vendredi 30 mars 2007

Chez Tit', on r'fait les peintures !

9h ce matin. Me voilà devant Casto, parce que comme le chante le type à la radio chez Casto y'a tout s'qui faut. Tant mieux pour moi, il n'y a pas foule. Le vigile ouvre la porte, j'entre et je file droit vers le rayon travaux. Ma liste en main, je remplis le chariot. Une demi heure plus tard, voilà qui est fait. Je m'approche des caisses. Alors, la p'tite brune de l'aut' jour ou la nouvelle que j'connais pas ?...

- Bonjour, ma toute belle.
- Heu... Ouais, M'sieur, j'ai pas encore ouvert.
- Ah quel dommage, vous êtes pourtant super mignonne, voire même devrais-je dire hyper top canon en restant au demeurant très objectif, peut-être que vous pourriez... rien que pour moi...
- Heu... Bah non, j'peux pas, M'sieur. Mais attendez, j'appelle quelqu'un. TUDUDUT ! TUDUDUT ! Voootre attention siouplé ! Heu... Jean-Claude, ramène-toi, y'a encore le type relou d'dimanche qui m'prend la tête ! TUDUDUT !...
- Il a un problème le p'tit Monsieur ? Il a besoin d'un coup de main pour faire ses courses, peut-être ?
- Haha ! Bah heu... Non, c'est fait, c'est fait, j'vous remercie. C'est que heu... Haha ! Vous tombez bien, heu... Jean-Claude. Justement, j'avais besoin de passer en caisse et... Haha !
- Bah ouais si ça l'dérange pas, j'vais l'encaisser le p'tit Monsieur, hein !
- Haha ! Voui, v'là, j'arrive, j'arrive !...

Oh, le salop, l'ordure, le fachiste ! Il m'a pourri ma matinée, cet enfoiré !... C'est vrai quoi, on peut même plus draguer les jeunettes pépettes, maintenant ?! Nan mais desfois c'est un monde, j'vous jure !...

Vite, à la maison ! C'est pas tout ça, mais j'ai du pain sur la planche. Je décharge le véhicule, je range, je prépare le matos. Pour me donner du coeur à l'ouvrage, je file m'asseoir un instant et me fais couler un café Maragogype do Brasil, mon favori. Humez moi donc ces arômes qui s'échappent de la cafetière italienne...

Surtout, pendant les travaux, ne m'oubliez pas. Pour les curieux, repassez en fin de week-end ou un peu plus tard, le gros oeuvre devrait être achevé. Je ne suis pas sûr que cela plaira à tout le monde, mais bon... les goûts et les couleurs, hein ! Vous comprendrez, j'espère, que je ressente l'envie de changer d'air, que je cherche à améliorer la circulation dans cet espace de vie virtuelle et que je le rende un peu plus ludique et modulable.

A très vite,
Tit'

jeudi 29 mars 2007

Au loto, fallait jouer le 2 et le 7, hein Cathy ?

Cathy, ma chère marmite à rillette, mais quelle idée as-tu eu de me lancer sur un tel sujet ?! Voilà des jours que je planche, que je revois ma copie, que je gribouille, que je rature, que je sature et finalement, voilà ce que je vous inflige... Tant pis pour vous ! ;o)

1972

Même pas né, poil au nez !
J’attends mon tour, le frangin vient juste de s’pointer, alors faudrait pas que j’arrive trop tôt, on verra ça dans deux ans.

1977

J'ai trois ans et toutes mes dents (de lait). J'entre à l'école maternelle Maurice Genevoix. Je sais pas qui c'est ce Maurice (la saucisse !), mais je suis pas sûr qu'il ait eu une très bonne idée en m'envoyant dans son établissement, car là je découvre qu'il y a tout plein de fifilles toutes plus jolies les unes que les autres et j'ai envie de leur faire tout plein de bisous, parce que je sais hyper trop bien faire les bisous !

Y'a Dinedine, ma copine de berceau, qu'elle est trop top canon, qu'elle est toute blonde, qu'elle a QUE 5 jours de plus que moi et que ça lui donne PAS le droit d'être la cheffe et de me jeter comme un chenapan quand j'essaye de lui voler un bisous. Aujourd’hui, elle est mariée et je lui en veux pas, et pis j’aime mieux les brunes, tiens !...

Y'a Frédérique, qu'elle est toute blonde elle aussi, qu'elle est trop top canon et sexy quand elle fait comme ça avec ses cheveux comme Chantal Goya quand elle chante, et quand elle m'envoie comme ça des baisers de la main parce que je fais 'hachement bien le lapin qui a tué un chasseur ce matin.

Et pis, y'a Stéphanie, qu'elle est toute brune, elle, et qu'elle est trop gentille, qu'elle est trop belle avec son si adorable petit minois plein de taches de rousseur, que j'ai envie de lui faire des gros bisous (sur la bouche) et qu'elle se laisse faire blottie dans mes bras amoureux… Bah ouais, on est amoureux ! Bah ouais, on va s'marier ! Bah ouais, on aura tout plein d'enfants (au moins douze) ! Y'a un problème ?

Et pis, y'a Karine, qu'elle est toute rousse, que c'est une vraie chipie, pour rester poli, qu'elle porte une très jolie culotte, une seule, toujours la même sous sa petite robe, qu'elle me promet de me montrer sa *** si je veux bien lui montrer mon ***, alors illico je lui montre mon ***, que j'ai le temps de me glisser derrière l'oreille, parce que d'abord j'ai jamais vu la couleur de sa *** et parce que entre temps je me fais choper par la dirlo qui s'évertue à me faire comprendre que c'est pas très jojo de montrer son *** à une petite fille. Mais si, madame, il est joli mon ***, regarde, madame !...

1982

J’ai huit ans et quelques dents en moins. Toujours chez Maurice (la saucisse !) en primaire.

