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mercredi 18 août 2010

« J’ai descendu dans mon jardin...»

Certes, je suis fort fort silencieux, voire fort fort absent, mais je n'en suis pas moins pas très loin, juste derrière vous, là. C'est moi qui lit au dessus de votre épaule, voui voui. Je sais, c'est désagréab', mais c'est comme ça et pis c'est tout. En attendant, rien ne vous empêche de participer activement au second Concours International de Photographie Culinaire. J'ai été en effet convié par Chef Damien (www.750g.com), à participer à ce concours en tant que jury pour le Prix des Blogueurs Culinaires.

J'attends de vous que vous vous éclatiez pour faire briller mes papilles et baver mes pupilles... ou l'inverse, je sais plus, tenez ! ;)

Comment participer à la compétition ?

Le Prix des Blogueurs Culinaires récompensera l'internaute ayant produit la plus belle image d'une recette sur le thème du végétal dans l'assiette. « J’ai descendu dans mon jardin...», cela vous dit quelque chose ?

Le blogueur devra déposer sa photographie et sa recette (3 maximum par blogueur) sur son blog et sur le compte Facebook de 750 Grammes en incitant les internautes à commenter sa photographie.

Le concours sera ouvert du 10 Août au 15 octobre 2010.

Le choix du lauréat ?

Les dix photographies ayant obtenues le plus de commentaires sur Facebook seront finalistes.

Dix autres photographies seront sélectionnées pour leur qualité artistique par un jury placé sous la houlette d'Isabelle Rozenbaum, photographe culinaire (voir www.oreille-culinaire.fr et http://www.rozenbaum.com/), de Chef Damien du site culinaire www.750g.com, de Jean-Pierre Stéphan, président fondateur du Festival International de la Photographie Culinaire et du blogueur culinaire Tit' du blog Num Num, Birdy! [ça, c'est bibi !].

Parmi ce total de vingt photographies en compétition, dix seront choisies par ce même jury, dont celle du lauréat du Prix des Blogueurs Culinaires.

Les Prix

Le lauréat gagnera un repas pour deux personnes chez Alain Passard, offert par www.750g.com, un robot Artisan KitchenAid, et se verra remettre le trophée « Lentille d'or du Prix des Blogueurs culinaires » lors de la soirée de Remise des Prix du Festival, le 9 novembre 2010, à l'Espace Mobalpa (Paris).

Les second et troisième prix seront récompensés par 750 Grammes. La photographie ayant reçue le plus grand nombre de commentaires sera aussi récompensée.

Les dix photographies lauréates seront exposées lors du Salon du Blog Culinaire de Soissons les 20 et 21 Novembre 2010.

En savoir plus

Pour plus d'informations, www.festivalphotoculinaire.com

A très bientôt,

Tit'

jeudi 25 décembre 2008

Joyeux Noël !

En attendant que ça aille mieux (voir billet précédent), en attendant Noël, laissez-moi vous souhaiter à toutes et à tous un...



Et à très bientôt !
Tit'

lundi 20 octobre 2008

ELLE (bis)

Ce matin, à l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je l'achèterai. Vois-tu, je sais qu'ELLE m'attends...

Dans le magazine ELLE de cette semaine (avec Valérie Lemercier en couv'), vous lirez en page 182 un article de Romy Ducoulombier sur les blogs gourmands préférés de la rédac'. Et ben, j'y suis et joliment entouré de mes deux copines d'Aurillac 2007, Lilo et Véro, et pis aussi cette sacrée belle louche de Pauline, Madame B comme Bon, notre sucrissime Bergamote, Camille-dans-la-ville et cette chère Tambouille à deux têtes, Chris & Clo ! Ouais, ouais, rien que du beau monde, j'vous dis !

Vous savez quoi ? Bah l'oiseau, même s'il est pas trop présent sur la blogosphère en ce moment - c'est le moins qu'on puisse dire - bah il se sent pousser des ailes !... Oui, je sais, j'en ai déjà une paire, pas grave, ça m'en fera une de r'change, nan ?

Un grand merci Romy !

A bientôt (enfin, j'espère ;-) )
Tit'

jeudi 2 octobre 2008

« Elle »

Comment que le gars il a trop bien écrit ce que j'avais sur le cœur ! Il est fort, le Malzieu, il est trop fort. Et pis tant pis, je lui demande pas son avis, je vous retranscris ses (si beaux et si poétiques) mots, des mots qui trouveront en vous, je l'espère, l'écho qu'ils ont trouver en moi ce soir dans le train, entre Choisy et Juvisy. Ils y résonnent encore...

« Elle était un peu sorcière pour faire à manger. Elle avait ses recettes, qu'elle ne voulait révéler à personne. Sa cuisine était son atelier, son antre à parfums et fumées. Elle faisait monter les œufs à la neige avec un coup de poignet souple comme un roulement de tambour. Pour les crêpes, elle ressemblait à un Dj, jonglant avec les plaques chauffantes et les poêles comme si elle passait des disques – à croire qu'elle cuisinait des disques mangeables, ou des crêpes écoutables dans mon vieux mange-disque orange. Elles étaient bonnes, ses crêpes, elles sonnaient « crrrépitissssima » tout craquait ! splashaient l'huile et les pincées ! De la neige ! Elle cuisinait avec de la neige, j'en suis sûr, elle faisait cuire la neige, elle montait les œufs en neige, elle fabriquait ses œufs, elle y logeait ses secrets. Elle y logeait l'histoire de sa vie. Danse de couvercles. Les plats claquent, clic-clac ! Les plaques ! La petite minuterie en plastique bat comme une cœur ! Elle y mettait du piment, « du sien » comme on dit. Elle tordait les boutons de la cuisinière, montait le son, mélangeait, faisait des expériences. Elle cassait un œuf et se lançait dans une préparation, même d'une petite chose simple à manger, c'est parti, la voilà, en chœur dans sa cuisine, elle fait chanter son orchestre à gourmandises, elle chante.

Tu criais parce que tu renversais des choses, que tu te coupais, ou que tu te brûlais, toujours le même doigt. Ça chauffait tellement qu'on aurait dit que tu faisais cuire la maison entière pour nous la servir toute parfumée. Même avec une armée de tourne-disques branchés en stéréo , je n'arrive pas à reproduire le monstrueux son de craquement-cuisson que tu orchestrais dans ta cuisine. Les louches timbales et les cuillères-glockenspiel sur les assiettes, et les condiments, en pincées maracas ! tes tchic-tchic ! ton Espagne dans les plats ! Elle se danse ta cuisine, faites du bruit, je veux entendre encore.

[...]

Tu savais tellement bien l'accorder à la nuit tombante ton orchestre à gourmandises. Pâte à crêpes alto, barytones-belle Hélène... Est-ce que tu sais encore, dis ?»

Extrait de Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi de Mathias Malzieu (éd. Flammarion, p.91-93)

Je crois qu'il n'y a plus qu'à le lire de A à Z, vous croyez pas ?

A bientôt,
Tit'
P.S. : Just a little precision. Le roman de Mathias Malzieu (chanteur du génialissime groupe Dionysos) n'est pas un roman "culinaire". Si vous entreprenez sa lecture, accrochez solidement votre cœur dans son habitacle si vous ne voulez pas le retrouver au fond de vos chaussettes, parce que... OUCH ! c'est dur parfois. Mais mais mais, 'tention, comme je vous l'ai dit il est trop beau, trop beau, trop beau, avec son tout plein de poésie et tout ça. Je le conseille vivement. Seulement, vous plaindez pas après, vous aurez été préviendu. C'est tout !

 

dimanche 30 mars 2008

Des yeux, des oreilles et un crumble

Si la cuisine est une question de goût, la photographie répond à une question de point de vue. Avec ou sans objectif, nous pénétrons ici deux univers qui font la part belle au subjectif et qui me conviennent à merveille. Car de ces deux arts ce que je préfère ce n'est pas le goût (entre nous, je ne me rappelle pas avoir jamais mangé une photographie, si cela avait été le cas, je pense que j'en aurais gardé quelques souvenirs, voire quelques séquelles), mais bien la vue. Alors, quand on a lancé comme ça, pour voir, qu'on organisait un atelier de photographie culinaire, afin de mieux éduquer, d'aiguiser notre oeil, moi j'ai dit, banco, me v'là !


