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mardi 12 janvier 2010

Un bouillon comme ça



Soufflez, soufflez, mes petits zioziozillongazouilleurs !

Buvez, buvez ce bon bouillon qui vous réchauffe les aileronprèducoeur !

Ce début d'année est bien glacé. Voilà qui n'est pas pour me déplaire. On annonce encore de la neige demain... Alors, pour lutter contre les frimas...

Un bouillon "comme ça" anti-frimas

Ingrédients

1 beau poulet fermier ; 4 bâton de citronnelle ; 1 pouce de gingembre frais ; 4 clous de girofle ; 4 grains de poivre noir ; 4 baies de genièvre ; 4 baies de coriandre ; quelques pincées d'épices ; 4 carottes ; 1 oignon ; 1/2 paquet de pâtes soba ; 2 grosses poignées d'épinards (surgelés) ; 4 grosses poignées de petits pois (surgelés) ; 1 petites poignées de champignons déshydratés ; 1 CS de sauce d'huître ; 1 bouquet de coriandre ; 1 bouquet garni ; 1 CC de gros sel ;

Marche à suivre

Coupez le poulet en 6 morceaux : les ailes, les cuisses, puis la carcasse en deux dans le sens de la longueur. Plongez les morceaux de volaille dans 3 à 4 litres d'eau froide, en fonction de votre contenant. Portez très lentement à ébullition. Écumez régulièrement. Lorsque le bouillon ne produit plus d'écume, ajoutez les bâtons de citronnelle, le morceau de gingembre frais épluché, les clous de girofle, le poivre, les baies de genièvre et de coriandre légèrement écrasées, les épices, le bouquet garni, les carottes épluchées, nettoyées et débitées en 4 tronçons chacune. Salez, couvrez, puis maintenez à court bouillon pendant près de deux heures. La viande se détachera toute seule de la carcasse.

Une fois le bouillon de volaille prêt, retirez les légumes, les épices et la viande. Débarrassez-vous des épices. Désossez et retirez la peau de la viande. Filtrez le bouillon, puis réservez-le éventuellement au frais jusqu'à ce que la matière grasse remonte à la surface et se solidifie. Retirez à l'écumoire. Portez à nouveau le bouillon à ébullition, ajoutez les champignons déshydratés et la sauce d'huître. Lorsque les champignons semblent bien gonflés, ajoutez les légumes (carottes, épinards, petits pois) et les pâtes soba. Cuisson : 6 à 7 minutes à feu doux. Ajoutez au moment de servir, des feuilles de coriandre. Servez et consommez bien chaud.

Et puisque je manque à tous mes devoirs...

mEillEuRs VoeUx  2o1O  à tOuS !

A bientôt !
Tit'

mardi 28 octobre 2008

Crème veloutée de dessous les feuilles des bois

ABRACADABRA ! Ah, j'en connais qui ne vont pas aimer ! Les goûts et les couleurs... Mais si vous avez l'habitude de pratiquer, vous savez comme c'est changeant par ici. Les meubles bougent souvent de place, comme muent par une force magique. Alors si ça vous plaît pas aujourd'hui, ça vous plaira demain, hein !

ABRACADABRA ! C'est vrai quoi, on vous le dit ! Suffit juste d'un rien d'imagination, de quelques idées d'associations et votre habituel velouté de potiron se trouve transformer en... Qui a dit "crapaud" ?!

ABRACADABRA ! Allez zou, Copine, voilà pour toi ! C'est la Fée Viviane qui me l'a susurrée à l'oreille celle-là. Si j'étais toi, je me méfierais. Il y aurait quelque mauvais tour là-dessous, cela ne m'étonnerait guère. Tu sais, les sorcières...

Crème veloutée de dessous les feuilles des bois

Ingrédients (pour 8 personnes)

1,5 kg de chair de courge (ici sucrine du Berry) ; 600 g de marrons cuits vapeurs sous vide (Ponthier) ; 1 poireaux ; 1 oignon doux ; 1 gousse de vanille Bourbon ; 3 bouillons Kub Or ; 250 ml de jus de pomme maison (nature et sans sucre) ; 1 CS de beurre ; 4 CS de crème fraîche épaisse ; eau fraîche ; sel et poivre

Marche à suivre

Lavez, séchez, épluchez, épépinez la courge. Coupez la chair en cubes grossiers. Lavez, séchez, ciselez le poireau en fine julienne. Epluchez et ciselez grossièrement l'oignon.

