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lundi 15 octobre 2007

Du riz au lait tout doux pour soigner les bleus des Bleus

Il se tire les cheveux. Il pleure toutes les larmes de son corps, la tête entrée dans les épaules. Ou bien il erre l’air hagard, un peu couillon sur ses appuis, ne sachant plus que faire de son grand corps tout à coup. Ou bien il a le sourire crispé du garnement pris en flag’. Oh, il a mal, il a mal, le bleu !...

Au dernier coup de sifflet, je le vois blessé, perdu d’être le perdant. Après ses efforts acharnés, après cette frustration de n’avoir pas pu en marquer un, un seul essai qui aurait peut-être changé la donne, j’imagine comme il doit se sentir mal. Il me fait de la peine le géant, ramassé par terre comme une vieille chaussette, il m’émeut l’animal. J’en pleurerais presque...

Alors, j’ai pensé à lui très, très fort. Je me suis dit : je vais lui cuisiner un p’tit truc tout doux pour consoler ses bobos, un p’tit truc que je lui apporterais de mes propres mains, pisque… pisque Marcoussis c’est la rue d’à côté ! Ouais, j’ai pensé à Chabal très, très fort, parce que… Ouais, bon, en fait, faut que j’vous avoue tout !...

Depuis quelque temps, il m’est impossible de ne pas penser à lui. A vrai dire, j’ai pas l’choix ! Disons que ma belle oiselle fait en sorte que je ne puisse pas l’oublier. Disons que ma belle oiselle est en pâmoison devant sa toison et que depuis un mois, c’est la fête à la maison. Disons que, pour parler le djeun’s, ma belle oiselle kiffe grave le Chabal !

J’ai beau être un gros dindon dodu, assurément je ne fais pas le poids... Non, Mâdâme préfère les gros dindons dodus et légèrement vêtus qui excellent sur le terrain ! Non, Mâdâme préfère la bête humaine, l’homme de Neandertal à son drôle d’oiseau de mari ! Dès qu’elle le voit, elle ne se sent plus : elle glousse telle une poule de batterie. Je peux parader tout ce que je veux, je n’existe plus à ses yeux, comme si mon plumage était devenu transparent. Ouais, voyez comme la concurrence est rude ! Difficile de lutter devant ces 106 kilos de muscles, devant des mains aussi larges que mon cuissot. Il faut le reconnaître, à côté de Sébastien Chabal, je suis aussi grand que le ver dans la pomme...

N’empêche, samedi, le gars était si retourné, qu’il m’a fait de la peine. Il m'aurait presque fait pleurer... presque, j'ai dit !

Alors, j’ai pensé... J’ai pensé qu’il lui faudrait de quoi reprendre des forces pour le match de vendredi soir prochain. C’est pas l’tout, mais y’a une revanche à prendre compte les Argentins ! Alors, j’ai pensé… j’ai pensé qu’un riz au lait... Y’a rien d’mieux qu’un riz au lait !

Quant à ma belle oiselle, j'veux bien lui pardonner, parce qu'elle ne sait pas c'qu'elle dit, parce qu'elle ne sait plus c'qu'elle fait, parce qu'elle me reviendra bien assez tôt, j'en suis convaincu, parce qu'elle m'aime pour ce que je suis, un gros dindon dodu qui fait pas d'muscu, je sais qu'elle rentrera dans ses pénates, mais surtout, j'voudrais lui dire... si elle me lit, si elle m'entend, si quelqu'une de nos amies me relie là-bas à Marcoussis... là-bas, à Marcoussis... Chérie, ma Chérie, mon Unique, je t'en supplie, je t'en prie, rapporte le plat quand il a fini !...

Riz au lait d’avoine, vanille et pistache pour soigner les bobos

Ingrédients

1 litre de lait d’avoine (au rayon ou en boutique bio) ; 75 g de riz rond ; 50 g de sucre roux ; 50 g de beurre demi-sel ; 2 gousses de vanille ; 1 pincée de fève tonka râpée ; 2 CC de pâte à pistache (v. ci-dessous)

Marche à suivre

Rincez le riz à l'eau froide et égouttez.

Mettez à cuire le riz avec le lait d'avoine, le sucre, les gousses de vanille fendues en 2, la fève tonka râpée et le beurre demi-sel, dans une casserole sur feu doux pendant 30 minutes, jusqu’à obtention d’une consistance crémeuse.

En fin de cuisson, ajoutez la pâte à pistache. Mélangez puis réservez.

Dégustez tiède ou froid.

J’aime manger le riz au lait accompagné d’un thé nature au goût sauvage (Pu-erh), fumé (Lapsang Souchong) ou parfumé (ici, je verrais bien un thé pistache ou, mieux, l’exceptionnel thé noir nougat de la maison Tous les thés).

Comment faire soi-même de la pâte à pistache ?

La recette s’est largement répandue sur les blogs et c’est celle que j’utilise pour réaliser crème glacée ou sorbet. Il s’agit bien évidemment de la recette de Pierre Hermé. Simplissime. Il faudra cependant un thermomètre à sucre.