J'avoue que j'ignorais un peu où je mettais les pieds, mais j'étais enthousiaste à l'idée de rencontrer une artiste renommée et talentueuse, qui était prête à offrir de son temps pour des bizuths. Et puis, la démarche était belle, sincère. Isabelle Rozenbaum voulait engager une réflexion sur le travail photographique, elle souhaitait réveiller nos sens par l'image, par une appréhension nouvelle de la lumière, elle faisait ce pari fou et y réussit admirablement bien. J'arrivais, chez elle, l'œil aux aguets, les oreilles grandes ouvertes, gourmandes de ses paroles et de ses précieux conseils. Je ne sais pas si depuis ce beau rendez-vous mon travail a évolué. Cependant, je ne peux nier que je suis plus attentif aux clichés que je réalise (malgré le matériel numérique très basic dont je dispose), que mon œil est bien plus acéré depuis, qu'il s'émerveille tout à coup d'un angle de vue qu'il n'aurait encore jamais imaginé possible avant. Et cela bien au delà de ma cuisine.


Pendant l'atelier, je m'étais interrogé sur la photographie culinaire en noir et blanc. Je vous ai déjà démontré que cela était tout à fait envisageable et que le résultat pouvait tout autant émoustiller les papilles qu'une image couleur, qu'il s'agissait de savoir, au moment de déclencher l'obturateur, ce que nous voulons transmettre avec notre cliché, quel message, conscient ou non, nous souhaitons communiquer à travers l'image. Isabelle, notre photographe, a collaboré avec Cécile Maslakian, auteur de livres de cuisine réputée des éditions Minerva. Elle m'avait alors montré un de ses ouvrages où photographies noir et blanc côtoyaient images en couleur. Du bel art. Je me souvenais tout particulièrement de ces oeufs de saumon délicatement déposés sur un maki, des oeufs qui se jouaient de l'effet de transparence. Fabuleux !

Ainsi, j'achetais le bouquin, Cuisines de femme, 100 recettes du monde, ainsi je me régalais d'un simplissime mais non moins redoutable crumble aux fruit rouges - et au diable si ce n'est pas la saison, je cuisine si peu ces derniers temps, que je ne vais pas me priver d'en avoir envie !

La recette ? Est-ce bien nécessaire ?

A bientôt,
Tit'

P.S. : A l'occasion, je vous montrerais le résultat de mes travaux lors de l'atelier. Et puis, n'hésitez plus, si Isabelle propose un nouvel atelier, précipitez-vous, les places sont rares... pour un moment rare.

 

lundi 31 décembre 2007

2007... 2008 !

Nous y voilà. Dans quelques heures, en un coup d’aile, on passe le cap... Si j’ignore ce que sera 2008 sur NNB!, je sais ce que 2007 fut pour Tit’. Je jette un coup d’œil affûté par-dessus mon épaule et je me rappelle...


...Aurillac et de magnifiques rencontres… MAGNIFIQUES !... Impossible de ne pas se souvenir de cet évènement, tant l’actualité de 2007 aura été marquée par ce si fantastique séjour dans le Cantal...


...Je me rappelle d’une charmante intrusion, grâce à Dorian et Véronique, rencontrés peu après à... Aurillac...


...Dorian, toujours lui, qui réitère en obligeant ma belle oiselle à dévoiler son talent, ma belle qui fut du voyage à... Aurillac...


...La 20ème édition du KKVKVK, organisée par la pétulante Béatrice de Croc en Bouche et que je remportai avec une drôle de religieuse carrée. J’vous l’donne en mille : savez-vous où je rencontrai Béa au lendemain des résultats du KiKi ?... Aurillac...


...Et pour avoir gagné un KiKi, j'organisai l’édition suivante. Je proposai la réalisation du kouign amann. La belle affaire ! Marion s’attela à la tache et gagna à force de persévérance cette 21ème édition, Marion, rencontrée à ?... Aurillac...

J’arrête là. Vous le lisez vous-même, en cherchant à résumer l’année 2007, j’en reviens toujours à ce beau début d’été. J’aurais peur de lasser si je poursuivais...

M’enfin bon, que voulez-vous, c’est pas d’ma faute tout ça. Après tout, j’y suis absolument pour rien, vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même !... Comme je vous le dis dans un éloquent billet, tout cela, c’est la faute à... la faute à... Bigre : VOTRE FAUTE !...

A présent, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter de faire le :
(Barrer les mentions inutiles)
Plein de bonheurs
Plein de gourmandises
Plein d'essence
Plein de vide
Plein d'amour et d'amitié
Plainte contre X
Plein de consonnes et tout un tas de voyelles
Plein de sagesse
Plein de midinettes et de bogosses
Plein emploi
Plein d'allant et de bonne humeur
Plein gaz
Plein de verres à moitié vide ou de verres à moitié plein, c'est selon si on est de nature pessimiste ou optimiste

...En 2008 !

Tit'

samedi 22 décembre 2007

vendredi 26 octobre 2007

Tit’s awards et chocolat chaud

Ouais, y'a pas à dire, ça pense, ça pense beaucoup une blogosphère, surtout en ce moment ! Je dois avoir un ciboulot guère plus grand que la taille d'un demi petit pois extra-fin, mais j'ai rien pigé au Thinking Blogger Awardemachinchose...

Ouais, ouais, c'est vrai, j'avoue, j'y mets de la mauvaise volonté ! Si les gestes de Mamina et d'Anne me vont droit au coeur, pour avoir songé toutes les deux à NNB!, je ne suis pas très chaud pour relayer cette nouvelle chaîne du bonheur... En tout cas, je n'ai pas envie de distribuer des prix de la façon dont on nous demande de le faire… Je suis chez moi, je fais ce que je veux, hein ! :)

Ouais, après tout, je n’ai pas besoin d’Ikler & Co., pour dire tout le bien que je pense des (nombreux) blogs que je fréquente. Ouais, moi aussi, je peux distribuer des Awardemachinchoses !... Alors, siouplé, un peu d'silence !...

Roulements de tambours...

Les Tit’s Awards 2007 sont décernés...

Re-roulements de tambour et gros plans sur les visages angoissés ou plein d'espoirs des si nombreux candidats...

...à L'Oreille culinaire par Isabelle Rozenbaum, "photographe ethno culinaire" curieuse et généreuse, qui a offert de son temps et de précieux conseils à certains d'entre-nous pour communiquer sa passion et son savoir-faire. Un beau moment de partage et de bavardage autour d'une petite sauge des plus extraordinaires.

Tonnerre d’applaudissements...

...aux Enquêtes terrifiantes du détective Frigo par le détective Frigo, enquêtes plus obscures et gourmandes les unes que les autres, dirigées d’une main de maître par le meilleur détective culinaire qui soit sur cette foutue planète !

Re-tonnerre d’applaudissements...

...à Toque Toques! par Cécile, si discrète et si sympathique qu’elle mérite qu’on découvre (ou redécouvre) son talent culinaire et photographique. Elle a l’œil, un sacré œil. Bluffant !

Re-re-tonnerre d’applaudissements...

...à Sucrissime par Bergamote. Qui a dit qu’aimer le sucre était un mal ? Surtout pas elle. Pas moi non plus ! Je ne peux pas passer une semaine sans faire un tour chez Bergamote pour y glisser quelques kilos de sucre dans mes poches.

Re-re-re-tonnerre d’applaudissements...

...enfin à un nouveau venu et certainement le benjamin de cette drôle de blogosphère, j’ai nommé Les Voyages gourmands de Paul by Paul himself, ma plus récente découverte par le plus grand des hasards... Je me disais que cette bouille me disait quelque chose... Et pour cause, en digne fils de, Paul communique sa passion du monde et de la cuisine. On a envie de le suivre. En tout cas, moi, je le suis !

Standing ovation, rien que ça !...