Dans une grosse marmite, faites fondre le beurre noisette sur feu vif. Ajoutez le poireau et l'oignon ciselés et saisissez rapidement. Laissez suer sans coloration. Baissez le feu, ajoutez une cuillère à soupe d'eau et laissez fondre pendant 2 minutes à feu doux.

Ajoutez les cubes de courge, couvrez avec le jus de pomme maison (jus extrait de la cuisson de pommes cuites à la vapeur) et d'eau fraîche à hauteur. Fendez et grattez le contenu d'une gousse de vanille. Emiettez 1 à 3 bouillons Kub Or, selon votre goût. Portez à ébullition, couvrez et laissez mijoter à feu doux pendant 15 minutes.

Ajoutez 500 g de châtaignes dans le potage et laissez cuire encore pendant 5 à 10 minutes.

Mixez. Poivrez, ajoutez la crème fraîche, mixez une fois encore. Servez bien chaud individuellement en émiettant les châtaignes restantes sur chaque assiette.

C'est une telle merveille (n'est-ce pas Tatamail ? ;o) ), que je ne peux vous souhaiter qu'un très bon appétit,
Tit'
Mise à jour du 30/10 : Oh, et puis finalement, tout bien réfléchi, nan ! Alors... DEZABRACADADRA ! Et hop, voilà, on revient aux sources... ou presque... et c'est pas plus mal !

 

mardi 21 octobre 2008

Le bouillon d'un couillon d'oisillon

Un ziozio, parfois, c'est très couillon. Y'a pas même plus couillon que ces petites bêtes-là. Prenez une poule par exemple. Une poule, on est d'accord, c'est un ziozio. Un gros ziozio avec tout plein de plumes, c'est certain. Prenez une poule donc. Ou un coq. Ou un poulet. Comme vous voulez, on s'en tape. Prenez une poule. D'accord, d'accord, un poulet, je ne discute pas, faudrait voir à pas trop vous contrarier, vous, en ce moment. Seriez un tantinet stressé, nan ? Bon, passons. Le poulet. Mettez un ver sous un verre. Et non l'inverse, s'il vous plait, car le verre sous le ver, couillon ou pas couillon, le poulet voit le ver sur le verre et le bouffe, y'a pas photo ! Le poulet, le ver sous le verre. Le poulet se balade et tombe nez à nez avec un ver. Ouais, nez à nez, pour un poulet, ça va être très difficile. J'aurais du dire bec à bec, mais un ver, ça n'a pas de bec, même sous un verre. Un ver globalement, c'est un mec sans nez, sans bouche, sans yeux, sans rien. Pas facile de trouver un truc à dire. Alors bon, disons nez à nez et restons-en là. Si vous suivez : le poulet, le ver sous le verre. Le poulet a beau voir le ver, là, il voit pas le verre et il pic-pic-pic avec son bec, il pic-pic-pic en vain, ce p*** de foutu ver ne veut pas venir dans son bec. A moins que ce soit son bec qui ne veuille pas piquer ce foutu ver. Mais comme le ver est sous le verre que le poulet ne voit pas, il continue à pic-pic-pic sur le verre, si bien qu'à la fin il a tellement pic-pic-pic sur le verre qu'il a le bec tout endolori, ce couillon de poulet. Conclusion : y'a pas plus couillon qu'un ziozio !

Et qu'est-ce que je suis, moi ? Un ziozio ! Et donc ? Un couillon de ziozio ! Bravo, vous suivez !

Pourquoi suis-je un couillon d'oisillon ? Bah, parce que desfois, je ferais bien d'écouter mon corps chanter ! Oui. Dans l'oisillon couillon, c'est pas la gorge du ziozio qui tuit-tuit-tuit, qui tit'-tit'-tit', qui pilou-pilou-pilou, c'est bien le corps tout entier qui émet ces douces harmonies qui enchantent vos oreilles le printemps venu. Hier, j'aurais dû écouter mon corps chanter. Au lieu de cela, j'ai bossé. Trop bossé. Je bosse la semaine, je bosse le soir, je bosse le week-end... Mmmh ! Le cercle vicieux ! Du grand n'importe quoi ! Et quand je suis comme ça, qu'arrive-t-il à mon grand couillon de corps ? Hé bien, cette truffe flanche !


