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lundi 27 septembre 2010

L’automne en douceur...

Je ne l’ai pas vu arriver, je ne l’ai pas entendu entrer. Il a suffit de quelques gouttes de pluie pour que son puissant parfum de terre mouillée des sous-bois pénètre jusqu’à mes narines par la porte entrouverte. Pourtant, il y avait des signes. La fraîcheur que je croyais matinale était encore là à midi sur mes doigts engourdis et ma gorge dégagée. J’aurais dû me couvrir un peu plus pour l’affronter. L’automne.

Tout à coup j’ai eu besoin de me réchauffer. Première flambée de bois sec, les pieds en éventail devant le foyer allumé dans des chaussettes qui montent un peu plus haut sur la jambe. Tout à coup, j’ai eu envie de douceur. Premiers plats d’automne. Rôti de porc au lait, champignons (girolles, morilles, champignons blancs) à la forestière, tarte aux pommes… Rien de plus doux que ce rôti aromatique, dont voici l’histoire.

Rôti de porc au lait aillé et aux épices douces

Ingrédients (pour 6-8 personnes)

1 beau rôti de 1,5 kg de porc fermier roulé et bardé par votre boucher ; 1 litre de lait (entier et cru de préférence) ; 1 dizaine de gousses d’ail non épluchées ; 75 g de mie de pain ; 1 bâton de cannelle ; 1 clou de girofle ; noix de muscade ; sel ; poivre

Marche à suivre

Sortez lait et viande du réfrigérateur au moins deux heures avant de les cuisiner pour les amener à température ambiante.

Plus tard, préchauffez votre four à 160°C.

Dans une cocotte pouvant aller au four, déposez au fond le rôti, les gousses d’ail non épluchées, le bâton de cannelle et le clou de girofle. Arrosez avec le lait. Salez, poivrez et râpez une quantité suffisante de noix de muscade pour aromatiser le lait et la viande. Mettez au four et laissez cuire lentement – mais sûrement – à chaleur douce pendant 1h20.

Retournez le rôti toutes les quinze minutes pendant la cuisson. Surveillez bien que le lait ne déborde pas.

Lorsque la viande est cuite, égouttez-la et réservez-la dans du papier d’aluminium. Avec le bouillon de lait, réalisez une sauce. Retirez le bâton de cannelle et le clou de girofle, puis passez dans un bol haut quelques louches de lait parfumé et les gousses d’ail que vous écrasez dans un chinois. Ajoutez la mie de pain dans le lait et mixez longuement jusqu’à ce que le mélange devienne onctueux et mousseux. Rectifiez l’assaisonnement si besoin.

Servez immédiatement de fines tranches de rôti arrosez de sauce et régalez-vous. Accompagnez la viande de champignons à la forestière, sautés dans une grosse noisette de beurre, et de petits paniers de haricots verts simplement bouillis ou cuits à la vapeur.

Pour les allergiques, n’ayez pas peur, l’ail n’emporte pas votre palet. Les arômes de cette sauce sont doux et délicats.

Là-dessus, pour donner de la fraîcheur à cet ensemble gourmand, buvez un Bourgogne blanc avec un peu de caractère (fruits secs et miel), comme un Bouzeron par exemple, ou, faites comme moi ce dimanche, servez un fantastique vin de table blanc issu d’un ancien cépage corse, Bianco Gentile 2009, cultivé par Antoine Arena du côté de Patrimonio. Au nez : mirabelle, coing, noisettes ; en bouche : de la rondeur et de la soie. De saison, donc !

Piqûre de rappelle ! N’oubliez pas qu’il est encore temps de participer au concours organisé dans le cadre du second Festival International de la Photographie Culinaire pour le Prix du Blogueur Culinaire. En tant que jury de ce concours, j’aurais le plaisir de choisir les photographies gagnantes auprès d’Isabelle Rozenbaum, photographe (L'Oreille Culinaire), et Chef Damien (750g). Pour participer, rien de plus simple, vous avez jusqu’au 15 octobre 2010 pour nous faire parvenir vos participations, selon les modalités expliquées dans le billet précédent. En cas de difficulté d’acheminement de vos réalisations, n’hésitez pas à contacter directement les organisateurs de ce concours sur le site de 750g (Marie-Rose : mrdomingues [at] 750g.com). Ils valideront ainsi vos participations.

