vendredi 30 septembre 2005

Brucciu è Cunfettura di Persica di Vigna

Que les Corses m'excusent si je commets une faute dans le nom de ma préparation, et qu'ils me corrigent s'il en est besoin.

Bien qu'un petit quart du sang qui coule dans mes veines vienne de l'Ile de Beauté, je n'ai jamais appris à parler le corse. Que personne ne se vexe cependant : mon quart flamand ne connaît de la Belgique que les frites, les chansons de Jacques Brel, et "ça plane pour moi" ; mon autre moitié bretonne ignore encore la langue maternelle de mes grands-parents et arrières-grands-parents. Dommage !...

Mais venons-en au sujet de ce billet, je parle bien sûr du simplissime et non moins délicieux dessert de brousse et de confiture à la pêche de vigne (brucciu è cunfettura di persica di vigna).

Le brocciu ou brucciu corse est un fromage blanc à l'état frais, fabriqué exclusivement... en Corse ! Il est réalisé à partir du lactosérum frais de brebis et/ou de chèvre, additionné de lait entier et cru de brebis et/ou de chèvre et de sel. La production du lait et du lactosérum, la fabrication et l'affinage du fromage de lactosérum sont effectués dans les départements de la Haute-Corse et de la Corse-du-Sud. Pour obtenir l'AOC, le lait tiré doit provenir également d'un troupeau d'ovins de race corse (ou sarde et de leurs croisements) ou de caprins de race corse.

Vous retrouverez - merci le ouèbe ! - toutes ces informations sur le site du CNIEL, le Centre National Interprofessionnel de l'Economie Laitière.

Et avec tout ça ?... Le brucciu est un fromage des plus délicieux ! D'autant plus déliceux qu'il peut être dégusté nature, salé ou sucré, cru ou cuit, avec de la confiture, un peu de sel et de poivre, une salade verte ou un carpaccio de tomates, comme base fromagère pour un cheesecake ou bien servi avec des fruits frais... Laissez faire votre imagination !

Ce que je vous propose aujourd'hui est ma façon toute personnelle de consommer le plus souvent un pot de brocciu. Chaque fin d'été, je fais quelques pots de confiture à la pêche de vigne. Je les consomme exclusivement l'hiver avec des laitages et notamment avec le brousse corse. Un très beau mariage qui ravi toujours autant mon palais !

Confiture de pêche de vigne

Ingrédients (pour 2 pots de 500 g)
1,2 kg de pêches de vigne600 g de sucre cristal
1 jus de citron vert (fac.)
Marche à suivre

Lavez, essuyez et épluchez délicatement les pêches. Dénoyautez les fruits et coupez-les en cubes dans un confiturier ou une grande cocotte. Mettez à cuire en compote entre 3 et 5 min. en fonction de la taille des morceaux. Hors du feu, arrosez avec le sucre et le jus de citron, et mélangez jusqu'à dissolution complète du sucre. Mettez de nouveau sur le feu et laissez cuire 5 à 10 minutes après reprise de l'ébullition. La confiture doit épaissir. Mettez en pot, couvrez et laissez refroidir. Conservez les pot de confiture dans un endroit sec et aéré.

Personnellement, j'apprécie cette confiture quand elle est un peu liquide et qu'elle dégouline sur les doigts... SLURP !

Pace è Salute !
Tit'

mardi 27 septembre 2005

Plagiat N°1 - Soupe de concombre aux oeufs de saumon

Depuis quelques temps, j'erre, je navigue, je me balade, je flâne avec un plaisir grandissant dans la foodblogoshère francophone. Chaque semaine, je découvre vos merveilles et chaque semaine je pille tout bonnement et sans aucune honte vos petites et grandes créations.

C'est chez Fred de chez Frais ! que j'ai dégoté il y a peu cette appétissante petite recette là :

Fred sera donc la première à être plagiée. Elle ne m'en voudra pas, j'en suis sûr...

Voici cette fantastique soupe de concombre aux oeufs de saumon, revue et corrigée à ma sauce, car je n'avais pas de crème, je n'avais pas de raifort, j'avais du basilic, des pousses d'épinards et de la roquette en perdition, et pis j'ai préféré le citron vert, parce que j'adore le mariage concombre/citron vert.

Résultat de la dégustation ? MIAM ! SLURP ! MIAM ! Je n'ai fait qu'une lampée de ces jolis verres-là !