Hier, mon corps m'a encore joué la bonne blague de la foire à la tripaille. Du coup, me voilà condamner à la diète. Et qui dit diète, dit chez moi comfort food. Je mange ce qui fait le plus grand bien aux bobos du corps et de l'âme. Pour cela, rien de mieux qu'un petit envol vers l'enfance.

Petit, quand j'étais dans cet état pitoyable proche de la larve d'un jour, quand je pleurais à chaudes larmes que j'ai mal partout, que j'ai la tête en ébullition, que j'ai les pieds et les mains gelés, que Papa Manman j'sens que c'est la fin que j'vous aime que j'vais mourir Rhaaaa, ma Manman adorée me confectionnait toujours un... bouillon ! Un bouillon au Kub Or, siouplé ! Et pas avec les lettres de l'alphabet, où celui qui trouve le Z il me l'envoie par la poste, cuit de préférence, ou pas avec des vermicelles, nan, mais avec de la semoule fine de blé dur ou, mieux d'chez mieux, avec une grosse poignée de polenta de maïs et du persil haché comme ça pour faire genre y'a un légume et tout plein de fer dans la sousoupe ! Un gros bouillon brûlant que j'avalais de suite et tant pis si je devais avoir la langue cramoisie après cela.

C'est bête, hein ? C'est couillon, un bouillon ! Mais... c'est si bon. Enfin, je sais pas si j'arrive à me faire comprendre, disons qu'un bouillon comme ça, quand on est dans un état comme ça, ça vaut... tout les Kub Or du monde ! Nan ?

Bon, aller, pas de pub gratuite. Ce sera juste ma façon à moi de remercier cette astucieuse d'Adèle - avec qui j'irais bien prend'un pot, avec Adèle, ouais, et Pat' mon pote, enfin... quand je serais debout sur mes pieds et avec un estomac en bon état à défaut d'être tout neuf - (et mon hôte d'un soir) pour m'avoir rappeler, lors d'un atelier, que ce bouillon, c'est un de mes vrais plaisirs d'enfant.

Bon, c'est pas tout ça, mais c'est l'heure de mon bouillon... et après, au lit !

A bientôt,
Tit'

dimanche 27 janvier 2008

Pas d’chichi, que des spinach ou presque !

Des épinards et puis voilà. Ou presque.

Des épinards, de l’eau, un mixeur et puis voilà. Enfin, presque.

Des épinards, de l’eau, du basilic, de l’ail, du sel et du poivre comme vous voulez, une touche de crème fluide (et encore...) et puis voilà. Ultra-rapide, efficace, plein de fer et de chlorophylle. En clair, en ce moment, je n’ai pas plus de temps.

Oui, je sais, c’est encore vert, mais heu… y’a du mieux par rapport à la dernière fois, hein, y’a plus d’rouge ! Comme qui disaient de mon cas (pas si désespéré) au collège, puis au lycée : "En progrès ce trimestre. Peut mieux faire." Pfff, z’en avaient d’bonnes, z’étaient pas à ma place ces vieilles biques !...

Allons bon, venons-en à l’essentiel, parce que pas l’temps et tout ça...


Soupe sans chichi, épinard et basilic

Ingrédients (pour 2 personnes)

250 g de pousses d’épinard fraîches ; 200 ml d’eau ; 1 bouquet de basilic ; 1 gousse d’ail ; 50 ml de crème fraîche fluide (fac.) ; sel et poivre

Marche à suivre

Rincez les pousses d’épinard et le basilic à l’eau claire, puis essuyez-les délicatement. Réservez le basilic. Epluchez la gousse d’ail, dégermez et ciselez. Dans une cocotte à hauts bords, portez à ébullition les 200 ml d’eau, salée et poivrée, ajoutez l’ail, puis les épinards. Mélangez, couvrez et laissez mijoter pendant 2 à 3 minutes (pas plus, les épinards demeureront bien verts ainsi). Mixez brièvement au blender. Ajoutez le basilic, la crème fluide et passez de nouveau au blender, jusqu’à ce que la préparation mousse. Consommez immédiatement, jusqu'à la dernière goutte.

Bon appétit,
Tit'

lundi 14 janvier 2008

La soupe qui fait spliiiiitch ! dans la bouche

J’ai un blème. Un vrai blème. Un bon et gros problème. Vous le savez tous, Noël est passé et même très passé. « Très passé », « trépassé », humour. Humour de (demi-)breton, forcément. Je disais que Noël est déjà loin derrière nous et pourtant, ces derniers temps, j’ai tendance à voir en bicolore. Tout est rouge et vert dans mon bobol à sousoupe. Déjà, la dernière fois...

