd'hui, même les vacances demandent une organisation militaire et une préparation psychologique du tonnerre avant le départ.

Mais revenons à cet été 1997...

Malgré nos pauvres moyens, nous nous offrons un repas de roi dans un bon restaurant de la Presqu'île. Situé à deux pas de notre location, en plein centre de Crozon, le restaurant gastronomique de Joël et Jocelyne Euzen, le Mutin Gourmand, se trouve légèrement en retrait sur la place de l'église. Je garde de ce moment passé dans la salle au décor confiné un très agréable souvenir. Je me souviens surtout de la découverte que j'y fis en me délectant d'une fabuleuse cotriade.

La cotriade est une soupe de poisson consommée sur la majeure partie du littoral breton. Cuite souvent à même le quai, cette soupe étaient essentiellement constituée, jadis, des poissons communs dont l'on ne voulait pas (les cons !) quand les poissons les plus nobles (soles, turbots, etc.) étaient réservés à la vente et à la haute gastronomie. La cotriade, plat de marin s'il en est, était constituée de poissons communs non parés, de beurre ½ sel (ou de saindoux), d'oignons, de pommes de terre. Aujourd'hui, on y ajoute des légumes frais.

La cotriade que j'ai concocté avec amour ce week-end ne déroge pas à la règle : poissons "communs" (maquereau, cabillaud, dorade), beurre demi-sel, pomme de terre. J'ai ajouté des moules de bouchot pour le fumet, des herbes fraîches, des pousses d'épinard, des carottes, des poireaux, du fenouil, etc.

Bon ? Non. Fameux, oui !

Carnet d'adresse : Le Mutin Gourmand – Place de l'Eglise 29160 Crozon
Fermé le mardi midi, le dimanche soir et lundi hors saison, sauf le lundi soir en juillet et août.

Cotriade du petit port

Ingrédients (pour 4 personnes gourmandes)
500 g de moule de bouchot1 maquereau
1 dorade grise1 darne de cabillaud
1 rouget(*)2-3 poireaux
2-3 carottes2-3 pommes de terre à chair ferme
2-3 oignons grelot1 oignon rouge de Roscoff
1 gousse d'ail écrasée1 bouquet garni
100 g de pousses d'épinard25 cl de vin blanc Entre-deux-mers
50 g de beurre demi-sel750 ml d'eau (ou de fumet de poisson)
Marche à suivre

Nettoyez les poireaux et coupez-les en lamelles fines. Ciselez les oignons. Epluchez les pommes de terre et les carottes, coupez-les en morceaux grossiers. Lavez et grattez les moules dans un grand bain d'eau fraîche. Rincez et essorez les poissons sur du papier absorbant.

Dans une cocotte enfonte, faites revenir dans le beurre à feu moyen les oignons et l'ail écrasée, jusqu'à ce qu'ils deviennent translucides et sans coloration. Ajoutez les poireaux. Lorsqu'ils sont fondants, ajoutez les carottes, les pommes de terre et les pousses d'épinards. Faites revenir pendant 1 minutes. Déglacez avec levin blanc. Ajoutez le bouquet garni et arrosez avec l'eau. Portez à ébullition, puis laissez mijoter à feu doux pendant 20 minutes.

Lorsque les légumes sont cuits, retirez-les et réservez-les au chaud. Mettez les poissons à cuire à court-bouillon pendant 10 minutes. Retirer les poissons délicatement et réservez-les également au chaud. Mettez à cuire les moules dans le bouillon jusqu'à ce qu'elles s'ouvrent.

Pour le service, disposez les légumes dans le fond d'un grand plat en terre. Disposez les poissons, les moules et arrosez avec le bouillon. Servez la cotriade avec de grande tranches de pain de campagne beurrée ou aillée.

Bon appétit !
Tit'

(* Pas de rouget dans ma recette. Trop d'arrêtes pour mes oisillons. Quelque mauvais souvenir d'un séjour aux urgences...)

samedi 10 mars 2007

Pain Châtaigne & Cacao

Une petite douceur d'après la recette de la gâche normande d'Eric Kayser à base de levain liquide, proposée par Anne (P&P), très agréable à consommer au petit déjeuner en tranches tartinées de beurre demi-sel ou comme base d'un sandwich au magret de canard séché maison (recette testée et mille fois approuvée). L'association farine de châtaigne et cacao est... comment dire... magnifique ! Enfin, je trouve.