A bientôt,
Tit'

dimanche 20 décembre 2009

Pic & Chapoutier, Saint-Péray 2007

« Le vin est un professeur de goût, il est le libérateur de l'esprit et l'illuminateur de l'intelligence. »
Paul Claudel

Vin de fêtes. Prix ajusté pour une belle découverte (moins de 18 €). Très bon choix fortement recommandé par mon caviste qui a pu voir que je commençais à me débrouiller tout seul chez lui sans ses précieux conseils. J'espère qu'il ne le vivra pas mal... ;-)

Ici, Anne-Sophie Pic et Michel Chapoutier se sont alliés pour dégoter un vin blanc parmi les meilleurs de la Drôme. Parfait équilibre au nez, très fruité, très estival, qui ne peut empêcher le souvenir de la lavande. Bonne longueur et fraîcheur en bouche qui rappelle un peu la noix fraîche. Testé pour un dîner qui lançait d'une certaine façon les agapes de la fin d'année avec un bouillon de légumes oublié à mijoter sur le feu pendant plus d'une heure (oignons, tomates, épinards, fèves et thym) et dans lequel j'avais mis des coques à ouvrir quelques minutes avant le service bien chaud. Belle entrée en matière pour affronter les frimas de saison.

Anne-Sophie PIC & Michel CHAPOUTIER, Saint-Péray 2007
Quelques caractéristiques...
Cépage : 100% Marsanne
Sol : calcaire et granitique
Vendanges : manuelle
Vinification : pressurage direct des grappes entières ; fermentation à basse température en cuve et en fûts
Elevage : 80% en cuve et 20% en fûts ; la mise en bouteille à lieu à le fin du printemps qui suit la récolte
Dégustation : robe jaune paille, caractéristique d'une bonne maturité de la vendange, limpide et brillante ; nez intense de fruits à chair blanche (pêche) et d'abricots ; beaucoup de gras en bouche, des notes de pêche blanche, une belle minéralité, une pointe d'amande amère qui allonge la bouche en finale
Mets et vin : apéritif, poissons de rivière, chèvre frais

Bonne dégustation, je m'en vais finir la bouteille...
Tit'

dimanche 28 juin 2009

Coques au vin

Bah quoi ?! Oui, oui, j'ai bien écrit "coques au vin" et pas "coq au vin". D'abord parce que c'est pas vraiment vraiment d'saison, ensuite parce que heu... je vais quand même pas bouffer un congénère, hein ? Vrai, c'est déjà arrivé ici. Ce serait vous pipoter que de dire le contraire. Mais ce pandan avouez qu'il était de la pire espèce. Oiseau je suis, certes, mais ma tolérance (ou ma connerie, c'est comme tu veux tu choiz') a des limites. Donc, je disais bien : "coques au vin" et pas "coq au vin". Vous suivez toujours ?

Préparation en 10 minutes, cuisson en 20 minutes tout compris, c'est que c'est du vite fait et pas du moins bon. A la base, c'est fait pour ça. Donc...

Coques au vin

Ingrédients (pour 4 personnes)

500 ml de palourdes [NDLR (réédition du 26 juillet 2009) : OUPS ! Vous corrigerez "palourdes" par "coques" s'il vous plaît] ; 150 g de tagliatelles sèches à l'encre de seiche ; 1 poignée d'un mélange d'algues fraîches ; 2 cuillères à soupe généreuses de beurre demi-sel ; 100 ml de vin blanc sec ; 4 beaux brins de persil plat ; 1 gousse d'ail ; poivre blanc

Marche à suivre

Faites cuire les pâtes al dente dans une grande quantité d'eau bouillante salée avec un filet d'huile d'olive. Après cuisson, égouttez et passez sous l'eau froide pendant quelques secondes et réservez. Rincez les algues à l'eau fraîche, égouttez, puis coupez-les en chiffonnade. Rincez également les coques dans un grand bain d'eau froide à deux reprises ; supprimez celles qui remonteraient à la surface. Epluchez l'ail et ciselez finement. Lavez, égouttez et essuyez délicatement les brins de persil. Ciselez finement le feuillage.