Bon, en même temps on était juste après Noël, voilà qui était plutôt compréhensible. M’enfin, là… Bah ouais, mon gros ziozio, il est grand temps de voir la vérité en face, Noël est fini. FINI, point !... N’empêche, on pourrait peut-être encore... Oh, rien qu’une fois, allez, je vous en prie ! La prochaine fois, je vous promets, il n’y aura que du vert !...

En attendant, les agapes ayant été fort joyeuses et sagement gourmandes (oui, oui, sagement), je tache malgré tout de me mettre un peu au vert. Cela fait du bien le vert. Le vert donne de l’espoir. Et pis cela fait du bien à ma santé. Pas la couleur, hein, enfin heu... En fait, j’essaye surtout de cuisiner léger. Et là, pour le coup, ce fut très léger, molto leggerro, lightissime. Voyez : de l’eau fraîche et pure, de la pulpe de courgette, une note intense de poivre pour exciter le palais et, surprise, un spliiiiitch ! merveilleusement acidulé, à peine sucré, qui explose en bouche !

Soupe courgette, coriandre, poivre et grenade

Ingrédients (pour 2 personnes)

250 ml d’eau ; 2 petites courgettes ; 1 botte de coriandre fraîche ; 2 pincées de fleur de sel ; 5 tours de moulin à poivre ; 2 CS bombées de grains de grenade

Marche à suivre

Très simplement, lavez les courgettes et la coriandre à l’eau fraîche, puis essuyez-les délicatement. Réservez la coriandre. Supprimez les pointes et la queue des courgettes, coupez en cubes grossiers et portez à ébullition dans une casserole avec 250 ml d’eau salée et poivrée. Couvrez et éteignez le feu. Maintenir au chaud pendant 2 minutes. Mixez brièvement au blender. Ajoutez la coriandre ciselée et passez de nouveau au blender, jusqu’à ce que la préparation mousse généreusement. Servez immédiatement et accompagnez de graines de grenade. Portez votre cuillère à soupe remplie de ce jus mousseux en bouche, avec deux ou trois grains de grenade, croquez légèrement et... spliiiiitch !...

Bon appétit,
Tit'

dimanche 2 décembre 2007

La soupe d’un aspirant bouddhiste

Respire, respire, respire, be cool, be cool, be cool...

Dans les semaines agitées qui précèdent Noël, j’aspire au calme et au repos. J’aspire. Seulement la réalité est souvent loin de l’idéal que j’essaie d’atteindre. Quelques chamboulements, quelques imprévus et voilà que le repos (de l’âme) tant espéré s’envole emporté par les vents d’automne. J’ai besoin de réfléchir, réfléchir... Ouais, on dirait pas comme ça, le Tit’ est un type réfléchi... Donc, je pèse, je soupèse, je repèse, je mesure, je remesure, je reremesure... Dans ces moments là, dans ces semaines de stress intense, je fuis ma cuisine. Cependant, quand le stress arrive à son zénith (ouais, ouais, on est en plein d’dans, ma p’tite dame, j’vous assure mon bon môssieu !), je recherche le réconfort que seule peut me procurer une cuisine simple, saine, chaleureuse et savoureuse. Ainsi, j’ai eu envie tout à coup de retrouver le plaisir éprouvé il y a quelques semaines chez Giraudet, lorsque je découvrai leur soupe tibétaine... Le Tibet... Lhassa... Le Dalaï Lama... Patrie du bouddhisme s’il en est. Voilà qui est parfait pour recouvrer très vite cette paix intérieure qui me fait tant défaut ces jours-ci !


Soupe tibétaine
(d’après la recette très largement adaptée de la Maison Giraudet)

Ingrédients

500 g de lentilles corail ; 2 petites aubergines ; 2 oranges ; 1 tomate ; 1 poignée de haricots verts (surgelés) ; 1 oignon ; 1 tête d’ail ; 1 petit piment (fac.) ; 1 Kub’Or (fac.) ; 2 CS d’huile de tournesol ; 3 CS de miel ; 1 CC de curry ; 1 CC de citronnelle en poudre ; quelques grains de poivre de Sichuan ; quelques grains de coriandre ; quelques brins de coriandre fraîche ; fleur de sel ; eau

Marche à suivre

Pressez les oranges et réservez le jus.

