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mardi 12 janvier 2010

Un bouillon comme ça



Soufflez, soufflez, mes petits zioziozillongazouilleurs !

Buvez, buvez ce bon bouillon qui vous réchauffe les aileronprèducoeur !

Ce début d'année est bien glacé. Voilà qui n'est pas pour me déplaire. On annonce encore de la neige demain... Alors, pour lutter contre les frimas...

Un bouillon "comme ça" anti-frimas

Ingrédients

1 beau poulet fermier ; 4 bâton de citronnelle ; 1 pouce de gingembre frais ; 4 clous de girofle ; 4 grains de poivre noir ; 4 baies de genièvre ; 4 baies de coriandre ; quelques pincées d'épices ; 4 carottes ; 1 oignon ; 1/2 paquet de pâtes soba ; 2 grosses poignées d'épinards (surgelés) ; 4 grosses poignées de petits pois (surgelés) ; 1 petites poignées de champignons déshydratés ; 1 CS de sauce d'huître ; 1 bouquet de coriandre ; 1 bouquet garni ; 1 CC de gros sel ;

Marche à suivre

Coupez le poulet en 6 morceaux : les ailes, les cuisses, puis la carcasse en deux dans le sens de la longueur. Plongez les morceaux de volaille dans 3 à 4 litres d'eau froide, en fonction de votre contenant. Portez très lentement à ébullition. Écumez régulièrement. Lorsque le bouillon ne produit plus d'écume, ajoutez les bâtons de citronnelle, le morceau de gingembre frais épluché, les clous de girofle, le poivre, les baies de genièvre et de coriandre légèrement écrasées, les épices, le bouquet garni, les carottes épluchées, nettoyées et débitées en 4 tronçons chacune. Salez, couvrez, puis maintenez à court bouillon pendant près de deux heures. La viande se détachera toute seule de la carcasse.

Une fois le bouillon de volaille prêt, retirez les légumes, les épices et la viande. Débarrassez-vous des épices. Désossez et retirez la peau de la viande. Filtrez le bouillon, puis réservez-le éventuellement au frais jusqu'à ce que la matière grasse remonte à la surface et se solidifie. Retirez à l'écumoire. Portez à nouveau le bouillon à ébullition, ajoutez les champignons déshydratés et la sauce d'huître. Lorsque les champignons semblent bien gonflés, ajoutez les légumes (carottes, épinards, petits pois) et les pâtes soba. Cuisson : 6 à 7 minutes à feu doux. Ajoutez au moment de servir, des feuilles de coriandre. Servez et consommez bien chaud.

Et puisque je manque à tous mes devoirs...

mEillEuRs VoeUx  2o1O  à tOuS !

A bientôt !
Tit'

vendredi 6 juillet 2007

Raconte-moi un curry ou BIRYANI !

Petite précision utile à propos du jeu "Raconte-moi un curry" initié par Dorian et Véronique : il s'agit de préparer un plat indien, un curry ou un autre plat, et de le publier chez vous avec pour accompagnement une petite histoire indienne, quelque chose qui raconte votre plat, ou une rencontre, un film, une épice, etc. Parlez-nous de l’Inde et passez le relai !...


Namaskaram, namaste,

Tit’ m’a invitée dans sa cuisine aujourd’hui pour vous parler de curry, d’Inde, etc. Je vous avoue que je suis un peu toute intimidée quand-même, c’est tellement la classe d’être sur Num Num Birdy! Regardez dans ce petit nid gourmand, tellement de recettes délicieusissimes et de photos à tomber... Moi, ça m’épate, et je piaille et j’en redemande... ;)

Alors, à mon tour de vous raconter un petit curry, et un peu de l’Inde, faut dire que j’en ai à dire sur ce sujet ! ;) Je vous préviens je vais prendre un peu de place ici, je m’installe confortablement, je sors toutes mes épices, mon mortier, mes feuilles de curry, et je laisse remonter tout un tas de souvenirs, de parfums, d’images, de saveurs, d’émotions... que m’évoque le mot : BIRYANI !