Pain châtaigne et cacao

Ingrédients (pour 3 gâches)
250 g de farine T65100 g de farine complète
125 g de farine de châtaigne25 g de cacao en poudre
100 g de levain liquide5 g de levure fraîche de boulanger
10 g de sel270 ml d'eau tiède

Marche à suivre

Vous aurez préparé votre levain liquide plusieurs jours auparavant. Le jour de la confection des pains, sortez le levain du réfrigérateur. Laissez-le revenir en douceur à température ambiante pendant environ 2 heures, jusqu'à ce que la préparation bulle à la surface.

Délayez la levure fraîche de boulanger dans 100 ml d'eau tiède et laissez fermenter 20 à 30 minutes à température ambiante.

Dans un grand saladier, tamisez les farines de blé et de châtaigne et le cacao en poudre. Creusez un puits, versez la levure délayée dans l'eau, le levain liquide et le restant d'eau tiède. Mélangez à la main (ou au robot à main muni de fouets à pétrin), jusqu'à former une boule se décollant de la paroi du saladier. Ajoutez enfin le sel et pétrir à la main sur le plan de travail légèrement fariné pendant une douzaine de minutes.

Quand la pâte est lisse, élastique et ne colle plus, boulez légèrement, disposez la pâte dans le saladier et laissez détendre pendant 30 minutes à température ambiante sous un linge humide.

Après ce premier repos, versez délicatement la pâte sur le plan de travail légèrement fariné, divisez-la en 3 pâtons de même poids et façonnez-les en boules. Disposez chaque boule sur une plaque de cuisson recouverte d'une feuille de papier cuisson. Laissez-les lever pendant 2 heures à température ambiante couvertes d'un linge humide.

Quelques minutes avant la cuisson, préchauffez le four à 220°C, en prenant soin de bien humidifier le four. Au moment d'enfourner, saupoudrez légèrement les pains de farine, incisez délicatement la surface à l'aide d'un couteau à lame fine et tranchante, humidifiez encore votre four et mettez les pains à cuire pendant 25 minutes.

Sortez les pains du four en fin de cuisson et laissez-les refroidir sur une grille.

Ces pains, à mie plutôt compacte, se conserveront sous un linge pendant quelques jours (je suis allé jusqu'à 7 jours), la face tranchée retournée sur une assiette.

Bonne boulange !
Tit'

mercredi 7 mars 2007

Banana & Ginger Curd

Après mon premier essai de curd (Blood Orange & Cinnamon Curd) il y a quelques semaines, je réitère. Quelques bananes en perdition ? Une racine de gingembre et un citron qui se dessèchent ? Des oeufs et du beurre qui se font la malle ? Qu'à cela ne tienne, va pour un Banana Curd agréablement parfumé au citron et au gingembre !

Je vais vous paraître bien flemmard, mais voilà, je suis parti pour le travail ce matin à 6h30, je suis rentré ce soir à 22h30, la journée a été plutôt intense et pénible. Je viens souffler un peu sur mon blog et hop, au dodo ! Vous comprendrez alors que je ne reproduirais pas la recette en ligne.

Pour tout vous dire, je n'ai guère modifié le principe du curd aux oranges sanguines. J'ai utilisé les mêmes quantités d'oeuf, de beurre et de sucre. J'ai employé 2 bananes très mûres, 1 pomme, 1 jus de citron et 1 morceau de gingembre gros comme le pouce. Cuisson au préalable des fruits avec 1/2 verre d'eau et le sucre, puis mixage après cuisson. Ajout en fin de cuisson du jus de citron, pour refroidir la préparation. Pour un curd assez épais et onctueux, j'ai également ajouté 1 CS de crème de riz.

Ah oui, tant que j'y pense, si vous en doutiez, sachez que c'est trèèès bon !

Maintenant, il est minuit et des brouettes, je me lève tôt une nouvelle fois, je vous dis donc... Bon Appétit !
Tit'

mardi 6 mars 2007

Si j'étais... je serais...

Réponses très culculs à des questions pas concons posées par une Suiksuik ki kuisine à un cuicui cui cuisine !

...un légume, lequel seriez-vous ?

Je serais ce légume dont on m'affuble du nom depuis que le monde est monde : un chou. "Oh, qu'il est chou ce petit ! Oh, Tit', que tu es chou ! Oh, qu'il est chou ton mari, hihihiiii !..."