Dinedine est toujours là, plus belle que jamais. Je joue à la Barbie avec elle, à la corde à sauter, à l’élastique, histoire de l’amadouer. Je fais même de la danse depuis 3 ans, pour qu’elle croit que je suis un tendre. P’tain, qu’est-ce que j’en bave !... Mais elle est pas bête, blonde mais pas bête, elle voit clair dans mon jeu. Si elle veut bien me concéder quelques doux baisers pour sa tranquillité, je peux toujours lui courir après, je crois qu’elle en aime un autre... Qui c’est ce mec que j’te lui fasse la peau ?! J’ai bien un doute. Rhaaa, j’enrage, c’est Crespel, j’suis sûr !... Toi, saligaud, tu peux pas me voir en peinture, hein, mais dès qu’t’as besoin d’approcher ma belle, tu fais toujours copain-copain avec moi, fourbe que tu es !... Héhéhé ! Bah vas falloir encore patienter quelques années, mon gars, car c’est pas pour tout de suite. Pour le moment, c’est moi que j’la bisoute en douce, na !...

Oh, mais qui voilà ?! Qui sont ces deux sublimes beautés qui débarquent fraîchement du continent américain ?! Et pis d’abord, comment qu’on dis "j’vous trouve très belles" en amerloc ?!... Marine, Christina, Ich liebe Sie !... Et merde, ça commence mal !... On est en septembre, la rentrée a eu lieu il y a quelques jours et Marine et Christina viennent d’emménager à P***. Marine est blonde, très grande pour ses 8 printemps, elle a de beaux yeux verts dans lesquels je me plonge sans me lasser. Christina est plus menue, elle fait une tête de moins que moi, très brune, un charme fou(droyant) et des yeux noirs qui me fusillent sur place au premier regard. Amoureux, me voilà amoureux. Et des deux encore ! Mais comme c’est pas bien catholique d’en aimer deux à la fois, va falloir que je brise un cœur, et pisque j’aime les blonde à l’époque, et pisque j’aime bien la mer et que le prénom de Marine me rappelle la mer, c’est avec Marine que je batifole. Ah, Marine, ma sirène d’eau douce !... Ces baisers échangés la tête sous l’eau dans le bassin de la piscine de L*** en cachette de Christina !...

Si Christina n’a rien vu, Stéphanie pleure. Je lui dis que je l’aime toujours, que je n’aime qu’elle, que Marine est blonde d’abord, que c’est pas pareil, forcément, que c’est rien qu’une passade, que mes sentiments s’évanouiront avec son souvenir dès l’été venu, car Marine et Christina repartent – hélaaas ! – aux Zetazuni. Stéphanie, la brune, me pardonne et me jure qu’elle attendra, car elle n’aime que moi, que je suis son prince charmant, un prince charmant à qui il manque des dents, mais que c’est pas grave, ça repoussera.

J’ai attendu, attendu, attendu, longtemps attendu que Karine me montre sa ***. Voilà l’été, dans la futaie, on s’est caché et... et... Elle a enfin changé de culotte !

1987

Après Maurice (la saucisse), j’apprends la dure loi de la jungle aux Coutures.

Dinedine m’a quitté pour la classe d’à côté. Stéphanie m’a quitté pour la ville d’à côté. Karine m’a quitté pour le mec d’à côté. Me voilà, largué, abandonné. Et pis surtout, j’ai treize ans (et toutes mes dents), treize ans, bordel, c’est pourtant pas compliqué à comprendre ! Pas de crise d’ado, non, ça, j’ai oublié de la faire, et pis l’frangin s’en charge pour moi. Du poil au menton, des boutons sur le front, une voix de p’tit mitron, bref... une tête de con ! Les filles me voient même pas, j’existe pas, mon ego en prend un coup. On oublie et on passe... on passe...

1997

...On passe et on reprend le cours de mon histoire.

J’ai vingt-trois ans et toutes mes dents. En dix ans, il s’est passé tellement de choses que je sais plus, j’ai oublié. J’ai déménagé, j’ai déménagé, j’ai encore déménagé et pis encore, et pis encore... On s’perd de vue, on s’reconnaît plus, turlututuchapopointu !... Et pis, et pif et paf, v'là quelques baffes ! Et pis, abracadabra, dzing-dzang-dzong, pouf-pouf, te voilà, TOI, ma reine de Saba, ma fée du logis, la meuf de ma life, quoi !

Je t’ai rencontré fin 1993 sur les bancs de la fac. Ce 14 février 1994, il neigeait, "Autant emporte le vent" passait à la télé : c'était la saint valentin et on l'avait même pas fait exprès, dis, hé ! Nous étions tous les deux, chez toi, bien au chaud, tu m’avais invité à te faire des galettes bretonnes (la cuisine, déjà, comme un truc entre nous) et pis... et pis est arrivé ce qui devait arriver, abracadabra, dzing-dzang-dzong, pouf-pouf, 1997 et dans un an, je t’épouserai, ma Tendre, mon Unique.

2002

J’ai vingt-huit ans, marié et toutes mes dents.

Cuicui ! Le nid s'anime. Cuicuicui ! On fait un peu de place. Cuicuicuicui ! Notre oisillon fend sa coquille le 21 septembre. Mon oiselle a bien couvert son oeuf pendant neuf mois, il est tout joli tout beau, du beau travail. Il a un joli plumeau sur la tête, notre oisillon. Moi, je contemple, fasciné, ce si petit extra-terrestre et je lui parle : "Comment fais-tu pour avoir une si joli trogne ? Et ces grands yeux bleus que tu as ouverts sur le monde, d'où te viennent-ils ? Et toi, d'où viens-tu ? Heu… mais c'est quoi cette horreur dans ta couche ?! CHERIE, AU SECOURS, IL FAIT CACA TOUT JAUNE !"