Et pour vous remettre de vos émotions, je vous propose l’une des préparations que j’avais apportée pour l’atelier photo d’Isabelle. Après quelques clichés, j’ai vu tout à coup disparaître le contenu de la bouteille dans le gosier de mes acolytes. Je me demande bien pourquoi... Héhé ! :-)

Chocolat chaud aux épices

Ingrédients

250 ml de lait frais entier ; 33 cl de crème fleurette entière ; 1 cuillère à café de mélange d’épices (cannelle, cardamome, muscade, girofle, gingembre, anis vert, vanille) ; 2 cuillères à soupe de sirop de gingembre ; 2 cuillères à soupe de sucre roux ; 100 g de chocolat praliné ; 100 g de chocolat noir à 70% de cacao

Marche à suivre

Hachez grossièrement le chocolat.

Portez le lait à ébullition dans une casserole avec le sucre roux et les épices. Laissez infuser 15 minutes. Ajoutez la crème et le sirop de gingembre, puis chauffez la casserole à feu doux. La préparation ne doit pas bouillir. Ajoutez enfin le chocolat, mélangez avec une cuillère en bois.

Lorsque le chocolat a fondu, retirez la casserole du feu et fouettez le mélange jusqu’à ce qu’il devienne mousseux.

Dégustez immédiatement ou laissez refroidir et servir frais. Au choix.

Je vous dis à très bientôt, les ziozios que nous sommes partons pour quelques jours,
Tit'

lundi 3 septembre 2007

Ar vro, ma bro - Un pays, mon pays et un Kouign Amann

Il y a des jours comme aujourd'hui : je me lève le sourire aux lèvres, malgré les cordes de pluie que j'entends battre aux carreaux. Quand j'y pense, nous étions si bien à respirer le vent iodé sous les nuages gras, gris et humides emplis de crachin, cette petite pluie fine et drue si typique de la région qui détrempe les vareuses jusqu’aux os ; nous étions si bien sous le soleil tout à coup perçant sur la plage, flamboyant et chaleureux sur nos visages, sur notre peau à peine halée. Curieuse saison avec vingt-trois degrés au plus chaud sur le sable, dix-sept ou dix-huit degrés dans l’eau, des conditions météorologiques plutôt dingues, comme un peu partout, un été pourri paraît-il, avec des coups de chien, des avis de grand frais, si bien qu’on se serait cru en octobre. Et tant pis ! Nous étions si bien là-bas en Bretagne, dans ce Finistère qui, à défaut de m’avoir vu naître, m’a vu grandir le temps des vacances et a fait grandir en moi un amour infini pour sa terre rude, pour sa nature aux couleurs changeantes. Dame oui, je l’aime ce pays, mon pays, ma bro !

Il y a des jours comme aujourd’hui : je ris de toutes mes dents, heureux, la bouche fendue jusqu’aux oreilles, parce qu’il pleut encore à verse sur Paris ; des trombes d’eau inondent le pavé, des bourrasques de vent arrachent le parapluie des mains du pauvre bougre qui essaye de protéger son costard-cravate en traversant à midi le parvis de la Gare Montparnasse. Je me marre, malgré la pluie diluvienne qui trempe ma chemise, ma tête à lunettes enfouie tant bien que mal sous le piteux abri que m’offre Le Télégramme du jour annonçant une météo désastreuse sur tout le pays, à l’exception de l’extrême ouest qui envoie paître les nuages plus loin à l’intérieur, au-dessus de ma tête justement. Dame oui, ce pays de folie, c’est mon pays, ma bro !

Il y a des jours comme aujourd’hui : tiens, le soleil décide de se réapproprier enfin un peu du territoire dont il s’était exilé depuis de longues semaines. Sous les rayons qui réchauffent mon cœur, je ne peux empêcher mon esprit de vagabonder une nouvelle fois en Bretagne vers ce Finistère qui m’est si cher. Me voilà comme souvent assis sur ce rocher dominant les flots écumants à la pointe de Men Meur, le regard plongé dans l’horizon enflammé, le nez au vent, emmitouflé comme je le serais aux Pôles, guettant dans quelques minutes, lorsque le soleil se couchera définitivement pour la journée, l’arrivée de ce souffle fantastique et glacial venu des entrailles pourtant bouillonnantes de la terre. Je patiente et je guette. Je guette ce souffle de mort, qui terrifiait tant les anciens et qui me rappelle chaque fois comme cette terre, ce pays – Dame oui, mon pays, ma bro ! – est empreint de magie, car nous voici bel et bien au royaume incontesté de la Grande Faucheuse, la Mort, ar Ankou, comme on l’appelle ici, avançant le long des chemins creux sur sa charrette cahotante, les essieux grinçants, tirée par des chevaux ou des bœufs décharnés, selon ce que l’on veut bien voir dans les horribles monstres qu’elle dirige. L’Ankou se rapproche, la Mort s’amuse des rondes des Korrigans, qui envahissent la lande et entraînent dans de folles danses les pauvres hères égarés à la nuit tombée, l’Ankou, l’affreux squelette sur lequel demeurent des lambeaux de chair sous ses guenilles, en quête d’âmes en peine, qui vint habiter mes plus épouvantables cauchemars de gosse, après que j’ai découvert le plus fascinant recueil de contes qu’il m’a été donné de lire du haut de mes neuf ans, un recueil broché plein de cette poussière qui me faisait méchamment éternuer et sentant la mort aux rats, à côté de laquelle le précieux ouvrage était entreposé pendant les longs mois d’absence de la maison que nous occupions le temps des vacances en Argoat, une petite maison nichée dans un vallon venteux et boueux en plein cœur de la Bretagne paysanne, près de la mystérieuse forêt du Fréau et de la chapelle Saint Tudec, dans ce Finistère tant aimé, dans mon pays tant aimé, ma bro.

Je tends l’oreille, car voici soudain le vent glacial, je perçois le son étrange qu’il émet lorsqu’il caresse l’onde si plane tout à coup, un petit grincement à peine perceptible lorsqu’il frôle la végétation de la lande. Je souris, plus fort encore, car je sais que ce souffle infernal qui essaie de se glisser sous mon pull et me gèle les doigts ne m’atteint pas, ne nous atteint pas. Je sens les miens qui tressaillent dans la fraîcheur si subite, alors je les enserre de mes bras protecteurs, tous les trois, et je leur dis combien je les aime.

Tout à coup, il me semble me rappeler qu’il y a un KiKi en cours, un KiKiVeutKiVientKuisiner dont je serais (l’heureux) organisateur, avec un sujet pas forcément évident, car il demande un (tout petit) peu de dextérité et d’organisation. Mais, le sujet aux couleurs de ma Bretagne adorée est si gourmand, le Kouign Amann, comment résistez-vous à ce délice ? Moi, je n’y arrive pas...

Pour ceux que la réalisation d’un Kouign Amann effraierait ou rebuterait – et je les comprends – voici une méthode imparable, qui vous permettra d’éviter la bouillie ou le plâtre final, une méthode et quelques conseils précieux pour vous garantir une belle réussite.

Kouign Amann « Ma Bro » (aux fraises de Plougastel)

Ingrédients
Pour la confiture de fraises : 400 g de fraises de Plougastel (type Mara des bois) ; 400 g de sucre cristal ; 1 CC de jus de citron.
Pour le Kouign Amann : 250 g de farine de froment ; 100 ml d’eau ; 5 à 7 g de levure fraîche de boulanger ; 250 g de beurre de baratte demi-sel ; 250 g de sucre blanc en poudre.
Marche à suivre

Préparez la confiture de fraises de Plougastel en mettant à macérer les fraises entières, nettoyées et équeutées, dans le sucre avec 1 CC de jus de citron pendant quelques heures. Lorsque les fruits ont rendu suffisamment de jus, mélanger délicatement et mettez à cuire dans un confiturier ou une cocotte à fond épais et à bord haut. Portez la confiture à ébullition sur feu vif et laissez cuire ainsi pendant 8 minutes. Lorsque la préparation s’épaissit, mettez la confiture en pot. Laissez refroidir intégralement le pot avant utilisation.

Préparez le kouign amann. Le principe est simple : agissez tel que vous le feriez pour une pâte feuilletée ou mieux pour un croissant.

1 – Préparation de la détrempe (H-6) : Dans un grand saladier ou sur un tapis de pâtisserie, préparez une détrempe levée avec la farine et la levure fraîche de boulanger diluée dans l’eau à température ambiante. Formez une boule compacte et pétrissez à la main un bon quart d’heure pour détendre et assouplir la pâte (cette étape peut être effectuée dans un pétrin électrique ou mécanique pendant 10 min). Réservez et laissez lever entre 1 et 2 heures.

