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jeudi 1 mai 2008

Si j'avais du pandan, je ferai ça ... mais j'en ai pas !

Vous avez certainement entendu parler du nouveau buzz du tonnerre de dieu à la con comme on a encore jamais vu lancé par Marion, la sympathique geo du blog Il en faut peu pour être heureux. Bien. J’ajoute donc (à la bourre, mais on s’en fout, c’est qu’un jeu à la con comme j’aime) ma pierre à l’édifice.

1ère étape : répondre à quelques questions pas fastoches du tout.

1°) De quelle couleur est le pandan ?

Réponse au choix :
a) De la couleur de ce qui sort du gosier de Nat’ quand elle a le mal de mer (c’est-à-dire tout le temps)
b) De la couleur du papier peint qui recouvrait ma chambre y'a quelques années
c) En fait, ça dépend de son humeur, le pandan est caméléon
d) C’est çui qui dit qui y est !


2°) A quel ogre célèbre de couleur verte et vivant dans les marais peut être associé le pandan ?

Au choix :
a) Ohw ! Ohw ! Ohw ! Le Géant Vert, pardi !
b) Hulk, en train de déguster sa pâtée quotidienne de vers à soie, ça va de soi
c) Shrek, Shrek II et Shrek III réunis


3°) Si on enlève une lettre au mot "pandan", le nom d'un animal sympathique apparaît miraculeusement. Lequel est-ce ?

Le padan (canis sheniscidae familiaris) est un mammifère domestique de la famille des canishéniscidés, proche du toutou-à-sa-mémère (ou plus communément appelé roquet ou bâtard) et du manchot des mers australes.

La femelle du padan s'appelle la padane et un jeune padan est appelé un padon.

Le padan glapit, jappe ou aboie et bat des ailes, mais ne vole pas, car ses ailes sont vraiment trop courtes. Dieu n’a pas toujours bien fait les choses ! Quand on voit la gueule de l’animal, on se demande vraiment ce qu’il avait en tête ce jour là. Ève est-elle passée dans son champ de vision, ce qui l’aurait alors grandement perturbé dans les premiers jours de la Création ? Cela, seul Dieu le sait. Et en plus, si je ne m’abuse, ça m’étonnerait qu’Ève soit passée par là parce que, en théorie – enfin, c’est ce que raconte cette sacrée Bible – le padan a été créé avant Ève, mais bon, avec la Bible, on n’est pas à une erreur historique près, hein ! Bref...

Il existe de nombreuses races de padan. Environ les trois quarts de celles reconnues sont très anciennes et issues de la sélection naturelle (Ouais, comme quoi, la sélection naturelle ne fait pas toujours bien les choses. Quand on voit la tête du padan, on se demande pourquoi Dieu n’a pas eu recours immédiatement à l’eugénisme… Peut-être parce qu’il n’avait pas encore créé Eugénie, ouais, c’est bien possible. Peut-être aussi parce que le principe de l’eugénisme n’avait pas encore été inventé à cette époque. Qui sait ?).

Les padans se nourrissent essentiellement de Fido boulettes, de poissons-chats, de crustacés décortiquées et surgelés ou de bâtons de surimi, au grand désespoir de Patrick.

Leur attitude sociale est très développée : ils sont grégaires. Les padans se groupent pendant les tempêtes sur les côtés bretonnes, afin de se protéger mutuellement. Comme les padans situés à la périphérie sont très exposés au vent et au crachin, ils se relaient à cette position en se déplaçant continuellement les uns par rapport aux autres. Ce regroupement en mouvement est appelé « turtle », car elle rappelle la célèbre formation défensive des romains ou peut-être en hommage à une célèbre blogueuse, qui sait. En effet, même le padan empereur, très tolérant aux températures glaciales et aux pluies qui arrosent perpétuellement les côtes armoricaines, ne survivrait pas s'il se retrouvait isolé dans la tempête.