Tout a commencé toute petite, ma maman nous faisait déjà des plats du monde entier, dont un fameux biryani d’agneau qui sentait si bon. Puis étudiante, j’ai débarqué un jour en Inde, à Bangalore, sous un soleil de plomb, dans la poussière, les cris de corbeaux et les bruits d’autorickshaw, accueillie par un Prince que j’ai trouvé très charmant d’ailleurs ;)

Après mille émerveillements, mille découvertes, mille interrogations, on m’a invité à mon premier mariage indien (il est peu probable de rester plus de quelques semaines en Inde sans être invité à un mariage). Premier mariage veut dire : premier saree à aller acheter, apprendre à le draper, emmener la blouse chez le couturier et attendre impatiemment le jour J, il faut dire que c’est un tel évènement les mariages en Inde ! Le jour dit, je ne me sentais pas trop à l’aise, je vous assure que le saree au début c’est pas rigolo (même pour les jeunes filles indiennes !), il faut marcher sans avoir l’air tarte, mais on a peur de défaire ses plis délicatement arrangés. C’était un énorme mariage, très classe, et là au milieu de centaines d’Indiens, et de dizaines de paires d’yeux braqués sur moi, je me sentais soudainement très différente... Mais c’est ce jour que j’ai mangé un délicieux biryani, ça m’a un peu détendu et j’ai passé une excellente soirée. Bon en fait, j’en avais bien mangé avant à la cantine du campus, mais je vous assure qu’il n’en méritait même pas le nom ! ;)

Quelques autres mariages ont suivi, je me sentais de plus en plus à l’aise en saree, à manger avec les doigts de façon distinguée, bien replier le saree sous soi, savoir qui saluer et comment, un véritable apprentissage ! ;) Puis les choses se sont accélérées, cette fois j’assistais aux mariages de ma propre belle-famille, et même au mien ! ;)

Le repas est le moment le plus important dans le mariage après bien sûr le moment où le lien sacré est prononcé quand le marié passe le thali (collier de mariage) autour de la mariée, et la séance photo de 3h obligatoire (les invités font la queue pour rejoindre les mariés sur la scène, les féliciter et prendre la photo). Pendant ce temps, les autres vont se faire servir à manger, souvent sous forme de buffet ou bien on s’assoie le long de grandes demi-tables, où l’on n’a pas de voisin en face, pour permettre aux serveurs de passer plus vite entre les rangs. Traditionnellement, tout au moins dans le Kerala, le repas est constitué de multiples plats servis sur des feuilles de bananiers (le plat végétarien s’appelle Sadhya). Mais pour les familles musulmanes et chrétiennes (nombreuses dans le Kerala), la mode est au chicken biryani. En effet ce plat est plutôt originaire du Nord de l’Inde et même de Perse. Mais il est adapté de multiples façons selon les régions.

Aujourd’hui, des traiteurs préparent souvent le biryani à l’avance et l’apportent dans d’énormes gamelles le jour du mariage, je n’ai donc jamais assisté à sa préparation. Mais heureusement, Prince est là pour me raconter ses souvenirs, dont celui de la préparation du biryani la veille des mariages dans sa petite île des Backwaters près de Cochin... que je partage avec vous... Un cuisiner avec ses assistants, souvent amis de la famille, sont embauchés. Une semaine avant, ils donnent la liste des ingrédients nécessaires. La veille du mariage, quelqu’un va chercher tout ce qu’il faut au marché. On prépare un vaste endroit couvert dans la cours derrière la maison (il faut de la place pour faire à manger pour 500 personnes !). En attendant les cuisiniers, les femmes s’assoient autour d’un grand tas de riz disposé sur un tapis et trient les bons grains tout en papotant... Les cuisiniers arrivent et commencent par éplucher à l’aide de quelques-unes (et oui toujours les mêmes ;) ), les oignons et l’ail, dans la joie et la bonne humeur. Ils préparent ensuite le pickle de citron. La nuit tombée, ils commencent à préparer le poulet (ou bœuf, ou agneau, etc.) et le frient légèrement pour le mettre de côté. Ils vont travailler toute la nuit à préparer les mélanges d’épices. Vers 3-4h du matin, le poulet mijote doucement. Il y a toujours quelqu’un pour papoter, apporter du thé, et par curiosité, c’est fascinant de les voir à l’œuvre ! Une fois le poulet cuit, ils vont dormir quelques heures. Le matin, le riz est cuit dans une grande gamelle sur un grand feu. On prépare la raïta. Puis les experts alternent dans une autre grande gamelle 3-4 couches de poulet, de riz, de colorant, d’oignons frits. On couvre le tout à l’aide d’un grand couvercle sellé avec une pâte de farine et d’eau. Le biryani mijote sur les cendres encore chaudes et on recouvre le couvercle de coques de coco incandescentes. En général, les gourmands évitent de traîner trop prêt du biryani car on dit qu’on l’apprécie mieux si on n’est pas trop submergé par les parfums auparavant. Une fois la cérémonie passée, on casse la pâte, et les invités se voient servir une assiette constituée de poulet, d’un œuf, joliment recouverts de riz et accompagné de raïta, de lime pickle et de pappadam.