Note – Contrairement à ce que je peux lire fréquemment, je ne laisse pas ma pâte lever à température ambiante sous un linge humide, comme je le ferais avec une pâte à pain classique. Je réserve la détrempe sous un film plastique au réfrigérateur entre 2 et 4 heures (voire plus), afin qu’elle lève suffisamment et qu’elle soit à la même température que le beurre.

2 – Premier tour (H-4) : Après repos, sur un plan de travail très légèrement fariné, étalez au rouleau la détrempe en un grand rectangle d’environ 30 x 60 cm, sur une épaisseur d’environ 5 mm. Sortez le beurre demi-sel du réfrigérateur, placez-le entre deux films plastiques (ou deux feuilles de papier de cuisson), puis étalez-le en un carré d’environ 20 x 20 cm et d’une épaisseur inférieure à 5 mm. Retirez les films plastiques et placez le beurre au centre du rectangle de pâte. Rabattez la pâte en portefeuille sur le beurre, pressez les bords, puis donnez un quart de tour dans le sens des aiguilles d’une montre. Etaler délicatement la pâte en un rectangle de 30 x 60 cm, pliez en portefeuille, donnez un quart de tour à la pâte, étalez en rectangle de 30 x 60 cm, pliez une dernière fois en portefeuille, avant de placer la pâte au réfrigérateur pendant 1 heure.

3 – Second tour (H-3) : Sortez la pâte du réfrigérateur, puis effectuez successivement les gestes suivants : sur le plan de travail très légèrement fariné, étalez au rouleau la pâte en rectangle de 30 x 60 cm, pliez en portefeuille, donnez un quart de tour ; étalez la pâte en rectangle, pliez en portefeuille, puis placez au frais pendant 1 heure.

4 – Troisième et dernier tour (H-2) : Sortez la pâte du réfrigérateur. Sur le plan de travail très légèrement fariné, étalez au rouleau la pâte en rectangle de 30 x 60 cm, puis versez dessus un quart du sucre en poudre. Pliez la pâte en portefeuille, de manière à emprisonner le sucre, donnez un quart de tour et étalez au rouleau la pâte en rectangle. Recommencez l’opération pour les deux autres quarts de sucre. Conservez un quart de sucre que vous ajouterez avant la cuisson. Etalez la pâte sur une épaisseur de 1 cm max. et selon la forme du moule que vous employez (idéalement, un grand plat à tarte recouvert d’une feuille de papier cuisson généreusement graissée, sur laquelle vous prendrez soin de verser la moitié du dernier quart de sucre en poudre), puis, au choix, réservez au frais pendant 1 heure ou laissez lever à température ambiante.

Note – Pour un résultat plus feuilleté et croustillant, réservez votre pâte au frais. Pour un résultat plus moelleux et légèrement brioché, laissez-la lever à température ambiante.

5 – Cuisson (H-1) : Préchauffez votre four à 210°C. Versez le sucre restant sur la pâte avant de glisser le plat dans le four. Mettez à cuire pendant 25 minutes. Votre Kouign Amann doit lever et prendre une jolie couleur dorée, très légèrement caramélisée. Sortez le plat et laissez refroidir sur une grille.

Note – Prenez soin de ne pas cuire votre Kouign Amann trop longtemps dans un premier temps, car celui-ci est bien meilleur réchauffé.

6 – Dégustation (H0) : Préchauffez votre four à 150°C et enfournez le Kouign Amann entre 10 et 15 minutes. Dégustez tiède.

Pour un moment plus gourmand encore, estampillé 100% « Made In Bretagne », rien de tel que l’ajout d’une grosse cuillère de confiture de fraises de Plougastel dans une part de Kouign Amann encore tiède coupée en deux. Je vous suggérerais bien d’autres tentations, mais ce ne serait pas bien raisonnable... ;o)

Voilà. J’espère que ces éléments donneront aux récalcitrants l’envie de se lancer. Il reste 18 jours pour participer : le 21 septembre à 21h21, je n’accepterais plus les participations. Pour vous rappeler les règles du jeu, je vous invite à relire le billet d’annonce de la 21ème édition du KKVKVK (billet complété aujourd’hui).

Je vous souhaite un très bon KiKi et je vous dis à très bientôt,
Tit'
P.S. : Rappel non négligeable, pour des raisons indépendantes de ma volonté, je n’ai pas de Web à domicile et cela depuis 1 mois 12 jours et quelques heures… CLUB-INTERNET, nommons-les clairement, est à ce jour INCAPABLE de rétablir la connexion et d’identifier le problème qui, toutes vérifications faites, ne vient pas de mon modem ou de ma ligne téléphonique, mais de la machine pourrie à laquelle je suis relié au central. Pas d’Internet, pas de téléphone fixe et des frais de téléphonie mobile qui s’accumulent de manière scandaleuse, vive le progrès ! Si cette édition du KiKi rencontrait des difficultés, elles ne seraient pas de mon seul fait, vous le comprendrez bien.

mardi 31 juillet 2007

Le meilleur beurre de le monde

Tout beau, tout fleuri

Le meilleur beurre de le monde, je vais le chercher au bout de le monde, au bout d’un monde où je me sens bien. Le meilleur beurre de le monde sort quasi des pis de la vache. Le meilleur beurre de le monde sort quasi de la baratte à beurre où il a été battu, battu et rebattu. Le meilleur beurre de le monde est tout beau, tout rond, tout cru et il est… il est… INCROYABLE !

Certains diront que non, que pas vrai, que "le meilleur beurre de le monde", c’est çuici, c’est çuilà, que le Tit’ doit avoir des actions à la ferme, que l’oiseau se fourvoye et patin couffin. OK Peut-être. Mais bon, m’en fout, j’ai décidé QUE, alors C’EST !


Lisez-bien : "CRU"

Le meilleur beurre de le monde, il est salé et breton, évidemment, et j’en fais une consommation dramatique pour mes artères. Heureusement que les vacances ne durent que le temps des vacances !

Z’aviez pigé, ch’suis rentré !

A très bientôt. Je m’en vais me faire une tartine de pain frais beurré… Ouais, dans mes rêves, car l’ami beurre ne voyage pas, ce serait criminel !
Tit'

P.S. : Je vous donnerais bientôt des nouvelles du Kikikouignamann. Je vous fournirais une recette, la procédure à suivre pour vos participations, etc. J'ai déjà reçu quelques participations... mais pas d'urgence, vous avez jusqu'au 21 septembre 21h21 pour jouer !

mercredi 11 juillet 2007

Echos d’Aurillac !... rillac !... illac !... ac !...

Je commençais à m’inquiéter. Je touche terre, enfin ! Il m’aura fallu trois jours pleins pour redescendre de la planète Aurillac. J'ai puisé tant et tant d'énergie (dans le peu de réserve que j'avais) durant le week-end que je suis une véritable larve, efficace à 0,5 % au boulot, en ce début de semaine, mais chuuuut, faut pas le dire !...

Quand vous vivez des moments aussi intenses, aussi riches de rencontres, de bonne humeur, de (fous) rires, de gourmandises, je ne sais pas vous mais moi il me faut un certain temps pour me remettre de mes émotions. Des instants privilégiés comme ces trois jours passés dans la capitale du Cantal sont rares dans ma vie de banlieusard, adepte malgré moi du rythme métro-boulot-dodo. Voilà pourquoi j’ai débarqué à Aurillac avec mon cœur pour seul bagage (au propre comme au figuré…), voilà pourquoi j’ai vaincu ma timidité, tant je me réjouissais à l’idée de rencontrer ces férus de cuisine que je côtoie virtuellement depuis bientôt deux ans. Et puis, pouvoir partager ces instants avec mon autre, mon Unique, cela a été extraordinaire, pour elle comme pour moi, puisqu’elle me parle tout le temps de vous. VOUS !