Et pis huit mois plus tard, alors que notre oisillon gazouille à peine, alors qu’il tente vainement de se déplacer en faisant des roulades sur le côté, y’a comme un truc bizarre dans l’air, c’est pas parce que c’est le printemps que j’dis ça, mais y’a comme un truc qui m’rappelle vaguement quelque chose, ouais, c’est ça, y’a un air de déjà-vu chez toi. "Heu... Chérie, tu t’vexes pas, hein, mais heu... tu t’arrondis pas un peu là ?... Ah, toi aussi t’as r’marqué ! Mais, Chérie, heu... CHERIE, AU SECOURS, T’ES ENCEINTE !"

2007

J’ai trente-trois ans (enfin, dans quelques mois !) et plus toutes mes dents. Et pisque je parle de chiffre, si 1 et 1 font 2, alors 2 et 2 font 4, c’est purement arithmétique et c’est chez nous que cela se passe : voilà, nous sommes 4. Nous fêtons en ce début d'année les 3 ans de notre oisillonne qui n’a donc pas tardée à rejoindre son grand frère, quelques 16 mois après lui. Mademoiselle Bidouille, car on l’appelle ainsi, est un vrai oiseau clown avec une bouche immense comme ça et un cœur immense comme ça et une tête pleine de bêtises énooormes comme ça et elle adooore les partager avec son frère, les bêtises. Z’avez compris, on n'a pas l'temps de s'ennuyer !...

Ah, mes oisillons, mes amours d’oisillons, comme je suis fier d’eux, comme je suis heureux de les voir grandir, si curieux du monde qui les entoure, si plein de vie ! Ah, mes oisillons ! Ah, ma belle oiselle, on est si bien tous les quatre !...

2012

Ne me demandez pas de tirer des plans sur la comète, je sais pas faire.

Lors des entretiens professionnels, on me demande souvent : "Où vous voyez-vous dans cinq ans ?" J'ai toujours un mal fou à répondre à cette question. On me dit souvent que je suis d'un naturel pessimiste (n'est-ce pas, cheffe ?), je me considère plutôt comme quelqu'un de réaliste. Je me projette assez peu dans l'avenir, ne sachant pas de quoi mes lendemains seront faits. J'ai bien des rêves et j'essaie de les réaliser. Je vis mon bonheur au quotidien et je me bats pour que dure ce bonheur.

"Où vous voyez-vous dans cinq ans ?" Je sais pas, je sais vraiment pas. Mais j'me soigne, hein ! Voyez plutôt : derrière mon dos, je croise les doigts en écrivant ces mots. Pas fastoche d'écrire d'une seule main, soit dit en passant...

2017

Je croise les doigts...

2022

Je croise les doigts...

2027

Etc.

2077

J'ai 103 ans et plus une seule dent. Tant pis. Je pète le feu. Grâce au Viagra XGen. Ma Tendre se plaint de mon insatiable appétit… Je bouffe trop de sachets de géluloïde déshydraté Roynor Minute. Elle a beau me répéter que c'est pas bon pour mon cholestérol de classe 24, j'ai du mal à résister. J'ai toujours raffolé de ces cochonneries.

2082

Il était temps ! J'ai fini par tirer ma révérence. Ne pleurez pas, je vous en prie, j’ai suffisamment vécu et profité du monde (ou du moins ce qu’il en reste), je cède la place aux jeunes. Mais faut que j’vous raconte, car c’est assez connement que cela m’est arrivé. Le 29 août 2078 à plus de 104 ans, le jour de nos noces de diamant jupitérien (80 ans de mariage), j’ai voulu me faire un petit plaisir : j’ai dégusté en cachette un carré de chocolat noir que je planquais depuis quelques années. C’est ce "depuis quelques années" que mon foie n’a pas trop aimé. Le chocolat datait de... 1998, l’année de notre mariage. Je l’avais caché dans mon tiroir de chaussettes depuis tout ce temps, ce qui est formellement interdit. Mais ne vous inquiétez pas, j’ai pas souffert, j’ai pas fait long feu d'ailleurs, ça a été foudroyant. Dans notre monde si aseptisé, la moindre bactérie est fatale… A cause de moi, toute la famille et tout le quartier ont été placés en quarantaine, sous cloche aérolyque. Il s'en est fallu de peu que la méga(lo)pole entière soit considérée comme infectée et entièrement rasée. Par chance, les bactéries ne se sont pas propagées. On a brûlé mon corps sur place, ma famille n'a pas pu assister à mes obsèques. Triste pour eux. Z'ont dû m'en vouloir.

Oh, j’y pense ! Pisque ma Tendre vit encore, je vous en prie, embrassez-la pour moi, mais ménagez-la, elle a 110 ans. Et de gros poutous à mes oisillons, à mes petits-oisillons, à mes arrières-petits-oisillons, etc.

re-2007

Puisque depuis quelques années on a réussi à contrôler le temps, j’ai demandé à un de mes potes de me ramener en 2007. Même mort, c’est faisable. Cool, trouvez pas ? Ouais, en fait, j’avais juste un p’tit message à faire passer à mes blogueurs et blogueuses favorits : siouplé, plus de questionnaire ! Je vous aime, mais plus de questionnaire ! A cause de tout ça, z’avez manqué ça...

et ça...

et ça...

Aller va, je serais pas vache. Si vous promettez de revenir bientôt, je vous parlerais de ces quelques recettes que je garde sous le coude.

A très vite,
Tit'

mardi 27 mars 2007

Ça sent bon l'printemps, hein, Mamima ? hein, Tiuscha ?

Comme je dis souvent : chose promise, chose due. J'ai promis à Mamina, j'ai promis à Tiuscha (enfin heu... dans ma tête, parce que je suis pas sûr de l'avoir clairement signifié...) et donc je m'y colle. Un questionnaire de plus...

Si vous étiez un arbre, vous seriez ?