Voici une version de biryani de poulet du style du nord du Kerala (malabar biryani), inspirée d’une recette du site pachakam.com.


Malabar Biryani

Ingrédients
Pour la marinade :
1,5kg de cuisses de poulet4 yaourts nature
2 poignées de feuilles de coriandre1 poignée de feuilles de menthe
10 feuilles de curry1 CS de cumin en poudre
1 CS de graines de fenouil en poudre1 CS de curcuma
2-3 CS de coriandre en poudre2 piments verts
5 gousses d’ail4 cm de racine de gingembre
2 CS de graines de pavot en poudre2 CS de jus de citron

Pour le biryani masala :
3 CS de ghee (ou huile)1 CS de cannelle en poudre
10 gousses de cardamome8 clous de girofle
2 CS de garam masala2 feuilles de laurier
1 CC de muscade2 gros oignons
2-3 tomates

Pour le riz :
2 CS de ghee1 CS de cannelle en poudre
10 gousses de cardamome8 clous de girofle
2 feuilles de laurier1 oignon
750 g de riz basmati1,5 fois son volume d’eau

Pour la décoration :
5 cl de lait3 pincées de safran
2 CS d’eau de rose2 CS de ghee
2 oignons1 grosse poignée de noix de cajou
1 grosse poignée de raisins secs
Marche à suivre

La veille ou au moins une heure avant de cuire, faire la marinade, ôter la peau du poulet et séparer hauts et bas de cuisse. Faire quelques entailles dans la chair. Dans un récipient, après avoir réduit le gingembre et l’ail en purée (ou en tous petits dés), mélanger tous les ingrédients de la marinade, ajouter le poulet et bien enduire. Laisser reposer au réfrigérateur (toute la nuit). Si vous n’avez certaines de ces épices qu’en graines, vous pouvez les réduire en poudre au mortier ou au moulin à café après les avoir légèrement faites griller (fenouil, cumin, pavot, coriandre).

Une fois que le poulet a bien mariné, préparer le biryani masala. Mettre le ghee à chauffer dans une très grosse casserole. Y faire frire les graines de cardamome à peine entrouvertes et les clous de girofle. Ajouter l’oignon émincé et le faire dorer. Incorporer le garam masala, la cannelle et la muscade, les feuilles de laurier et faire frire 2 min. Incorporer les tomates en dés, saler et bien mélanger. Ajouter le poulet avec la marinade. Laisser cuire à couvert 10-15 min et ouvert 10-15 min en mélangeant de temps en temps. Vérifier l’assaisonnement.

Pour le riz, dans une autre grande casserole, faire chauffer le ghee, puis frire la cardamome et les clous de girofle, ajouter l’oignon émincé, le faire dorer. Ajouter la cannelle et les feuilles de laurier, puis le riz lavé, bien mélanger. Ajouter 1 fois 1/2 le volume de riz en eau, saler et cuire le riz "al dente" (pas comme moi qui l’ai trop cuit du premier coup).

Pour assembler le biryani, les quantités étaient tellement énormes que j’en ai fait 2. Déposer une couche de poulet dans une des grandes casseroles puis une couche de riz, et de même dans l’autre, ce qui nécéssite un grand saladier pour transvaser. Bien couvrir et laisser cuire à feu doux quelques minutes le temps de préparer la décoration.

Pour la décoration, faire chauffer le lait dans un verre au micro-ondes, et y faire infuser le safran. Ajouter l’eau de rose. Faire frire les 2 oignons émincés dans 1 CS de ghee jusqu’à ce qu’ils soient très bruns sans brûler. Les retirer sur du papier absorbant. Ajouter 1 càs de ghee à nouveau (une fois de temps c’est bon ! ;) ), et y faire frire les raisins secs, ils gonflent ! Les mettre sur le papier absorbant. Faire griller légèrement les noix de cajou.

Au moment de servir, répartir sur la surface du riz le lait au safran et à la rose, puis oignons, raisins secs et noix de cajou.

Servir avec des œufs durs, de la raïta (concombre + tomate + oignon ou échalote + carotte + coriandre, sel et yaourt), du lime pickle et des pappadams si vous en avez !


Cela prend du temps, mais c’est un vrai plaisir à faire et à déguster !...

Maintenant, je passe le témoin à mes copines qui adorent la cuisine indienne : Miss Tiny du blog "Des goûts et des couleurs", Liliy du blog "Gnocchi et compagnie", et Céline du "Palais des Délices".

Voilà !
Charline

P.S. de Tit' : Ne me cherchez pas, j'occupe les fourneaux de Charline sur son beau blog "Délices du Kérala" jusqu'à demain matin. Après cela... AURILLAC, ME VOILAAA !