Bon. Commençons par le commencement. Vendredi 6 juillet, 8h55, Orly Sud, l'avion prêt à partir. Dans la salle d'embarquement, nous observons l'arrivée des voyageurs. Je devine où se cachent les trois blogueuses enregistrées sur le vol. Trop fastoche ! Béatrice (Croc en bouche), sage et réservée (autrement plus bavarde dans ses mails, si si, j’ai des preuves !), est assise à quelques mètres avec son homme. Adèle (Adèlices) attaque la lecture d’un guide touristique sur le Sri Lanka. Cécile (Toque Toques!) est plus discrète, j'ai bien un doute... Ah, elle était assise à nos côtés, je l'aurais parié !

Bon. Décollage... Atterrissage... Dans la cabine, premiers échanges timides. Nous filons récupérer les bagages dans l'aérogare Playmobil d'Aurillac (touminitourikiki). Blague n°1 : il n'y a plus de bagages dans la soute. Nous sommes quelque dix clampins à rester les mains vides. OUF, le type avait oublié d’ouvrir la seconde soute ! Blague n°2 : il n'y a vraiment plus de bagages dans la soute. Il ne manque qu’une valise : la nôtre. WHARF ! WHARF ! WHARF ! T'es drôle, le gars, mais tu retournes vérifier illico dans ta soute, doit bien y'avoir un recoin ou deux que tu as oubliés. Fais vite, les taxis attendent. Fais vite, parce que je sens qu'il y a comme un truc de Dijon qui pique très très fort qui me monte au nez. Fais vite, car je crois que je vais abattre mon poing-dans-ton-gueule !... Bah non, rien, nada, la soute est désespérément vide ! Pas le choix, une fois en ville nous faisons des emplettes, n’étant pas assurés de revoir notre valise avant le retour à Paris, car il n’y a pas une masse de vols A/R entre la capitale et Aurillac. Pour finir sur ce chapitre, nous retrouverons la valise le samedi matin, livrée par taxi en plein cœur de la nuit depuis Béziers, où elle était finalement allée se planquer. Elle qui ne sort plus trop ces dernières années a vu du pays !


Bon. Nous débarquons à la bourre sous le chapiteau où Adèle officie. Il reste quelques miettes à grignoter, ces morfales de blogueurs ont tout englouti en quelques secondes. D’un rapide coup d’œil, je repère Dorian (Mais pourquoi est-ce que je vous raconte ça...) qui assiste Adèle, et tout près d’eux j’aperçois une frêle gazelle – en apparence – qui virevolte, dans la cuisine. Mathilde (Chez Omelette), comme une évidence, si jeune et pourtant si mère-poule, si attentionnée, à nos petits soins pendant les trois jours du festival. Je ne crois pas que je m’avance trop si je prétends qu’elle a été notre coup de cœur à tous. Je ne te le dirais jamais assez, merci à toi, Omelette ! Je scrute. Dans la salle, je reconnais Véro (Cuisine Métisse) avec son bien chanceux de mari. Tout en scrutant, je me rends compte qu’on nous scrute itou. Il y a là un petit bout de femme tout brun tout sourire qui n’arrête pas de lancer des regards dans notre direction. Elle semble avoir deviné qui je suis, qui nous étions. Fini l’anonymat. Mais qui est-elle, elle ?... Je réfléchis... Je sens qu’il y a un "truc"... Cette fille au sourire engageant n’est pas blogueuse... Et si elle n’est pas blogueuse, elle est... EVIDEMMENT ! Voici Marie, la célèbre et adorable Marie, épouse de ! Sur le banc où nous avons trouvé place, Marie m’indique la présence à l’autre bout d’un trio de choc. Pas besoin qu’elle me dise qui est qui, cela se voit comme le nez au milieu de la figure, ces filles ont dormi à la belle étoile, elles sentent le foin à des mètres à la ronde, elles ont de la gadoue plein leurs godillons en caoutchouc, elles ont la fraîcheur des filles des champs. Je reconnais sans sourciller Ninnie (Mitaine écarlate), Marion (Il en faut peu pour être heureux) et Lilo (Cuisine campagne)... MOUAHAHA ! Non, j’déconne les filles, si vous ne m’aviez pas dit que vous aviez campé, je ne l’aurais jamais deviné ! Dommage que vous soyez parties trop tôt, j’aurais volontiers prolongé jusqu’à plus d’heure la discussion avec Lilo, jeune femme passionnée et passionnante, telle que je me l’imaginais ; j’aurais nettoyé à la main toutes les planches à découper de la terre entière s’il avait fallu pour faire la vaisselle encore et encore avec Marion et pour éviter qu’elle ne demande une fois de plus ma belle oiselle en mariage ; j’aurais écouté l’accent chantant de Ninnie des heures durant pour rêver du nouveau continent, pour rêver surtout de ses fabuleux cheesecakes, elle qui en est la reine incontestée outre-atlantique... J’entends un brouhaha à ma droite à l’entrée de la tente, je détourne la tête. Alors que Dorian cuisine (c’est beau un homme aux fourneaux ;o) et dire que je le remplacerais sur le ring dans quelques heures !...), nous accueillons une Mamina (Et si c’était bon...) radieuse et toute en verve et mon pote Patrick (Cuisine de la mer). Bah ouais, il est tellement génial ce type, avec sa souriante bonhomie, qu’on ne peut pas l’appeler autrement que "mon pote" ! Stéphane (Cuisiner en ligne) débarque pressé de nous faire découvrir Radiocasseroles lancé pour l’occasion. Je n’oublie pas la jolie Emilie (Un p’tit creux ?), jeune encore dans la blogosphère culinaire, mais bourrée de talents, qui fait goûter sur l’espace Pyram de délicieux sorbets accommodés à sa façon. Je n’oublie pas Dominique (Cuisine plurielle) venue de Lyon pour l’occasion, qui note, qui note, qui note... Je n’oublie pas notre héraultaise, Nathalie, alias Lavande (Ligne et papilles), si discrète. Je n’oublie pas Charlotte (Dans l’assiette de Mlle Charlotte et Cie)... Hélène... Charlotte... Zut, je sais plus !... Mais non, c’est facile, Charlotte c’est le chien, alors si Charlotte c’est le chien, Hélène s’appelle Hélène. Bon sang de bois, c’est pas compliqué, Tit’ ! Un petit effort, que diable !... Désolé, je n’ai pas arrêté de t’appeler Charlotte... Hélène... Rhaaa, voilà que ça recommence !... Je n’oublie pas Virginie et Lucie (Les gourmandises des petites blogueuses), mère et fille, indissociables, Lucie si volontaire, si gourmande et déjà douée pour la boulange. Je n’oublie pas la visite de Pascale (Kisine et archi), qui j’espère reviendra plus souvent sur son blog dorénavant. Je n’oublie pas ces rencontres improbables et heureuses : Egmont, Didier (Ilaca, Cuisiner en Auvergne). Nous poursuivrons nos discussions ailleurs, un jour, j’espère...


Bon. C’est pas tout ça, mais avec ce casting digne du film Cléopâtre, je néglige le cours de mon récit. En effet, v’là mon tour ! Je fais le kéké dans les allées, mais je n’en mène pas large. Dans quelques minutes, ce sera à moi de présenter ma pizza tatin. Rappelez-vous... Nat’ m’assiste, c’est pas commun, j’ai horreur qu’il y ait du monde dans ma cuisine d’ordinaire. Mais là, dans la cuisine Lapeyre, je suis bien. Le plan de travail est à ma hauteur (à croire qu’il a été conçu exprès pour moi du haut de mon mètre quatre-vingts), Mathilde commente et sa sœur Adèle, assiste mon assistante... Vous suivez ? Les quelques spectateurs non blogueurs qui présents à la démo doivent nous prendre pour un tas de fous. Ça vanne, j’me bidonne, ils vont me faire manquer ma recette, les saligauds. Et Marion qui demande toutes les trente secondes si j’utilise du beurre demi-sel... Rhaaa, y’a la pâte qui colle aux doigts ! Teuf-teuf, je soulève des nuages de farine... Ambiance décontracte. Je prends mon temps. Je frime avec mon sablé breton à ma façon, confectionné la veille un peu à la va-vite, que Nat’ et Adèle distribuent pour faire patienter les affamés. J’oublie de passer la pâte au rouleau, elle gonfle, gonfle... Je sors les pizzas trop tôt du four... La pâte est délicieuse malgré tout, un peu trop généreuse et moelleuse à mon goût, agréablement parfumée par les grains de fenouil. J’entends des MIAM de satisfaction. OUF ! En même temps, à presque neuf heures du soir, il avait peut-être faim, mon public ! :o) Aller, HOP, vaisselle (Marion aux commandes) et tout le monde s’en va boire un coup ou manger un morceau et après dodo ! Epuisé par cette journée trépidante, riche en émotions, riche de belles, très belles rencontres, je m’endors comme un bienheureux.