Si le chêne est incontestablement le plus bel arbre qui soit, même s'il symbolise la force et avec les ans la sagesse, je serais plus volontiers un sapin, un épicéa. Comme moi, il est sensible à la chaleur et à la sécheresse ; comme moi, il est doux et piquant ; comme moi, il aime l'air de la montagne et l'air marin, il s'épanouit sur les hauteurs, aime le vent qui fait chanter ses branches et la pluie qui coule sur tout son corps robuste et fier... Pouët-pouët-pouët, ch'suis un poéte !

Un arbuste ?

J'hésite. Le houx ou le buis ? Si j'aime le houx pour sa parure hivernale, je préfèrerais être un buis, mais alors exposé en pleine montagne aux éléments atmosphériques. Je serais vieux, mais vigoureux, tout tortueux avec des racines si profondes qu'elles atteindraient les entrailles brûlantes de la terre, je serais majestueux avec un feuillage dru et luisant et un tronc large à la base comme la tête d'un homme. Et puis il y aurait un sacré vieux montagnard à l'accent rrroulant et chantant, pestiférant, jurant - éloignez les enfants ! - qui crècherait là-bas en bas dans la vallée ariégeoise et qui viendrait me scier quelques belles branches, pour tirer de mon bois des petites merveilles : des boîtes gravées et sculptées, des bijoux, des pinces pour tenir les cheveux de sa bergère. Il aurait la main sur le coeur et mille et un talents pour améliorer à sa façon le quotidien. Il n'aurait pas son pareil pour gravir les pentes escarpées en sous-bois à la recherche des morilles, des cèpes, des myrtilles, des fraises et des mûres sauvages. C'est homme, ce serait le grand-père de ma Tendre, des grands-pères comme on n'en fait plus, aussi sauvage que le grand-père d'Heïdi.

Une fleur ?

Mamina acquiescera, je veux bien être un hortensia. Tant d'espèces, tant de couleurs, tant de formes. J'aime cette fleur parce qu'elle me chuchote le bruit des vagues et du vent en Bretagne. Si j'étais hortensia, je souhaiterais être accolé au vieux mur de pierres d'un penty exposé au couchant et ce jusqu'à la fin de ma vie.

Une aromatique ?

Voilà qui a déjà été évoqué : le basilic ! Mon palais y succombe à chaque fois.

Une épice ?

Voilà qui a déjà été évoqué : un mélange à pain d'épices. Je ne change pas d'un iota.

Une plante aquatique ?

Je n'y connais pas grand chose. Il me serait facile de dire le nénuphar ou la jacinthe d'eau, car je ne connais que ces plantes-ci. Si j'étais une plante aquatique, j'aimerais évité les eaux croupissantes et troubles. Je préfèrerais vivre dans une eau vivifiante, claire et rafraîchissante, exposée à la lumière du soleil, aux intempéries, aux vents. Je dissimulerais dans mes ramifications une faune aquatique colorée. Deux fois par jour, je subirais le flux et le reflux, des courants arracheraient mon pied et m'emporteraient sur le rivage, où l'eau se retirerait et me laisserait voir le monde des hommes. A travers un nuage de mouches vrombissantes, j'admirerais vos côtes de granit, vos plages de sables blancs. Sous un soleil parfois aride, je sentirais ma peau visqueuse se desséchée, le sel me brûler. Et puis, un enfant, le vôtre peut-être, me ramasserait et me jetterait au visage de sa petite sœur qui se mettrait à hurler. Vous vous fâcheriez contre cet enfant, vous m'attraperiez à votre tour et me balanceriez au loin dans l'eau limpide d'une mare, au milieu de petits crabes et de jeunes crevettes, ou peut-être vous me ramasseriez, me laisseriez sécher au soleil pour me glisser entre les pages de votre bouquin, en souvenir de si beaux étés passés sur cette plage de sable blanc aux confins du Finistère. Oui, je serais une algue, mais pas une algue verte, je serais une belle algue rouge, toute fine et délicate.

Une plante offerte (donnée ou reçue) ?

Ne le prenez pas mal, je n'aime pas les plantes en pots. Je préfère de loin les bouquets de fleurs ou de verdure. Certains fleuristes sont tellement créatifs ! Si j'étais un bouquet, je serais essentiellement composé de lierre, d'hortensia, je serais surtout déstructuré. Hors de question que je sois tout rond, tout classique. Le peu d'imagination de certains fleuristes m'exaspère.

Un animal du jardin ?

Un animal ? Acceptez-vous les insectes ? J'aime beaucoup les insectes, je trouve ce petit monde là fascinant. Je ne m'émerveille pas de tous et j'ai tendance à m'exciter quand je vois une guêpe, une abeille ou tout autre bestiole du genre, si elles tournoient au-dessus de ma tête. Ce que j'aime, c'est admirer leur vie, leur mouvement, leur mécanique : les araignées accrochées à leur toile qui guette la proie qui tombera dans le piège infaillible ; les fourmis qui tracent des voies infinies d'un bout à l'autre du jardin, portant sur leur dos un poids x fois supérieur au leur tout cela pour combler les besoins de leur reine qu'elles entourent de mille et une attentions ; le bousier qui roule sa bosse tranquille pépère avec sa tête de monstre monté tout droit des enfers ; l'abeille qui butine de fleur en fleur à la recherche du pollen, élément essentiel à la confection du miel, dont je me délecte au petit déjeuner. Et puisqu'il faut choisir, si j'étais un animal du jardin, je serais, insecte, coléoptère, croqueuse de pucerons et de cochenille, taches noires, robe écarlate, petites pattes accrocheuses, petit corps tout rond et symétrique, véritable porte-bonheur, promesse de soleil le lendemain si je m'envole, bête à bon dieu, et pourtant le pire serial killer qui soit.