Ingrédients

250 g de pistaches mondées ; 65 g de poudre d'amande ; 125 g de sucre semoule ; 40 ml d'eau ; 3 gouttes d'extrait d'amande amère

Marche à suivre

Faites un sirop avec l’eau et le sucre en poudre, en portant à ébullition jusqu’à 121°C. Versez sur les pistaches, mélangez avec la poudre d'amande et l'extrait d’amande amère. Broyez au pilon ou mixez jusqu'à formation d'une pâte. Conservez dans un pot en verre hermétique dans un endroit frais et sec.

Bon appétit,
Tit'

samedi 17 février 2007

Riz au Lait du Fond des Bois

MERDRE !

Merdre, aurait dit Ubu, il est temps que je migre ou que j'hiberne, c'est comme tu veux tu choiz' ! Je vois bien que c'est pas la grande forme. Je vois bien que j'ai pas la frite, ni la force de me réveiller aux premières lueurs du jour pour piailler mon amûûûr du monde. Mes cuicuis matinaux sont plutôt faiblards et j'entonne mon chant avec moins d'entrain qu'auparavant. Mais qui s'en soucie, hein ? Pour tout dire, j'en ai ras les plumes de la ville, ras les plumes des étourneaux, p... de racailles à gros bec qui polluent mon sommeil. Oui, il est temps, grand temps que j'me casse !

Tu sais ce qui me ferait plaisir ? - J'peux te dire TU, hein ? On s'connait bien maintenant. Le voussoiement, c'est bon pour les autres ! - Tu sais ce qui me ferait plaisir, mais plaisir, vraiment ? J'aimerais ficeler mon paquetage, emporter 3-4 bouquins avec moi (Lesquels ? Je prendrais celui du moment, American Darling de l'américain Russell Banks, un livre de chevet, La fille de l'homme au piano du canadien Timothy Findley ou son fantastique Pilgrim, puis un recueil de poésie qu'il me serait difficile de choisir : Hugo, Rimbaud ou Verlaine ? Paul Valéry, Saint-John Perse ou Blaise Cendrars ? Et puis non, ce serait Capitale de la douleur de Paul Eluard, forcément !... Et aussi Alcools d'Apollinaire !), j'apporterais un crayon et quelques feuilles de papier pour prendre des notes, une boîte de madeleines, une tablette de chocolat noir, du thé en vrac et je m'envolerais loin, loin, loin...

Je veux m'enfuir, me réfugier, m'isoler au plus profond de la forêt, au calme, à plusieurs milles de la ville. J'ai une envie viscérale de sentir cette odeur si particulière des sous-bois, ce mélange de terre mouillée, d'humus, de feuilles en décomposition ; j'ai envie de me nourrir de l'écorce des arbres, de fouiller la terre à la recherche des graines qui germent sous la mousse ; j'ai envie d'un arbre creux pour me blottir dans la châleur duveteuse d'un nid douillet de ma confection ; j'ai envie de tout cela, oui mais voilà ce n'est guère le moment d'écouter mes états d'âme. Les vacances, le repos bien mérité, après trois mois et des brouettes de travail intensif, c'est pas pour tout de suite. Pour ça, il va falloir être patient. Très patient...

Alors, pour combler ma frustration, pour ne pas finir en pov'tit'oiseau dépressif, je prépare des douceurs que je partage avec mes gloûtons d'oisillons. J'ai une énorme envie de riz au lait depuis quelques temps. En ajoutant les ingrédients dont je dispose, j'ai donc réalisé la recette coup de coeur qui me rassérène : du riz bien rond et bien tendre, du lait d'amande, des épices douces, des fruits secs, et le tour est joué ! Il m'est facile alors de m'imaginer là-bas, au coeur de la forêt, niché au creux de mon arbre, à grignoter des biscuits, une tasse de thé brûlant sur les genous.

Si cela te chante, voici la recette :

Riz au lait du fond des bois

Ingrédients
1 litre de lait d'amandes125 g de riz rond
75 g de sucre roux1 gousse de vanille Bourbon
1 bâton de cannelle1 étoile de badiane
1 noix de muscade ou du macis
1/2 CC de fève tonka râpée
25 g de beurre demi-selquelques noisettes entières (fac.)
Marche à suivre

Rincer le riz à l'eau fraîche et égoutter.

Mettre le riz à cuire pendant 20 à 30 minutes, selon la consistance du riz souhaitée, à feu doux dans une casserole avec le lait d'amande, le sucre, la gousse de vanille fendue en 2, le bâton de cannelle, la badiane, la muscade et la fève tonka râpée.

En fin de cuisson, ajouter une noix de beurre, mélanger puis réserver.

Déguster tiède ou froid, avec un thé fumé Lapsang Souchong ou idéalement avec un thé Pu-erh, -mon préféré- qui saura allier ses saveurs de terre fermentée avec les saveurs de fruits secs, boisées et épicées du riz au lait.

Bon appétit !
Tit'

Et pendant que j'y pense, rendons à César ce qui appartient à César, merci mille fois, ma chère Cléa, pour m'avoir permis de savoir comment utiliser mon lait d'amande !