Bon. Samedi débute sous les mêmes hospices, avec un soleil radieux. (Gros) rires, blablas sans fin, bouffe, bouffe, bouffe (et bons vins) ! Un gros cadeau aussi, un bienvenu blender KRUPS (j'avais cassé le nôtre l'an passé, voilà qui tombe à pic, alors... Merci KRUPS !) Et dimanche ? OK, il pleut et alors ! On est si bien, on s’en fout... On ETAIT si bien... Ayé, les Européennes du Goût, c’est fini ! Les agapes se sont achevées au détour d’un couloir sur la ligne du RER B à la station d’Antony dimanche soir, quand d’autres se lançaient dans un rangement titanesque...

Et depuis, à mon oreille, une petite voix sadique fredonne sans fin pour que je n’oublie pas : "Aurillac !... rillac !... illac !... ac !... Aurillac !... rillac !... illac !... ac !... Aurillac !... rillac !... illac !... ac !...".

STOP ! J’ai compris, je reviendrais.
Tit'

mardi 5 juin 2007

Huîtres gratinées à la Tit'oise

« Je rédige ce billet sans savoir si je fais mal ou bien, si l’intention est bonne ou non. Je ne sais pas trop si je dois vous le confier ni quelle forme donnée au récit qui suit, j’ignore seulement quel effet celui-ci pourrait avoir sur des âmes sensibles comme les vôtres. Ce que j’ai à vous conter à mon sujet est si terrible que je ne peux rien garantir sur des réactions en chaîne que mon histoire pourrait encourager. Peut-être déserteriez-vous définitivement cet imbloglio – que j’appelle Num Num Birdy! – pour mon plus grand malheur.

Oui, belle lectrice et charmant lecteur, c’est à vous que je m’adresse, à vous que je veux dire quel crime j’ai commis. Car, oui, amis, j’ai assassiné, pour dire vrai. Par vingt-quatre fois j’ai tué, vingt-quatre coups de couteau fatals, portés avec une précision chirurgicale, vingt-quatre victimes innocentes qui ne demandaient qu’à vivre.

C’était un vendredi. Je revenais du marché, où j’avais acheté deux douzaines d’huîtres creuses en provenance directe de la baie de Quiberon, une livre de beurre baratté au sel des salins de Guérande et des oeufs tout frais pondus à l’aube, comme me l’avait garanti l’agricultrice qui tenait l’étal. Chemin faisant, la façon que j’aurais d’accommoder les huîtres m’apparut très clairement. Avant de m’en aller derrière mes fourneaux, je passai par le jardin couper des brins de ciboulette encore frais de rosée, puis je fis un détour par la cave pour y extraire une bouteille poussiéreuse de Sancerre blanc. Je filai tout droit dans la cuisine déposer sur la table en chêne ma marchandise, me passai les mains sous un filet d’eau chaude, enfilai un tablier et je m’attelai à la tache avec une certaine excitation.

J’attrapai le sachet bleu, que la mareyeuse aux mains aussi large que dix battes de baseball avait lié fermement, et avec mes ongles j’éventrai le plastique de part en part pour dévider son contenu sur l’émail de l’évier. A la vue des beaux mollusques dans leur enveloppe de nacre verte et grise aux coutures acérées, mes yeux s’illuminèrent un bref instant d’un éclair pervers qui aurait trahi ma pensée, si je n’avais pas été seul dans l’office. "Qu’avons-nous ici ? Deux douzaines d’huîtres bretonnes et fières de l’être ? Pauvres bestioles sans défense ! Je vais m’occuper de vous, je vais vous donner une bonne leçon !"

Dans l’évier, où elles attendaient comme pétrifiées que je les manipule, je fis couler de l’eau très fraîche sur les coquilles pour en chasser algues et grains de sable récalcitrants. De la main, je les caressais doucement, comme on le ferait sur la joue d’un enfant plein de larmes pour l’apaiser, dans l’espoir que la chair des gastéropodes se détende lors de leur ultime baignade. Lorsque j’eus les doigts glacés, je saisis brutalement la plus petite huître d’entre elles et je la fis voler dans l’autre main, où elle manqua de m’échapper. "Le superbe coquillage !" Je perçus comme un trouble rétif dans l’eau de la part de ses aînées. L’une d’elles, qui m’apparut la plus massive et la plus âgées, laissa même échappée un flot de petites bulles d’air qui remontèrent prestement à la surface ; elles n’avaient d’autre but que de m’attendrir, pensais-je, mais elles manquèrent bel et bien leur effet, car au lieu d’un cri – étouffé par le bain – les bulles en éclatant à la surface de l’eau claire tintèrent joliment à mon oreille. Cette huître sage voulait-elle que j’épargne encore un temps sa cadette ? Tentait-elle de se rebeller contre l’ordre des choses qui veut qu’une huître qui ne produit pas de perle soit consommée quelques trois ou quatre ans après sa naissance ? "Ne crains rien, ma belle, ce n’est que moi, Tit’, l’oiseau détrousseur, bonimenteur et persifleur, l’oiseau de malheur, le corrompu, le débauché ! Et tandis que je serais jugé par mes pairs pour avoir perpétrer des actes aussi délictueux, pour avoir enfreint à ce point les lois de la nature, vous serez bien loin de vos coquilles, mes très chères huîtres, aux portes du Paradis !"

Pour mater ce mouvement de révolte latent, sans attendre j’empoignai le couteau à huîtres, une fine lame, courte et très robuste, offrant une protection pour la main la saisissant, mais peu rassurante pour la main située sous l’huître, c’est-à-dire en direction du mouvement que j’exerçais précisément sur la coquille de la jeune huître. Après quelques coups de pointe donnés à l’endroit de la charnière et un habile tour de poignet, j’exultai lorsque je fis pénétrer la lame émoussée sous la coque du gastéropode et que je rompis d’un geste prompt le muscle adducteur. Je pus enfin découvrir, ce que la bête blessée contenait. Bien que la coquille fût petite, l’huître était charnue et présentait bien. Au cœur du manteau translucide bordé d’un fin galon croquet noir, semblable à du velours, l’huître avait pris une extraordinaire couleur verte. Elle s’était nourrie de navicules bleues, dont les huîtres sont particulièrement friandes. Goulu comme je suis, je fus tenter de la détacher toute entière de sa nacre pour l’avaler crue dans son premier jus iodé aux saveurs inimitées et inimitables, puis je me rappelai que la pingre poissonnière ne m’en avait donner que le compte exact, au lieu des treize à la douzaine habituels. Je m’abstins avec un pincement au coeur et plaçai la bête sur du papier absorbant, pour qu’elle dégorge.

Désormais, au fond de l’évier régnait un calme résigné. Vingt-trois huîtres attendaient leur tragique destin. Et ainsi fut fait : une à une, sans aucun état d’âme, je transperçai la carapace des gastéropodes et les déposai auprès de leur jeune sœur. Je ne cessais de contempler ce camaïeu vert de gris qui me donnait l’impression d’une aquarelle de Ch. Cambier, à ce détail près que mon aquarelle se mouvait, vivait, bien que moribonde, car je voyais la chair des huîtres se contracter à la moindre vibration dans l’air. Je savais qu’elles vivaient là leurs derniers moments et je prenais un malin plaisir à le faire durer. Je voulais qu’elles voient le sort que je leur préparais et qu’elles admirent la dextérité que j’employais pour leur offrir la plus belle fin qui soit. "A présent que j’ai brisé votre carapace, à présent que vous êtes à ma merci, si nues sur le plan de travail, je peux poursuivre : que diriez-vous d’être nappées d’une sauce bouillante et acide, puis d’être passées au grill sans commune mesure ?"