Et puisque coccinelle je suis, je vous invite à visionner une petite merveille d'humour que j'ai découvert il y a quelques semaines et que mes oisillons adorent regarder. Il s'agit d'une série de petites animations de 2-3 minutes appelée Minuscule diffusée je pense à la télévision :

Si vous ne pouvez visualiser la vidéo ci-dessus, rendez-vous sur : http://www.dailymotion.com/video/x17qfo_minuscule-love-story

J'espère que vous serez sensible à la poésie de ces séquences. Pour en voir d'autres, voici quelques liens :
http://www.dailymotion.com/video/xwuw4_minuscule-waspbelle
http://www.dailymotion.com/video/x158fl_minuscule-chenille-des-villes
http://www.dailymotion.com/video/x1gvb0_minuscule-hoquet
http://www.dailymotion.com/video/x1io1r_minuscule
http://www.youtube.com/watch?v=Q9z1iVQE8dg
http://www.youtube.com/watch?v=9iTorvHiQJw
http://www.youtube.com/watch?v=ABK8XOPiYuI
http://www.youtube.com/watch?v=Urh295WJgRI

Si j'étais une saison ?

Printemps, été, automne, hiver, chaque saison apporte son lot de plaisirs et de désagréments. Mais puisqu'on me le demande, si je devais être une saison, je serais l'automne.

Aller zou, fin de la pause déj, au boulot !
Tit'

lundi 26 mars 2007

Le vin a-t-il un sexe, hein, Annie ?

T'en as d'ces questions, Annie, j'te jure ! Bon, on va essayer de développer un peu ce questionnaire pour alcoolique anonyme...

Selon vous, le vin est-il féminin ou masculin ?

Le vin est une boisson qu’on peut boire un peu partout sur la surface du globe et même au-delà (peut-être), mais surtout dans les régions du grand ouest de la France. Ceux qu’en parlent le plus mieux, sont ceux qu’en buvent le plus mieux. J’aborderais donc la question fatidique de « le vin est-il féminin ou masculin » en trois points : thèse, anti-thèse, spaghetti bolognèse.

Thèse : Comme disa Victor Hugo sur son lit de mort en 1830, à l’île où on inventit le point de jersey : "Vini, vidi, sixi !", ce qui signifie approximativement : "J’ai bu (du vin), j’ai vidé (la bouteille), j’ai eu un rapport sexuel (avec la bouteille ?!...)" Il faut donc le croire : vin et sexe font bon mélange ménage. A savoir si le vin est alors masculin ou féminin, je dirais qu’il est ce qu’on veut bien qu’il soit… ou qu’il fut, le mot est plus approprié (Humour : fut… fût… Riez, siouplé, ça m’ferait plaisir). De toute façon, après avoir descendu une bouteille à soi tout seul, on est tellement cuit qu’on doit plus trop savoir ce qu’on baise ou qui nous baise, hein ! Moi, ch'saurais pas trop vous dire, parce qu'en fait j’bois pas ! Ce qui m'amène à mon anti-(fou)thèse.

Antithèse : Moi, je dis que d’abord que ça m’étonnerait bien que le vin il a un sexe, tiens ! Ne dit-on pas de l’alcool qu’il désinhibe ? Moi, je dis que d'abord que y'a que ceux qui boivent qui sexhibent. Comme on dit souvent entre gens de bonne company, c'est çui qu'en boit le plus qu'en fait le moins.

Spaghetti bolognèse : N'ayant pas la recette sous les yeux, j'aimerais pas dire une connerie. Je vous renvoie donc à la Cuillère d'Argent (qui qui veut qui me l'offre !) Enfin, moi, c'que j'voudrais dire, c'est que je me fiche de savoir si le vin il a un sexe, moi j'en ai un (si si !) et c'est déjà bien assez comme ça.

Conclusion : Comme disait très mystérieusement un buveur anonyme du troquet d'en face : "C'est çui qu'a bu qui y est"

Etes-vous plutôt vin rouge, blanc ou rosé ?

Oublions le rosé. J'ai investi un jour dans une merveilleuse bouteille de Tavel, pour me convaincre que je me méprenais sur cette petite merveille, mais rien à faire, je n'ai pas plus trouvé cela à mon goût que le rosé de base de mon hyper.

Oublions le rouge. Je suis profane sur le sujet. Par défaut, je me tourne toujours vers des valeurs sûres pour ne pas faire erreur dans mon choix et ces valeurs sûres, chez moi, sont toujours en pays bordelais : Saint-Estèphe, Saint-Julien, Médoc et surtout Haut-Médoc, mon préféré. Des vins bourguignons, je ne connais rien à rien. Ne me demandez pas de citer le nom d'un grand vin, je suis analphabète. Et si je devais boire du rouge chaque jour, je choisirais selon mon humeur un tendre Saumur-Champigny ou à l'inverse un Minervois bien charnu ou un gouleyant Corbières.

J'ai commencé par boire du blanc, du qui fait mal à la tête, du blanc d'ado, comme la Blanquette de Limoux. No comment. Puis j'ai découvert les blancs de Loire, grâce à mon père, grâce à mes quelques mois passés à Nantes. Je porte toujours avec grand plaisir un verre de Muscadet ou de Saumur blanc à la bouche. J'aime leurs arômes floraux et leurs notes fruitées. Les années passant, mon goût s'est affiné. J'apprécie bien quelques bourgognes blancs : un Pouilly Fuissé, un Rully, un Chablis, et plus encore un Chassagne Montrachet ou un Montrachet Grand Cru. Et si j'ai une nette tendance à me détourner des blancs bordelais, si l'on me tend une bouteille d'Entre-Deux-Mers, je ne peux guère refuser : voilà un vin qui excite mes sens. Pourquoi ? Peut-être parce que j'y retrouve des arômes présents dans son voisin bordelais et liquoreux, le Sauternes.

Ah ! Parlons un peu de Sauternes, de Sainte-Croix-du-Mont, de Cadillac, Loupiac et autre Montbazillac. Partons un peu plus au nord, en Pays de Loire, et découvrons les vignes de Bonnezaux. Là-bas, à l'est, en Alsace, buvons à grandes lampées un Gewürtzraminer vendanges tardives, un Tokay Pinot Gris, et dans le Jura, dégustons un verre de Vin Jaune !