Dans une sauteuse, faites fondre 1 cuillère à soupe de beurre à feu doux. Ajoutez les coques et mélangez bien pendant 1 minute. Ajoutez le vin blanc, le persil et l'ail ciselés, poivrez, puis ajoutez le restant de beurre. Mélangez pour enrober les coques. Couvrez. Laissez cuire ainsi pendant 3 minutes, puis retirez du feu. Maintenez à couvert encore 2 ou 3 minutes.

Versez les pâtes cuites dans un grand saladier. Arrosez délicatement avec le jus de cuisson des coques en veillant à ne pas faire tomber les coques. Mélangez et maintenez au chaud. Séparez les coquilles des coques [NDLR : Et si y'a personne pour vous espionner ou vous surprendre, sucez les coquilles en douce, encore enrobées de sauce bien grasse et bien goûtue, c'est trop trop booon !!!]. Servez immédiatement dans des plats individuels creux.

Qu'est-ce qu'on boit avec ça ? Fastoche : un bon Montlouis-sur-Loire sec, siouplé ! Pas trouvé de Rémus de Jacky Blot, hélas, mais c'était déjà fort bon. Bien sûr, tête de linotte, j'ai oublié le nom... Rhaaalala, çui-là, j'vous jure, hein ! :-S

Bon appétit,
Tit'

lundi 9 mars 2009

Domaine Sarda-Malet, Fandango 5

« Un homme qui ne boit que de l'eau a un secret à cacher à ses semblables. »

Charles Baudelaire, extrait de Du vin et du haschisch


...N'est-ce pas, Sarkoniko ?...

Aller zou, un fabuleux Fandango 5, vin naturel s'il en est, produit par Jérôme Malet et les siens ! Nous pénétrons là dans l'un de mes terroirs favoris en accord avec mes convictions : voilà une belle affaire familiale qui recherche l'excellence en respectant la terre avant toute chose. Pour preuve : adoption d'un mode de culture raisonnée, traitement au souffre et à la bouillie, suppression des racines de surface sans désherbage, etc. Du bien beau travail.

Le Fandango se carafe sévèrement si l'on veut s'assurer une richesse arômatique digne de ce nom. Température de consommation : 18 à 19°C. Ni plus, ni moins, c'est impeccable. Un mariage parfait pour quelques légumes du soleil farcis (tomates, courgettes rondes), des cuisses de dinde fumées au thym (je vous en reparlerais à l'occasion) ou un morceau de Saint-Nectaire fermier sur une grosse tartine de pain frais beurrée.

Domaine Sarda-Malet, Fandango 5

Vin de Table de France.
2350 mises en bouteille sans filtration ni collage en Avril 2007.
A carafer longuement.
"Ce vin est issu d'une Syrah pure, provenant d'une sélection massale de la Vallée du Rhône que mon père avait choisie en 1978. J'ai souhaité faire ce vin en goûtant les raisins d'une parcelle qui se révéla éblouissante lors des vendanges de 2005. La Syrah est un cépage moelleux, souple, soyeux qui a la fougue du Mistral et de la Tramontane, ces vents qui courent le long du Rhône et dans la plaine du Roussillon. Il s'accommode très bien des sols frais et pauvres. J'en ai réduit les rendements à 20 hectolitres à l'hectare pour laisser s'exhaler tous ses arômes.
La Syrah s'exprime encore plus en profondeur avec les années, nous entraînant sur des rythmes à plusieurs temps. Dégustez-la avec plaisir !"

Domaine Sarda-Malet
Sarda-Malet Producteur
Chemin de Sainte-Barbe
66000 Perpignan

A la revoyure et... à la tienne, Étienne !
Tit'