Avec un sourire dégoûtant vissé au coin des lèvres, je réalisai une sauce façon sauce hollandaise à ma manière. Je mis à fondre un morceau de beurre demi-sel au bain-marie, je battis dans un cul de poule une paire de jaunes d’oeuf, auxquels j’ajoutai successivement, avec les gestes lestes de celui qui a le savoir-faire, une lichette de Sancerre blanc et quelques tours de moulin à poivre. J’allumai la gazinière, plaçai la casserole sur le feu au plus bas et j’y battis mon mélange pendant quelques minutes, au point de le rendre mousseux. Le fumet du Sancerre se répandit doucement dans la cuisine et vint me chatouiller les narines. Hors du feu, j’entrepris d’ajouter le beurre fondu progressivement. Je continuai à battre la préparation, j’ajoutai au goût quelques gouttes de citron pour exhorter l’acidité de la sauce. Il se dégageait de la casserole en cuivre une odeur de cuisine suave, qui me fit frissonner de convoitise. Enfin, la sauce était prête. La recette arrivait à son terme, je bouillonnais d’impatience.

Je mis le four à préchauffer et lorsqu’il fut à bonne température, j’arrangeai délicatement mes huîtres dans un plat en céramique. Je nappai les bêtes de sauce et je pus voir chacune d’entre elles se rétracter sous l’effet de la chaleur. Le bouleversant et jubilatoire spectacle ! J’enfournai le plat assez haut dans l’habitacle, sous le grill, pendant un lot de minutes qui me parut durer des heures, tenaillé que j’étais par la faim, la soif et plus que tout par l’envie d’y planter les dents. Pour patienter, je découpai de minces tranches de pain, sur lesquelles je déposerai ensuite les pièces de mon gratin. J’hésitai un moment avant de les passer également sous le grill, mais il fut vite trop tard pour agir, car les huîtres venaient définitivement de rendre l’âme sous le feu de la résistance rougeoyante.

Il était temps que je me délecte. Je ne vous décrirais pas le moment d’extase qui s’ensuivit, lorsque je saisis à pleine dent une huître gratinée encore fumante. Après l’horrible forfait que j’avais commis et la cruauté avec laquelle j’avais agi, vous n’auriez pas compris la joie qui me gagna à cet instant. Si je me livre à vous aujourd’hui, ce n’est pas pour tenter d’expier ma faute. Je n’ai pas à me repentir, je ne me sens nullement blâmable, car je sais bien que je ne suis pas le premier et encore moins le dernier à m’exécuter avec tant de véhémence en cuisine. Seulement, il me fallait vous conter cet événement de la manière la plus réaliste qui soit pour que vous sachiez pertinemment à qui vous aviez affaire. Si j’étais amené un jour à travailler auprès de vous, je préfère que vous soyez averti.

Maintenant, je m’en vais me reposer un peu. L’intense récit de ce souvenir m’a quelque peu épuisé. Je m’installe sur le sofa et j’attaque quelques lectures qui traînent sur mon chevet : Si par une nuit d'hiver un voyageur d’Italo Calvino, Justine ou les Malheurs de la vertu du Marquis Donatien Alphonse François de Sade et un curieux ouvrage, La Soupe de Kafka d’un certain Mark Crick... dont ces lignes sont fortement inspirées. »

Huîtres gratinées à la Tit’oise

Ingrédients (pour 4 personnes)
24 huîtres creuses1 baguette aux céréales
100 g de beurre demi-sel2 jaunes d’oeuf
1/2 jus de citron1 lichette de Sancerre blanc
poivrequelques brins de ciboulette
Marche à suivre

Ouvrez les huîtres et égouttez la chair sur du papier absorbant.

Préparez une sauce façon sauce hollandaise. Faites fondre le beurre au bain-marie, puis réservez. Dans une casserole, battez les jaunes d’oeuf avec le Sancerre blanc et quelques tours de moulin à poivre, puis mettez à cuire sur feu doux en fouettant sans arrêt pendant 3 min. Hors du feu, ajoutez peu à peu le beurre fondu et tiédi en mélangeant continuellement. Ajoutez le jus de citron (n’en mettez pas trop, la sauce doit rester assez onctueuse, pas trop liquide, pour gratiner correctement).

Déposez les huîtres égouttées dans un plat creux allant au four, nappez-les avec la sauce et passez le plat au grill (250°C) pendant 5 minutes. Découpez 12 tartines d’1 cm d’épaisseur dans la baguette, que vous grillerez ou non, selon votre goût. Lorsque les huîtres sont suffisamment gratinées, sortez le plat du four et déposez 2 huîtres sur chaque tartine et décorez avec la ciboulette.

Forcément, on boira – pour plaire à Claude-Olivier – un Sancerre blanc, ou à défaut un Muscadet sur Lie avec ces tartines iodées et savoureuses ; toutefois, n’ayez pas peur de vous lancer si vous n’avez sous la main qu’un Gros Plant bien frais. Association garantie !

Bon appétit,
Tit'

Les huîtres sur NNB!

Salade mesclun aux huîtres et aux marrons
Huîtres au jus de légumes frais, blinis aux algues
Soupe Parmentière huîtres, morilles et lard croustillant

A voir ailleurs

Le blog culinaire d'une ostréicultrice : Les couleurs d’Isa

A dévorer de toute urgence !

Si vous n’avez rien à lire en ce moment, chez vous, dans les transports qui vous amènent au travail, dans le train, le bateau ou dans l’avion qui vous conduit d’un continent à l’autre sur le trajet des vacances, je vous invite à déguster ce drôle de bouquin aux mots hyper jubilatoires. Voici 16 recettes rédigées "à la manière de", non sans talent. De ce livre, je n’ai fait qu’une bouchée. Non, je mens : 16 bouchées (et un gros rototo pour bien digérer) !

Mark Crick, La soupe de Kafka, éd. Flammarion

Ce livre est sous-titré dans les termes suivants : "Une histoire complète de la littérature mondiale en 16 recettes" et pour cause, ils sont tous là : Raymond Chandler (Le grand sommeil), Jane Austen (Raisons et sentiments), Franz Kafka (La métamorphose), Irvine Welsh (Trainspotting), Gabriel Garcia Marquez (Cent ans de solitude), John Steinbeck (Des souris et des hommes), Italo Calvino (Si par une nuit d’hiver un voyageur), le Marquis de Sade (Justine ou les malheurs de la vertu), Virginia Woolf (Orlando), Homère (L’Odyssée), Marcel Proust (Du côté de chez Swann), Graham Greene (L’agent secret), Jorge Luis Borges (Fictions), Harold Pinter (Le gardien), Thomas Mann (Mort à Venise), Geoffrey Chaucer (Les contes de Canterbury) et Tit' (Num Num Birdy!). Heu... non, là, j’déconne ! :)

Quelques avis sur l’ouvrage

Les Echos : http://www.lesechos.fr/
Weblettres : http://www.weblettres.net/
Lire : http://www.lire.fr/

vendredi 1 juin 2007

Ma Tit' de blog

Oui, c'est de l'autopromo, et alors ?!

V'là qu'on parle de moi, hé ! J'allais pas passé à côté, hein ! Paraîtrait même que j'ai répondu aux questions posées par Lucile. Si, si, vrai de vrai ! Z'allez-y voir si vous m'croivez pas !

Cliquez donc sur le logo ci-dessous pour accéder à l'entrevue :

A bientôt,
Tit'
P.S. : Annie, désespère pas, je reviens dès que bleussipo !

samedi 5 mai 2007

La faute à...