Lavez à l’eau fraîche les lentilles corail, puis mettez-les à cuire dans une grande cocotte avec le poivre de Sichuan, le curry, la citronnelle, les grains de coriandre, le Kub’Or et de l’eau froide à hauteur. Comptez 8 à 10 minutes de cuisson après ébullition.

Dans un wok, faites sauter dans l’huile de tournesol pendant 5 à 8 minutes les aubergines coupées en petits cubes, avec la tomate pelée et épépinée, les haricots verts, l’oignon, l’ail et le piment émincés. Mouillez avec un fond d’eau et laissez mijoter pendant 10 minutes.

Mixez la soupe de lentilles avec les légumes mijotés. Ajoutez le jus des oranges et le miel. Mélangez, salez et ajustez.
Passez la soupe au chinois pour retirer les éclats de poivre de Sichuan et de grains de coriandre.

Servez immédiatement.

Bon appétit,
Tit'
P.S. : Hasard du calendrier, je découvre ce soir une autre adaptation de la soupe tibétaine de Giraudet par la talentueuse Lorette (A la table de L). J’y goûterais volontiers... :)

 

jeudi 15 mars 2007

Cotriade du Petit Port

Eté 1997. Les quelques jours que je passe sur la Presqu'île de Crozon sont pour moi un retour aux sources, un agréable bain de jouvence. Je découvre à nouveau les plages et les paysages de mon enfance (l'Aber, Saint Hernot, Camaret, Morgat) et j'entraîne ma tendre (et future) dans mon sillage. Libres comme l'air, nous vivons à notre rythme, nous nous levons comme bon nous semble, nous déjeunons pendant des heures, nous piquons un somme à l'heure de la sieste, évitant ainsi les heures chaudes de l'après-midi, puis nous partons à la plage à vélo pour rentrer par les chemins de terre entre chien et loup. Pas d'enfant, plein d'amour, encore étudiants, c'est-à-dire les poches vides, le coeur léger et amoureux, c'était... le pied !

Quand je vois la vie de fou que nous menons - et que vous menez très certainement - comment ne pas être un peu nostalgique de ces quelques semaines de paix véritable ! Aujourd'hui, même les vacances demandent une organisation militaire et une préparation psychologique du tonnerre avant le départ.

Mais revenons à cet été 1997...

Malgré nos pauvres moyens, nous nous offrons un repas de roi dans un bon restaurant de la Presqu'île. Situé à deux pas de notre location, en plein centre de Crozon, le restaurant gastronomique de Joël et Jocelyne Euzen, le Mutin Gourmand, se trouve légèrement en retrait sur la place de l'église. Je garde de ce moment passé dans la salle au décor confiné un très agréable souvenir. Je me souviens surtout de la découverte que j'y fis en me délectant d'une fabuleuse cotriade.

La cotriade est une soupe de poisson consommée sur la majeure partie du littoral breton. Cuite souvent à même le quai, cette soupe étaient essentiellement constituée, jadis, des poissons communs dont l'on ne voulait pas (les cons !) quand les poissons les plus nobles (soles, turbots, etc.) étaient réservés à la vente et à la haute gastronomie. La cotriade, plat de marin s'il en est, était constituée de poissons communs non parés, de beurre ½ sel (ou de saindoux), d'oignons, de pommes de terre. Aujourd'hui, on y ajoute des légumes frais.

La cotriade que j'ai concocté avec amour ce week-end ne déroge pas à la règle : poissons "communs" (maquereau, cabillaud, dorade), beurre demi-sel, pomme de terre. J'ai ajouté des moules de bouchot pour le fumet, des herbes fraîches, des pousses d'épinard, des carottes, des poireaux, du fenouil, etc.

Bon ? Non. Fameux, oui !

Carnet d'adresse : Le Mutin Gourmand – Place de l'Eglise 29160 Crozon
Fermé le mardi midi, le dimanche soir et lundi hors saison, sauf le lundi soir en juillet et août.