Ah, tout cela me montent à la tête, je suis ivre ! Je vais avoir quelques difficultés à vous parler du vin, du seul vin qui compte pour moi, car il y en a bien un que je connaisse suffisamment pour vous en dire du bien : le Champagne ! Il en est justement question dans le paragraphe suivant...

Etes-vous plutôt Champagne blanc ou rosé ?

La première fois que j'ai bu du Champagne rosé, j'ai voulu crier au crime, n'ayant que peu d'amour pour le rosé en général, comme je vous le disais plus haut. Pour moi, le vin de Champagne, l'unique, le vrai, est blanc, de préférence Blanc de Blancs, cher forcément, comme le Sauternes. Et quand il n'est pas blanc de blancs, je me tourne vers des Champagnes que l'on dit à tort "féminins" (tiens donc...), c'est-à-dire fins, aux arômes délicats et fruités, longs en bouche et rafraîchissants, comme les Deutz ou les De Venoge. Depuis que j'ai goûté un simple Brut Premier de Louis Roederer, plus "viril" dirons-nous que les précédents, j'aimerais boire un jour une cuvée Cristal ou un Blanc de Blancs de cette maison. Louis, si tu m'entends !...

Quelle est votre "première fois" ?

Un rêve que je partage avec ma Tendre, exaucé à Noël 2002 grâce à notre ami du bout du monde (néo-exilé au Costa Rica), qui débarque alors chez nous avec... un Château d'Yquem. Incroyable, nous n'en revenions pas !... On ne s'en est jamais vraiment remis d'ailleurs... Y aura-t-il une seconde fois (et une troisième parce que jamais deux sans trois) ?...

Votre meilleur souvenir "émotionnel" avec un vin ?

[CENSURÉ - Seul les possésseurs d'un décodeur Canal+ pourront accéder à ce programme le premier samedi du mois d'avril]

Votre meilleure association mets/vin ?

Si l'association Sauternes et foie gras est un grand classique chez nous, c'est l'association Sauternes et fromages de brebis (genre Petit Basque) qui remportent tous les suffrages. Et n'allez pas me dire que ça va pô du tout ensemble, c'est que vous avez jamais essayé !

Votre prochaine dégustation (prévue ou fantasmée) ?

Mais je l'ai déjà dis, bon sang ! Au risque de me répéter, j'aimerais boire une cuvée Champagne Cristal de Louis Roederer ou un Blanc de Blancs de la même maison.

Est-elle prévue cette dégustation ?!... Belle-manman, si tu passes par là, toi qui aimes tant partager de magnifiques bouteilles avec nous, toi qui raffoles de ces petites bulles, entends ce message, ce message est pour toi ! :)

Qui choisit le vin dans votre foyer et qui "gère" la cave ?

Je choisis et je gère... enfin, si on peut parler de gestion pour une dizaine de malheureuses bouteilles.

Combien de vin avez-vous en cave ?

Pas de cave. Une dizaine de bouteilles. Et pour tout vous avouer, il me reste uniquement des bouteilles offertes par nos CE respectifs, tellement POUAH ! que je les utilise pour la cuisine. Sinon, il y a quelques petites bouteilles au cas où, mais rien de bien sérieux. Quand j'ai un repas en prévision, je file m'approvisionner chez un caviste. J'ai justement une cave à visiter dans le 14ème arrondissement. Il serait temps que j'y fasse un tour...

Alors, Annie, heureuse ?...
Tit'

jeudi 15 mars 2007

Cotriade du Petit Port

Eté 1997. Les quelques jours que je passe sur la Presqu'île de Crozon sont pour moi un retour aux sources, un agréable bain de jouvence. Je découvre à nouveau les plages et les paysages de mon enfance (l'Aber, Saint Hernot, Camaret, Morgat) et j'entraîne ma tendre (et future) dans mon sillage. Libres comme l'air, nous vivons à notre rythme, nous nous levons comme bon nous semble, nous déjeunons pendant des heures, nous piquons un somme à l'heure de la sieste, évitant ainsi les heures chaudes de l'après-midi, puis nous partons à la plage à vélo pour rentrer par les chemins de terre entre chien et loup. Pas d'enfant, plein d'amour, encore étudiants, c'est-à-dire les poches vides, le coeur léger et amoureux, c'était... le pied !

Quand je vois la vie de fou que nous menons - et que vous menez très certainement - comment ne pas être un peu nostalgique de ces quelques semaines de paix véritable ! Aujourd'hui, même les vacances demandent une organisation militaire et une préparation psychologique du tonnerre avant le départ.

Mais revenons à cet été 1997...

Malgré nos pauvres moyens, nous nous offrons un repas de roi dans un bon restaurant de la Presqu'île. Situé à deux pas de notre location, en plein centre de Crozon, le restaurant gastronomique de Joël et Jocelyne Euzen, le Mutin Gourmand, se trouve légèrement en retrait sur la place de l'église. Je garde de ce moment passé dans la salle au décor confiné un très agréable souvenir. Je me souviens surtout de la découverte que j'y fis en me délectant d'une fabuleuse cotriade.

La cotriade est une soupe de poisson consommée sur la majeure partie du littoral breton. Cuite souvent à même le quai, cette soupe étaient essentiellement constituée, jadis, des poissons communs dont l'on ne voulait pas (les cons !) quand les poissons les plus nobles (soles, turbots, etc.) étaient réservés à la vente et à la haute gastronomie. La cotriade, plat de marin s'il en est, était constituée de poissons communs non parés, de beurre ½ sel (ou de saindoux), d'oignons, de pommes de terre. Aujourd'hui, on y ajoute des légumes frais.