Soupe de concombre au oeufs de saumon

Ingrédients (pour 4 verres de 25 cl)
1 concombre2 petits suisses
1 grosse poignée de roquette1 grosse poignée de pousses d'épinards
quelques branches de basilic4 CS d'oeufs de saumon
1 citron verttabasco (fac.)
sel, poivre 
Marche à suivre

Epluchez le concombre et coupez le en cubes. Lavez et essorez la roquette, le basilic et les pousses d'épinards. Mixez au blender le concombre, les petits suisses, le basilic, quelques feuilles de roquette. Salez, poivrez et ajoutez quelques gouttes de tabasco pour un peu de piquant. Dans les verres, versez la soupe de concombre et recouvrir avec la roquette restante et les pousses d'épinards. Gardez quelques feuilles pour la décoration. Disposez sur le dessus 1 cuillère à soupe d'oeufs de saumon. Arrosez d'un jus de citron vert. Décorez avec une rondelle de citron et les pousses d'épinards. Réservez au frais avant de servir.

Bon appétit,
Tit'

lundi 26 septembre 2005

Tarte aux Mirabelles

Rhaaa ! La tarte aux mirabelles !...

C'est bon ça, n'est-il pas ?... Allez, sans attendre, je confie la recette à ceux et celles qui, comme moi, sont peu résistants à la beauté et au goût de cette petite prune dorée.

Tarte aux mirabelles

Ingrédients
5 CS d'eau tiède100 g de beurre
50 g de sucre en poudre50 g de sucre roux
1/4 sachet de levure250 g de farine
+/- 500 g de mirabelles2 CS de sucre roux
1 lichette de sirop d'érable
Marche à suivre

Préchauffez le four à 180°C.

Réalisez une pâte minute à la casserole (so easy!). Dans une casserole, faites fondre à feu doux le beurre, avec l'eau et les deux sucres. Hors du feu, jetez la farine et la levure dans la casserole et remuez vivement avec une spatule en bois, jusqu'à formation d'une boule. La pâte doit se décoller de la paroi de la casserole. Si le mélange est trop collant, ajoutez de la farine ; si le mélange est trop sec, ajoutez un peu d'eau. Laissez reposer la boule au frais pendant le nettoyage et la préparation des fruits, ou étalez directement dans le moule à tarte préalablement graissé.

Nettoyez les mirabelles et essuyez les bien dans du papier absorbant. Découpez les mirabelles en deux, retirez le noyau et disposez sur la pâte une première couche. Saupoudrez de sucre. Disposez le reste des mirabelles dénoyautées. Sucrez une dernière fois et arrosez d'un filet de sirop d'érable.

Enfournez 30 à 40 min. jusqu'à ce que les fruits soient bien dorés et caramélisés... comme sur la photo !


Déguster tiède ou froid.

Bon appétit,
Tit'

vendredi 23 septembre 2005

Häagen-Dazs Blues...

"Ô rage ! ô désespoir ! ô déprime ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour bouffer pareille infamie ?
Et ne suis-je célébré dans mes faits cuisiniers
Que pour avaler en 9 minutes tant de merdier ?"


Tit' de Corneille, extrait de "Le Cidre"

Quand rien ne va plus, quand tout est bof, quand la vie est triste, je tombe, je dérape, je glisse péniblement et lamentablement...

...Là-dedans :

La glace Häagen-Dazs, la pire crème glacée qui soit sur notre belle planète bleue ! La pire ? Et pourtant...

Quand il ne me faut guère plus de 10 minutes pour vider jusqu'à la dernière goutte du pot de glace, là je m'écrie :
"La honte sur moi et toute ma descendance !"

Oui, dans la vie, il y a ceux qui assument et ceux qui n'assument pas. Moi, j'assume pas !

A+
Tit'

lundi 19 septembre 2005

Merlu et légumes en papillotes, spaghetti et pesto

Rien de mieux qu'un bon petit repas, réalisé sans prétention aucune avec les envies du jour et les moyens du bord, qui plaît aux petits et aux grands, comme ce coeur de filet de merlu cuit en papillote et accompagné de spaghetti simplement cuisinés.