Cotriade du petit port

Ingrédients (pour 4 personnes gourmandes)
500 g de moule de bouchot1 maquereau
1 dorade grise1 darne de cabillaud
1 rouget(*)2-3 poireaux
2-3 carottes2-3 pommes de terre à chair ferme
2-3 oignons grelot1 oignon rouge de Roscoff
1 gousse d'ail écrasée1 bouquet garni
100 g de pousses d'épinard25 cl de vin blanc Entre-deux-mers
50 g de beurre demi-sel750 ml d'eau (ou de fumet de poisson)
Marche à suivre

Nettoyez les poireaux et coupez-les en lamelles fines. Ciselez les oignons. Epluchez les pommes de terre et les carottes, coupez-les en morceaux grossiers. Lavez et grattez les moules dans un grand bain d'eau fraîche. Rincez et essorez les poissons sur du papier absorbant.

Dans une cocotte enfonte, faites revenir dans le beurre à feu moyen les oignons et l'ail écrasée, jusqu'à ce qu'ils deviennent translucides et sans coloration. Ajoutez les poireaux. Lorsqu'ils sont fondants, ajoutez les carottes, les pommes de terre et les pousses d'épinards. Faites revenir pendant 1 minutes. Déglacez avec levin blanc. Ajoutez le bouquet garni et arrosez avec l'eau. Portez à ébullition, puis laissez mijoter à feu doux pendant 20 minutes.

Lorsque les légumes sont cuits, retirez-les et réservez-les au chaud. Mettez les poissons à cuire à court-bouillon pendant 10 minutes. Retirer les poissons délicatement et réservez-les également au chaud. Mettez à cuire les moules dans le bouillon jusqu'à ce qu'elles s'ouvrent.

Pour le service, disposez les légumes dans le fond d'un grand plat en terre. Disposez les poissons, les moules et arrosez avec le bouillon. Servez la cotriade avec de grande tranches de pain de campagne beurrée ou aillée.

Bon appétit !
Tit'

(* Pas de rouget dans ma recette. Trop d'arrêtes pour mes oisillons. Quelque mauvais souvenir d'un séjour aux urgences...)

lundi 26 février 2007

A Vos Casseroles #9 : Soupe d'Orange Sanguine

Première participation au jeu A vos casseroles, proposé par Aude. Son joli thème m'a inspiré : quelques oranges, quelques petites graines et hop, hop, hop, je vous concote en deux temps trois mouvements une soupe tiède d'orange sanguine aux graines de sésame grillé et pavot. Simplissime et délicieusissime !

Soupe tiède d'orange sanguine aux graines de sésame grillé et pavot

Ingrédients
4 oranges sanguines de Sicile250 ml d'eau
100 ml de sucre en poudre25 ml de Grand Marnier
25 ml d'eau de fleur d'oranger1 CC bombée de sésame grillé
1 CC bombée de graines de pavot1 CC de cannelle en poudre
Marche à suivre

Préchauffer le four à 220°C.

Faire un sirop avec le sucre, l'eau et la cannelle.

Peler les oranges sanguines à vif. Disposer les quartiers sur une plaque de cuisson creuse (lèche-frite), les arroser d'un petit peu de sirop, parsemer les graines de sésame et de pavot, puis enfourner pendant 15-20 minutes.

Pendant ce temps, réduire encore le sirop et ajouter en fin de cuisson l'eau de fleur d'oranger et le Grand Marnier.

Sortir les oranges du four, verser dans un saladier, arroser avec le sirop, puis laisser tiédir avant dégustation.

Suggestion : servir la soupe tiède avec une boule de crème glacée à la vanille ou -extra !- une boule de sorbet au chocolat.

Bon appétit !
Tit'

mercredi 8 novembre 2006

Soupe Parmentière huîtres, morilles et lard croustillant

Et c'est là qu'on se rend compte, quand vient le froid, qu'il n'y a rien de mieux pour nous rasséréner qu'une bonne soupe bien chaude. Et c'est là qu'on se rend compte qu'il fait nuit plus tôt et que prendre un plat en photo devient vraiment une tache ardue pour l'amateur qui ne possède pas forcément l'équipement adéquat. Et c'est là qu'on se rend compte que le lard grillé n'est pas hyper hyper photogénique, qu'une huître sans sa coquille non plus, qu'une morille noyée dans la soupe guère mieux, bref que ce plat n'était pas des plus aisé à prendre en photo... Mais, je vous rassure, la photo du plat n'est pas une fin en soi, le but de ce billet est de vous apporter un peu de châleur à vos coeurs réfrigérés avec cette recette de soupe parmentière revisitée.

Une soupe parmentière, quoi qu'est-ce ? A la base, il s'agit d'une fondue de poireaux et de pomme de terre qu'on allonge avec de l'eau, que l'on mixe éventuellement, et que l'on accompagne d'une belle tranche de lard. Une belle soupe de terroir et de saison !