Pendant la saison de reproduction, les padans se rassemblent en immenses colonies – plusieurs milliers de couples (Ouais, je sais, c’est dégueu, mais bon, l’échangisme est aussi une pratique humaine fort développée... paraît-il, moi, ch'sais pas, j'pratique pas... encore) – sur les côtes toujours désertes et escarpées du Finistère ou des Côtes d’Armor. Ces colonies contiennent parfois différentes espèces de canisphéniscidés, mais qui sont alors assez nettement séparées. Seul le padan à jugulaire niche en effectifs de quelques individus au milieu des colonies de padan Bigouden en terre bigoudène. Leurs sites de nidification peuvent être très difficiles d'accès (en tout cas par car de tourisme).

Les padans gardent leur unique œuf sur leurs pattes après la ponte qui a lieu entre le 1er janvier et le 31 décembre de la même année (P’tain, comme nous, hé !). De 30 à 50 jours sont nécessaires à l'éclosion. À la naissance, les padons sont recouverts d'un duvet gris. Déjà que ses parents ont sale tronche, je vous laisse deviner la gueule du rejeton, c’est limite supportable. Les parents vont, non pas en mer comme on pourrait le croire, mais gratter à la porte du voisinage pour chercher de la nourriture (parce que le surimi en boîte au fond des océans, c’est bon que dans la pub), qu’ils mâchouillent avec leurs petites canines et la régurgitent pour leur petit (Pouah, infecte !). Lorsque le duvet tombe, le petit padon s'aventure au delà du nid et doit se démerder pour trouver à becqueter. Beaucoup y laisse leur peau et c’est pas moi qui m’en plaindrait !

Le padan a pour premier prédateur l'homme (et plus particulièrement, moi), les canisphéniscidés étant très appréciés pour leur huile. L’huile de padan, excellente, est naturellement enrichie en oligo-éléments et oméga 3. Elle rend le plumage luisant et soyeux, renforce l’émail des dents, adoucit les engelures, soulage les hémorroïdes, est délicieuse en salade (mâche, croûtons frottés à l’ail et foies de padan). Cependant, l’huile de padan est très chère, car rare. Pas fastoche de choper un padan, espèce protégée s’il en est, parce que la bête est féroce comme un roquet, et qu’on est plus souvent tenter de le jeter à la baille pour qu’il la ferme que de se salir pour récupérer un bidon d’huile.

2ème étape : Si j'avais du padan, je ferai ça !

Padan farci aux fruits de mer

Ingrédients (pour 4 personnes) :

1 padan de 1,5 kilo ou plus ; gros sel ; poivre ; épices ; 1 boîte de crevette grise ; 1 boîte de moules ; 1 sachet de surimi ; 1 cuillère à café de pandan en poudre

Marche à suivre

Prendez votre 22 long rifle Smith and Wesson et allez dégommer un beau spécimen de padan sur les côtes bretonnes. Coupez lui la tête, la queue, déplumez-le à l’huile de coude, passez-le au Kärcher, puis brûlez la peau au chalumeau Butagaz pour supprimer le dernier plumage.

Préchauffez votre four Bosh à 250°C. Placez la bête dans une grosse cocotte en fonte Le Creuset. Frottez au gros sel La Baleine, huilez à l’huile de padan, poivrez au poivre gris Ducros, épicez (pour moi : cannelle Ducros, Gingembre Ducros, herbes de provence Ducros et pandan Marionkine). Farcissez avec les crevettes et les moules égouttées, ouvrez les sachets de surimi et fourrez le padan. Enfournez le tout en l’oubliant 1h à 1h15. Quand la peau est bien grillée et que ça sent bon le pandan rôti dans toutes les pièces de votre maison Phénix, venez vite, c’est prêt.

Vous accompagnerez votre padan avec des pommes duchesse McCain.

Bon app... !

Nan, désolé, l'appétit, j’ai pas pu, l'a été coupé. Rien que l’odeur, j’ai tout balancé à la poubelle, c’était infâme, vraiment infâme ! Depuis, je milite à WWF pour la protection des padans et je ne me porte pas plus mal.
Tit'

P.S. : Ah ?! La recette ça devait pas être avec du padan sauvage mais avec le sujet de ce billet, le pandan ?! J'aurais rien compris ?! Mais heu... c'est quoi le... "pandan" ?!