La cotriade que j'ai concocté avec amour ce week-end ne déroge pas à la règle : poissons "communs" (maquereau, cabillaud, dorade), beurre demi-sel, pomme de terre. J'ai ajouté des moules de bouchot pour le fumet, des herbes fraîches, des pousses d'épinard, des carottes, des poireaux, du fenouil, etc.

Bon ? Non. Fameux, oui !

Carnet d'adresse : Le Mutin Gourmand – Place de l'Eglise 29160 Crozon
Fermé le mardi midi, le dimanche soir et lundi hors saison, sauf le lundi soir en juillet et août.

Cotriade du petit port

Ingrédients (pour 4 personnes gourmandes)
500 g de moule de bouchot1 maquereau
1 dorade grise1 darne de cabillaud
1 rouget(*)2-3 poireaux
2-3 carottes2-3 pommes de terre à chair ferme
2-3 oignons grelot1 oignon rouge de Roscoff
1 gousse d'ail écrasée1 bouquet garni
100 g de pousses d'épinard25 cl de vin blanc Entre-deux-mers
50 g de beurre demi-sel750 ml d'eau (ou de fumet de poisson)
Marche à suivre

Nettoyez les poireaux et coupez-les en lamelles fines. Ciselez les oignons. Epluchez les pommes de terre et les carottes, coupez-les en morceaux grossiers. Lavez et grattez les moules dans un grand bain d'eau fraîche. Rincez et essorez les poissons sur du papier absorbant.

Dans une cocotte enfonte, faites revenir dans le beurre à feu moyen les oignons et l'ail écrasée, jusqu'à ce qu'ils deviennent translucides et sans coloration. Ajoutez les poireaux. Lorsqu'ils sont fondants, ajoutez les carottes, les pommes de terre et les pousses d'épinards. Faites revenir pendant 1 minutes. Déglacez avec levin blanc. Ajoutez le bouquet garni et arrosez avec l'eau. Portez à ébullition, puis laissez mijoter à feu doux pendant 20 minutes.

Lorsque les légumes sont cuits, retirez-les et réservez-les au chaud. Mettez les poissons à cuire à court-bouillon pendant 10 minutes. Retirer les poissons délicatement et réservez-les également au chaud. Mettez à cuire les moules dans le bouillon jusqu'à ce qu'elles s'ouvrent.

Pour le service, disposez les légumes dans le fond d'un grand plat en terre. Disposez les poissons, les moules et arrosez avec le bouillon. Servez la cotriade avec de grande tranches de pain de campagne beurrée ou aillée.

Bon appétit !
Tit'

(* Pas de rouget dans ma recette. Trop d'arrêtes pour mes oisillons. Quelque mauvais souvenir d'un séjour aux urgences...)

samedi 10 mars 2007

Pain Châtaigne & Cacao

Une petite douceur d'après la recette de la gâche normande d'Eric Kayser à base de levain liquide, proposée par Anne (P&P), très agréable à consommer au petit déjeuner en tranches tartinées de beurre demi-sel ou comme base d'un sandwich au magret de canard séché maison (recette testée et mille fois approuvée). L'association farine de châtaigne et cacao est... comment dire... magnifique ! Enfin, je trouve.

Pain châtaigne et cacao

Ingrédients (pour 3 gâches)
250 g de farine T65100 g de farine complète
125 g de farine de châtaigne25 g de cacao en poudre
100 g de levain liquide5 g de levure fraîche de boulanger
10 g de sel270 ml d'eau tiède

Marche à suivre

Vous aurez préparé votre levain liquide plusieurs jours auparavant. Le jour de la confection des pains, sortez le levain du réfrigérateur. Laissez-le revenir en douceur à température ambiante pendant environ 2 heures, jusqu'à ce que la préparation bulle à la surface.

Délayez la levure fraîche de boulanger dans 100 ml d'eau tiède et laissez fermenter 20 à 30 minutes à température ambiante.

Dans un grand saladier, tamisez les farines de blé et de châtaigne et le cacao en poudre. Creusez un puits, versez la levure délayée dans l'eau, le levain liquide et le restant d'eau tiède. Mélangez à la main (ou au robot à main muni de fouets à pétrin), jusqu'à former une boule se décollant de la paroi du saladier. Ajoutez enfin le sel et pétrir à la main sur le plan de travail légèrement fariné pendant une douzaine de minutes.

Quand la pâte est lisse, élastique et ne colle plus, boulez légèrement, disposez la pâte dans le saladier et laissez détendre pendant 30 minutes à température ambiante sous un linge humide.

Après ce premier repos, versez délicatement la pâte sur le plan de travail légèrement fariné, divisez-la en 3 pâtons de même poids et façonnez-les en boules. Disposez chaque boule sur une plaque de cuisson recouverte d'une feuille de papier cuisson. Laissez-les lever pendant 2 heures à température ambiante couvertes d'un linge humide.

Quelques minutes avant la cuisson, préchauffez le four à 220°C, en prenant soin de bien humidifier le four. Au moment d'enfourner, saupoudrez légèrement les pains de farine, incisez délicatement la surface à l'aide d'un couteau à lame fine et tranchante, humidifiez encore votre four et mettez les pains à cuire pendant 25 minutes.

Sortez les pains du four en fin de cuisson et laissez-les refroidir sur une grille.

Ces pains, à mie plutôt compacte, se conserveront sous un linge pendant quelques jours (je suis allé jusqu'à 7 jours), la face tranchée retournée sur une assiette.

Bonne boulange !
Tit'

mercredi 7 mars 2007

Banana & Ginger Curd

Après mon premier essai de curd (Blood Orange & Cinnamon Curd) il y a quelques semaines, je réitère. Quelques bananes en perdition ? Une racine de gingembre et un citron qui se dessèchent ? Des oeufs et du beurre qui se font la malle ? Qu'à cela ne tienne, va pour un Banana Curd agréablement parfumé au citron et au gingembre !