L'adaptation, je la dois une fois de plus à mes Carnets de Recettes du magazine Côté Ouest. J'ai toutefois agrémenté cette parmentière à ma façon.

Soupe Parmentière huîtres, morilles et lard croustillant

Ingrédients (pour 2-3 personnes)
4-6 tranches fines de lard fumé400 g de pommes de terre
1 gros poireau1 échalotte
10-12 morilles séchées (ou fraîches)1 bouquet de ciboulette
500 ml d'eau50 ml de crème fleurette
20 + 5 g de beurre demi-sel12 huîtres bretonnes
fleur de sel, poivre 

Faites tremper les morilles séchées dans un bol d'eau tiède. Lavez, épluchez et émincez grossièrement le poireau. Epluchez l'échalotte et émincez également. Epluchez les pommes de terre et coupez-les en morceaux. Lavez, essuyez et ciselez la ciboulette. Brossez et ouvrez les huîtres, jetez la première eau avec les coquilles et réservez la chair des huîtres dans un bol ; bien fraîches, les huîtres vont renouveler leur eau rapidement. Faites fondre le beurre dans une cocotte et mettez à suer le poireau et l'échalotte émincés, sans les laisser dorer. Ajoutez les pommes de terre en morceaux, l'eau, les morilles réhydratées et égoutées, mélangez et laissez cuire pendant 20 minutes à couvert sur feu doux.

En fin de cuisson, retirez les morilles, mixez la soupe de poireau et de pomme de terre, puis ajoutez les morilles, la crème, la ciboulette ciselée. Salez, poivrez. Portez la parmentière à ébullition et réservez.

Filtrez l'eau des huîtres avec une étamine. Portez l'eau à ébullition dans une casserole et pochez les huîtres pendant 1 minutes. Retirez les huîtres et réservez-les. Mélangez la parmentière avec l'eau des huîtres.
Faites dorer les tranches de lard fumé à la poêle avec un peu de beurre, jusqu'à ce qu'elles soient croustillantes. Egouttez dans du papier absorbant l'excédent de graisse.

Répartissez la soupe dans des assiettes creuses, disposez les huîtres et le lard croustillant. Servez aussitôt.

Bon appétit !
Tit'

mardi 27 septembre 2005

Plagiat N°1 - Soupe de concombre aux oeufs de saumon

Depuis quelques temps, j'erre, je navigue, je me balade, je flâne avec un plaisir grandissant dans la foodblogoshère francophone. Chaque semaine, je découvre vos merveilles et chaque semaine je pille tout bonnement et sans aucune honte vos petites et grandes créations.

C'est chez Fred de chez Frais ! que j'ai dégoté il y a peu cette appétissante petite recette là :

Fred sera donc la première à être plagiée. Elle ne m'en voudra pas, j'en suis sûr...

Voici cette fantastique soupe de concombre aux oeufs de saumon, revue et corrigée à ma sauce, car je n'avais pas de crème, je n'avais pas de raifort, j'avais du basilic, des pousses d'épinards et de la roquette en perdition, et pis j'ai préféré le citron vert, parce que j'adore le mariage concombre/citron vert.

Résultat de la dégustation ? MIAM ! SLURP ! MIAM ! Je n'ai fait qu'une lampée de ces jolis verres-là !

Soupe de concombre au oeufs de saumon

Ingrédients (pour 4 verres de 25 cl)
1 concombre2 petits suisses
1 grosse poignée de roquette1 grosse poignée de pousses d'épinards
quelques branches de basilic4 CS d'oeufs de saumon
1 citron verttabasco (fac.)
sel, poivre 
Marche à suivre

Epluchez le concombre et coupez le en cubes. Lavez et essorez la roquette, le basilic et les pousses d'épinards. Mixez au blender le concombre, les petits suisses, le basilic, quelques feuilles de roquette. Salez, poivrez et ajoutez quelques gouttes de tabasco pour un peu de piquant. Dans les verres, versez la soupe de concombre et recouvrir avec la roquette restante et les pousses d'épinards. Gardez quelques feuilles pour la décoration. Disposez sur le dessus 1 cuillère à soupe d'oeufs de saumon. Arrosez d'un jus de citron vert. Décorez avec une rondelle de citron et les pousses d'épinards. Réservez au frais avant de servir.

Bon appétit,
Tit'