Merlu et légumes en papillotes, spaghetti et pesto

Ingrédients (pour 4 personnes)
4 filets de merlu20 moules de bouchot
4 tomates cerises4 fleurs de brocolis
4 rattes de Noirmoutier1 blanc de poireaux
4 CS de cidre brut5 filets d'huile d'olives
1 échalotteherbes
250 g de spaghetti de semoule de blé
250 g de spaghetti quinoa/persi/ail
1 poignée de roquette fraîche1 bouquet de basilic
100 g de pignons de pin1 gousse d'ail
2 CS de parmesan râpé2 CS de crème fraiche (fac.)
sel, poivre
Marche à suivre

Préchauffer le four à 210°C.

Découper quatre carrés de papier alu. Dans chaque feuille, disposer au centre, un filet de merlu, 5 moules, 2 moitiés de tomate cerise, 1/4 du blanc de poireau découpé en fines rondelles, 1 fleur de brocoli, 2 moitiés de ratte, un peu d'échalotte émincée, les herbes. Saler, poivrer. Arroser avec 1 CS de cidre et 1 filet d'huile d'olives. Rabattre les bords de la feuille d'aluminium pour rendre hermétique la papillote. Glisser au four 20-25 min.

Cuire les spaghetti très al dente, en fonction du temps de cuisson estimé sur les paquets (5-7 min). Pendant ce temps, hacher au robot la roquette, le basilic et l'ail. Mixer les pignons de pin.
Mélanger les herbes hachées, les pignons hachés, l'huile d'olives, et le parmesan.
Quand les pâtes sont cuites, les égouter, les passer à l'eau froide pour arrêter la cuisson.

Dans la casserole de cuisson, cuire à feu doux le pesto, jusqu'à coloration des herbes. Puis mélanger avec la crème fraiche. Ajouter les spaghetti. Mélanger et réchauffer doucement. Saler, poivrer.

Sortir les papillotes du four et les ouvrir sans se brûler. Récupérer le jus de poisson et mélanger aux pâtes. Présenter le poisson avec ses petits légumes et accompagné de pâtes chaudes.

Bon appétit,
Tit'

dimanche 18 septembre 2005

Tit' et le diplomate

ou De l'Art d'accomoder les restes...

Dans ma cuisine, il est une règle d'or : ne pas jeter la nourriture ! Il y a bien une exception qui confirme la règle : à la poubelle, ce qui est devenu immangeable, impropre à la consommation, dangereux pour la santé ! :)

Ainsi, je ne jette jamais un morceau de pain, sauf si un de mes deux marmousets l'a rongé à le réduire en pâte à mâcher. Tout quignon, tout reste de mie de pain vient grossir le sac en toile qui ne sert qu'au stockage du pain rassis. Comme ma maman faisait quand nous étions petits, je prépare un énooorme diplomate, quand le sac est bien dodu. N'attendez pas que je vous donne la vraie, l'unique, LA recette du diplomate, car je l'ai toujours réalisée au pifomètre, selon mes envies et... selon ce qu'il y a dans mes placards.

Ces derniers mois, par exemple, comme ma petite oisillonne est allergique à l'oeuf, mon Diplomate est plutôt allégé. Sauf que, ce dimanche, je suis un peu tombé dans le beurre et que mon diplomate s'est étrangement apparenté à un bread & butter pudding.

En attendant, si cette image ci-dessus n'a pas satisfait votre curiosité et que vous voulez en savoir un peu plus, voici toujours la recette de mon diplomate dominicale et sans oeuf.

Diplomate

Ingrédients (pour un plat à gratin familial)

- 1 belle quantité de pain ou de viennoiserie rassis (au moins 500 g à sec)
- 2,5 litres de lait
- 300 g de sucre roux
- 100 g de müesli nature (sans fruits secs) ou de flocons d'avoine
- 150 g de beurre fondu
- 50 ml de sirop d'érable
- sucre vanillé

Marche à suivre

Couper, casser, briser en morceaux le pain rassis de manière à ce qu'il puisse bien absorber le lait. Arroser avec 2 litres de lait et laisser le pain s'imbiber pendant 1/2h-1h. Ajouter le sucre roux, le sucre vanillé, les céréales, le sirop d'érable, le beurre fondu et le lait restant. Bien mélanger à la spatule et mettre dans un grand plat à gratin, préalablement beurré. Enfourner 1h à 180°C. Servir chaud ou tiède à l'heure du café, ou froid au petit déjeûner.

Quelques conseils

Si vous le préférez avec des oeufs, n'en mettez jamais plus de deux.