Je vais vous paraître bien flemmard, mais voilà, je suis parti pour le travail ce matin à 6h30, je suis rentré ce soir à 22h30, la journée a été plutôt intense et pénible. Je viens souffler un peu sur mon blog et hop, au dodo ! Vous comprendrez alors que je ne reproduirais pas la recette en ligne.

Pour tout vous dire, je n'ai guère modifié le principe du curd aux oranges sanguines. J'ai utilisé les mêmes quantités d'oeuf, de beurre et de sucre. J'ai employé 2 bananes très mûres, 1 pomme, 1 jus de citron et 1 morceau de gingembre gros comme le pouce. Cuisson au préalable des fruits avec 1/2 verre d'eau et le sucre, puis mixage après cuisson. Ajout en fin de cuisson du jus de citron, pour refroidir la préparation. Pour un curd assez épais et onctueux, j'ai également ajouté 1 CS de crème de riz.

Ah oui, tant que j'y pense, si vous en doutiez, sachez que c'est trèèès bon !

Maintenant, il est minuit et des brouettes, je me lève tôt une nouvelle fois, je vous dis donc... Bon Appétit !
Tit'

mardi 6 mars 2007

Si j'étais... je serais...

Réponses très culculs à des questions pas concons posées par une Suiksuik ki kuisine à un cuicui cui cuisine !

...un légume, lequel seriez-vous ?

Je serais ce légume dont on m'affuble du nom depuis que le monde est monde : un chou. "Oh, qu'il est chou ce petit ! Oh, Tit', que tu es chou ! Oh, qu'il est chou ton mari, hihihiiii !..."

Bon, OK, ça va bien comme ça ! Comme dirait Titeuf : "Lâchez-môa l'slip !" Et tant qu'à faire, quitte à être chou, je préfèrerais que ce soit un chou romanesco ou un brocoli, mais par pitié je vous en prie, pas un chou de Bruxelles, j'ai horreur de ça !

...un fruit ?

Un fruit qui n'existe pas. Un fruit qui serait forcément le plus extraordinaire. Un fruit cher et délicat au goût sans pareil. Je serais LE fruit par excellence. Vous vous battriez pour pouvoir y goûter. Je serais le fruit star que tout le monde désire... Pardon ? Vous me demandez si ça va les chevilles ? Oh, elles sont un peu douloureuses, à peine plus larges que les pâtes d'un éléphant, mais à part ça, tout va pour le mieux. Aïe ! Aïe ! Aïe !...

...une épice ?

Vous devriez voir mon étagère à épices, elle déborde. Vous comprendrez alors pourquoi mon choix est difficile... Ce ne serait pas une épice mais un mélange d'épices : anis, cannelle, gingembre, clous de girofle, muscade. Un mélange pour pain d'épices !

...une herbe ?

Le BA-SI-LIC !

...un dessert ?

Comment voulez-vous répondre à une question pareille ?!...Comme dit si bien Mylène :

Puisqu'il faut choisir
Entre nous je peux le dire
Sans contrefaçon
C'est un gâteau breton !

...un bonbon ?

Aime pas trop les bonbecs. Je dirais heu... aller, un Werther's Original, mais c'est parce que c'est pas moi qui les paye !

...un chocolat ?

Une sucette au chocolat au lait de Jean-Peul Hévin, mon chocolatier (parisien) préféré. Terriblement régressif, mais un chocolat d'excellente facture avec une note de malt.

...une confiture ?

Faite maison, forcément. Marrons ou mûres sauvages.

...une cuisine ?

Alors heu... je les connais pas toutes : Vomika, Membalpa, Cuisinellahella, Ikéééééa, je sais pas quoi...

...un couvert ?

...Le doigt et la langue (propres), y'a que ça de vrai, moi j'dis !

...une boisson alcoolisée ?

CHAMPAAAGNE !

...une boisson non alcoolisée ?

L'eau (l'air, la vie) !

...propriétaire d'un restaurant ?

D'abord, je dénoncerais la construction illégale sur le front de mer de la paillotte "le Suiksuik" spécialisée dans les moules-frites - une fois. J'engagerais un préfet pour la faire péter, pis je négocierais avec les locaux pour racheter le terrain à moindre coût car laissé à l'abandon mais rendu dangereux par les ruines incendiées. Je ferais construire à mon tour un grand complexe de restauration rapide les pieds dans l'eau, je paierais d'énormes taxes aux autochtones, je serais victimes de racket, puis on viendra plastiquer ma boutique sous prétexte que je suis pas du coin, alors je serais endetté jusqu'au cou, parce que les assurances refuseraient de me dédommager en raison de la clause contractuelle 1515 (tiens, comme Marignan ?!), alors je ferais une grosse dépression, puis une grève de la faim, en même temps un peu contraint et forcé, parce que sans un rond, plus de resto, plus de femme - elle a fait ses valises et est partie vivre chez maman avec les gosses sur le continent jusqu'à ce que la situation s'arrange, mais comme elle s'arrange pas...

...je vous dis à un de ces jours ! Z'avez pas une tit'pièce, m'sieur dame, une tit'pièce ?...
Tit'

samedi 3 mars 2007

Brioche Fourrée Cannelle et Gingembre

Tous les week-ends, je mets les mains à la pâte. Cela me détend... Si vous voulez réussir une brioche légère (sans oeuf), savoureuse et moelleuse, je vous invite à essayer la recette des petits pains suédois d'Anne de Papilles et Pupilles, les Kanelbullar.

A la recette initiale, j'ai ajouté 2 CC de gingembre en poudre et j'ai doublé les quantités de cannelle dans la "farce". J'ai également dorer la brioche à l'oeuf et je l'ai parsemée avec du sésame blond et du pavot.

Cuisson à 200°C pendant 20 à 25 minutes pour une seule brioche ; cuisson à 190°C pendant 12 à 15 minutes pour les petits roulés d'Anne.

Bon Appétit !
Tit'