La faute à qui si je suis un (nouvel) obsédé du magazine Saveurs ? La faute à qui si je suis un gros pervers qui martèle, qui joue du couteau et tranche et lacère et fend de part en part et hache menu-menu, qui broie, qui concasse, qui brise, qui bat, qui fouette ? La faute à qui si je dévalise incognito les rayons des huiles, des vinaigres, des sels, des poivres, des sucres, des farines, des épices et compagnie ? La faute à qui si je Felder, si je Salomon, si je Payany ou Weeks ? La faute à qui si je macarons, si je coquilles Saint-Jacques, si je rillettes ou pains ou brioches ? La faute à qui si je cuisine de la mer, si je cuisine et voyage, si je cuisine campagne, si je cuisine en ligne, si je cuisine-moi un mouton, si je cuisine des frangines, si je Suiksuik cuisine, if I turtle in a kitchen ? La faute à qui si je m’invite tous les jours chez les uns et chez les autres, chez Georgette, chez Lorette, chez Requia ? La faute à qui si ma dolce vita est toute bouleversée depuis des mois que je fréquente ces jardins des délices, si j’ai été obligé de m’inscrire aux chocoholiques anonymes, si je deviens complètement toques toques, lorsque je fusionne avec ma passion ou lorsque je fais un méli-mélo gastronomique de mille et une recettes avec tout ce qui me passe de bon sous ma mitaine écarlate ? La faute à qui si je parle désormais la bouche pleine, que je mange sucré-salé, que tout ce que je cuisine devient pêchés mignons ? La faute à qui si je suis aujourd’hui dans le pétrin ?

Car oui, m’y voilà bien et jusqu’au cou encore !

Je les entends ces juges partiaux, ces vendus, qui lorgnent ma silhouette qui s’enrobe mois après mois de trop de bonne chair. Ils m’accusent, ils m’accusent, ils disent que je n’ai qu'à m’en prendre à moi-même, que c’est aussi de ma faute tout ça. Mais moi j’dis, c’est pas vrai, occupe-toi de tes oignons, c’est de la diffamation, c’est vraiment trop injuste, jenesuispasunecourge vous savez, c’est pas moi (quoique…), c’est pas QUE moi, car j’ai un aliBiBi, avec deux B comme Bon, et ce solide alibi(bi), c’est VOUS !

Bah quoi ?! Il paraît maintenant que le confit, c’est pas gras. C’est pas moi qui l’dit, hein, c’est écrit ! Vrai, de nos jours, il en faut peu pour être heureux. Voyez : une feuille de chou, de chou de Bruxelles bien entendu, un hamburger et un croissant, quelques tours et tartines et puis voilà, le mal est fait. Après le boulot, à peine rentré dans son nid douillet, on s'saute dessus et on s'demande : "mais qu'est-ce qu'on mange ce soir ?", alors, on s'en va jeter un coup d'oeil sur ses blogs chouchous et puis on pousse des "ah !" et des "oh ! " et des "hmmm !", alors on s’dit : "et si c’était bon ?", alors on craque, on craque et on recraque pour tant de miamourdises.

Je vous en prie, sauvez-moi, me laissez pas comme ça, entendez-moi ! Oui, je sais que vous m’entendez. Vous l’entendez, vous l’avez lu à l’instant mon acte d’amour, parce que oui, pour ma défense, c’est un acte d’amour que je viens faire. Aussi violente qu’elle soit, voici une spéciale dédicacessen à ces blogueuses et blogueurs qui, de manière si indécente, excitent chaque jour ou presque mes sens, mes papilles et pupilles gourmandes, qui excitent ma curiosité avec de menus propos. Tout cela, hein, c'est du lard ou du cochon ? Les deux, m'sieurs dames, les deux ! ;-)

Mais pourquoi est-ce que je vous raconte ça ?...

Excusez-moi, j’ai la tête qui chauffe. Je... je vais me mettre au frais ! Quelques temps, si vous me le permettez. Idéalement, il faudrait que je dégote une petite station gourmande et ensoleillée, mais pas trop, la chaleur et moi vous savez... Juste histoire de reprendre du poil de la bête. J’avoue, j’ai bien mon idée, mais... chuuut !

Blog appétit à toutes et à tous, et à bientôt !
Tit'

Index de mes blogs culinaires favoris(*)

*
1001 recettes
A
Adèlices
Alibibi et ses quarante saveurs
Amuses bouche
Assiettes gourmandes
A turtle in a kitchen
Au jardin des délices
Auntie Jo funny little kitchen
Autres délices
A vos papilles
B
B comme bon
Beau à la louche
Blanc d'oeuf
Blog appétit
Boire & manger, quelle histoire !
C
Cakes in the city
Cannelle et cacao
Cannelle et chocolat
C'est moi qui l'ai fait !
Chez Georgette
Chez Lorette - A la table de L
Chez Omelette
Chez Ptipois
Chez Requia
Chocoholic
Chocolat et caetera
Chocolate & zucchini
Clea cuisine...
Confiture maison
Cook & Co
Croc en bouche
Cuisine campagne
Cuisine de la mer
Cuisine Guylaine
Cuisine métisse
Cuisine-moi un mouton
Cuisiner en ligne
Cumin et cannelle
D
Dans la cuisine des frangines
Dans la cuisine de Sophie
De bouche à oreille
Dédicacessen
Délices du Kérala
Délices et caetera
Délice urbain
Delimoon
Des goûts et des couleurs
E
Eggs & mouillettes
Epices et compagnies...
Epicurien.be
Ester kitchen
Et si c'était bon...
F
Feuille de chou
Fidji passion boulange
Food box
Frais !
G
Gamelle production
Gastronomades
Gastronom'eure
H
...
I
I mitt franska kök
Il en faut peu pour être heureux
Invitation aux sens
J
jenesuispasunecourge.com
K
Kisine et archi
L
La bouche pleine
La cuisine de Mercotte
La marmite de Cathy
La tartine gourmande
Le carrefour
Le chou de Bruxelles
Le confit, c'est pas gras !
Le hamburger et le croissant
Léonine194
Le petit monde elfique
Le pétrin
Les agapes de Débo
Les carnets de Marie
Les couleurs d'Isa
Les culino-tests
Les Européennes du Goût, le blog
Les gourmandises des petites blogueuses...
Le sens du goût
Les gourmandises d'Isa
Les nectars de Maya
Les recettes de Vipinette
Ligne et papilles
M
Ma dolce vita
Macha Malo
Mais pourquoi est-ce que je vous raconte ça...
Mais qu'est-ce qu'on mange ce soir ?
Ma Toscane...
Méli-mélo gastronomique
Menus propos
Mes pêchés mignons !
Mes tables de fêtes
Miamourdises
Mitaine écarlate
Monhommeaufoyer-cuisine
N
Nordljus: food & photography
Nos blogs cuisinés
Num num birdy! (c'est moi ça, hihi !)
O
Occupe toi de tes oignons
P
Papilles et pupilles
Patrick Chazallet.com
Passe à ton voisin-zin-zin
Passion fusion
Passion... gourmandise !
Péché de gourmandise
Popote de Vero
Pralines et Gratons
P'tit miam tout en couleur
Q
Quoique...
R
Rhum arrangé
Rosa's yummy yums
Rouxcuisine
S
Sans beurre sans reproches !
Saveur passion
Saveurs mexicaines
Sooishi cuisine
Sous la hotte... de Bergamote
Station Gourmande
Sucré-salé
Suisuik cuisine
T
Tarzile
Tasca da Elvira
ThymCitron1 et ThymCitron2
Top slurp avec Estèbe
Toques toques!
Tours et tartines
U
Un dimanche à la campagne
Un "Flo" de bonnes choses...
Un p'tit creux ?
V
Valérie cuisine et voyage
Vanessa cuisine
W
...
X
...
Y
...
Z
...

(* Que celles et ceux qui n’y figurent pas aujourd’hui ne se vexent pas, je vous ai peut-être oublié. Je visite tellement de blogs, que je ne les glisse pas systématiquement dans mes liens favoris. Vous y figurerez la prochaine fois. Patience !)

samedi 7 avril 2007

Tit' en partance

J'aurais tant voulu. Tant voulu avoir le temps. Avoir le temps de publier un dernier billet, une dernière recette. Publier un dernier billet, une dernière recette avant de partir. Avant de partir en... wwwooouuuaaacances !

Voilà qui est fait et bien fait. Bien faits les bagages. Les bagages prêts à charger. A charger dans la... wwwooouuuaaature !

J'en avais tant besoin. Tant besoin de ces quelques jours de repos. Quelques jours de repos tant attendus. Tant attendus que je n'en pouvais plus. Et comme je n'en puis plus, tout comme Tintin, et qu'il est tard, bien tard, et que je me lève tôt, bien tôt, je vous dit au re...wwwooouuuaaar !

A très bientôt et de très joyeuses fêtes de Pâques à toutes et à tous !
Tit'
P.S. : Annie, mate un peu sur ta droite !