Si vous l'aimez peu sucré, réduisez de moitié la quantité de sucre. Au petit déjeuner, tartinez avec un peu de confiture maison, ou arrosez de miel ou de sirop d'érable, c'est trop bon !

Si vous l'aimez garni, videz le contenu de vos placards : abricots frais ou secs, raisins de Corinthe, pruneaux, cerises, chocolat, etc.

Bon appétit,
Tit'

dimanche 11 septembre 2005

Cheesecake, mon amour !...

Le Cheesecake, ma Tendre et moi vivons une passion amoureuse des plus ardentes depuis notre rencontre.

Lorsque ma Tendre a dit OUI le 29 août 1998 en la mairie de V***, ce n'est pas avec moi qu'elle convolait, ce n'est pas à moi qu'elle promettait protection et fidélité. Je vous laisse deviner à qui elle confiait sa vie. Oui, le Cheesecake est mon plus terrible rival, comme mon plus grand allié !

Je ne vous conterais pas ici les détails voluptueux de la vie amoureuse de notre insolite trio. Je ne vous conterais pas non plus l'effet extraordinaire que produisit sur nous la première cuillérée de Cheesecake, que nous avalâmes –je m'en souviens comme si c'était hier- en ce chaud mois d'août 1995. Sachez seulement que quelques onze ans et des brouettes plus tard, il s'ensuit deux beaux et adorables marmousets, que nous initions à la dégustation du Cheesecake.

Vous le constatez, nous vouons un culte à ce si délicieux et onctueux dessert. C'est donc tout naturellement qu'il orne fréquemment notre table. Comme ce week-end... Quel beau week-end !

Redevenons sérieux quelques instants, le temps que je vous communique cette recette.

Cheesecake (ma recette de base)

Ingrédients

- 2-3 paquets de biscuits petit beurre (Thé de Lu ou Petit Brun)
- 50 g de beurre doux ou salé
- 300-400 g de fromage frais (Samos 99, Saint-Morêt, Carré Frais ou brousse de brebis, ricotta, etc.)
- 500 ml de crème fraîche épaisse
- 2 oeufs
- 100 g de sucre en poudre
- sucre vanillé (fac.)

Marche à suivre

Préchauffer le four à 180°C.

Ecraser les biscuits en miettes plus ou moins grosses, à la main ou au robot, et mélanger au beurre fondu. Dans un moule à manqué ou un cercle à bords hauts, étaler aux doigts les biscuits en miettes au fond du plat et sur les bords, comme pour une pâte à tarte.

Mélanger les jaunes œufs, 25 g de sucre, le sucre vanillé, 250 ml de crème, le fromage frais jusqu'à obtention d'un mélange homogène. Battre les blancs en neige ferme et incorporer à la préparation. Etaler la crème dans le plat et enfourner entre 15 et 20 minutes en fonction du four.

Pendant ce temps, préparer le topping : mélanger les 250 ml de crème et 75 g de sucre restants.
En fin de cuisson du cheesecake, le recouvrir avec le topping et enfourner une seconde fois pendant 10-15 minutes.

Sortir du four et laisser refroidir complètement, avant de placer le gâteau au réfrigérateur pendant plusieurs heures.
Consommer frais.

Quelques conseils :

La crème ne doit ni brûler ni roussir. Surveillez bien la cuisson.

Pensez à sortir préalablement les ingrédients du réfrigérateur pour les porter à température ambiante. Dans le cas contraire, la première cuisson devra être prolongée d'une vingtaine de minutes.

Parce que j'ai un peu de sang corse qui coule dans les veines, je réalise le cheesecake avec du brocciu de brebis. Comme ce fromage est moins salé que les autres, je n'hésite pas à ajouter un peu de sel à la préparation. Quand je ne trouve pas de brousse, ce qui est fréquent, je prends du Carré Frais. Je suis sûr au moins de ne pas trouver de cochonnerie dans la composition du fromage (ni gomme de truc-muche, ni graine de machine-chouette).

Pour donner un petit goût bretonnant à l'ensemble, j'utilise parfois des palets bretons dans la pâte (Traou Mad) ou à défaut, j'ajoute un peu de sel. J'ai bien dit "un peu" ! Ne faites pas comme moi qui, ce week-end, a eu la main très très lourde sur le sel. La pâte était immangeable, à notre grand désespoir...

Bon appétit,
Tit'