Bon, OK, ça va bien comme ça ! Comme dirait Titeuf : "Lâchez-môa l'slip !" Et tant qu'à faire, quitte à être chou, je préfèrerais que ce soit un chou romanesco ou un brocoli, mais par pitié je vous en prie, pas un chou de Bruxelles, j'ai horreur de ça !

...un fruit ?

Un fruit qui n'existe pas. Un fruit qui serait forcément le plus extraordinaire. Un fruit cher et délicat au goût sans pareil. Je serais LE fruit par excellence. Vous vous battriez pour pouvoir y goûter. Je serais le fruit star que tout le monde désire... Pardon ? Vous me demandez si ça va les chevilles ? Oh, elles sont un peu douloureuses, à peine plus larges que les pâtes d'un éléphant, mais à part ça, tout va pour le mieux. Aïe ! Aïe ! Aïe !...

...une épice ?

Vous devriez voir mon étagère à épices, elle déborde. Vous comprendrez alors pourquoi mon choix est difficile... Ce ne serait pas une épice mais un mélange d'épices : anis, cannelle, gingembre, clous de girofle, muscade. Un mélange pour pain d'épices !

...une herbe ?

Le BA-SI-LIC !

...un dessert ?

Comment voulez-vous répondre à une question pareille ?!...Comme dit si bien Mylène :

Puisqu'il faut choisir
Entre nous je peux le dire
Sans contrefaçon
C'est un gâteau breton !

...un bonbon ?

Aime pas trop les bonbecs. Je dirais heu... aller, un Werther's Original, mais c'est parce que c'est pas moi qui les paye !

...un chocolat ?

Une sucette au chocolat au lait de Jean-Peul Hévin, mon chocolatier (parisien) préféré. Terriblement régressif, mais un chocolat d'excellente facture avec une note de malt.

...une confiture ?

Faite maison, forcément. Marrons ou mûres sauvages.

...une cuisine ?

Alors heu... je les connais pas toutes : Vomika, Membalpa, Cuisinellahella, Ikéééééa, je sais pas quoi...

...un couvert ?

...Le doigt et la langue (propres), y'a que ça de vrai, moi j'dis !

...une boisson alcoolisée ?

CHAMPAAAGNE !

...une boisson non alcoolisée ?

L'eau (l'air, la vie) !

...propriétaire d'un restaurant ?

D'abord, je dénoncerais la construction illégale sur le front de mer de la paillotte "le Suiksuik" spécialisée dans les moules-frites - une fois. J'engagerais un préfet pour la faire péter, pis je négocierais avec les locaux pour racheter le terrain à moindre coût car laissé à l'abandon mais rendu dangereux par les ruines incendiées. Je ferais construire à mon tour un grand complexe de restauration rapide les pieds dans l'eau, je paierais d'énormes taxes aux autochtones, je serais victimes de racket, puis on viendra plastiquer ma boutique sous prétexte que je suis pas du coin, alors je serais endetté jusqu'au cou, parce que les assurances refuseraient de me dédommager en raison de la clause contractuelle 1515 (tiens, comme Marignan ?!), alors je ferais une grosse dépression, puis une grève de la faim, en même temps un peu contraint et forcé, parce que sans un rond, plus de resto, plus de femme - elle a fait ses valises et est partie vivre chez maman avec les gosses sur le continent jusqu'à ce que la situation s'arrange, mais comme elle s'arrange pas...

...je vous dis à un de ces jours ! Z'avez pas une tit'pièce, m'sieur dame, une tit'pièce ?...
Tit'

samedi 3 mars 2007

Brioche Fourrée Cannelle et Gingembre

Tous les week-ends, je mets les mains à la pâte. Cela me détend... Si vous voulez réussir une brioche légère (sans oeuf), savoureuse et moelleuse, je vous invite à essayer la recette des petits pains suédois d'Anne de Papilles et Pupilles, les Kanelbullar.

A la recette initiale, j'ai ajouté 2 CC de gingembre en poudre et j'ai doublé les quantités de cannelle dans la "farce". J'ai également dorer la brioche à l'oeuf et je l'ai parsemée avec du sésame blond et du pavot.

Cuisson à 200°C pendant 20 à 25 minutes pour une seule brioche ; cuisson à 190°C pendant 12 à 15 minutes pour les petits roulés d'Anne.

Bon Appétit !
Tit'