KiKiVeutJouer ? La vue de ma fenêtre
Il y a quelques jours, je ne montrais pas un grand enthousiasme au petit jeu "KiKiVeutJouer ? La vue de ma fenêtre" proposé par Anne de P&P. Pour cause, j'habite une banlieue pas très belle, voire plutôt moche, au nord de l'Essonne. Pas très belle, c'est certain. Découvrons-là ensemble, si vous le voulez bien.
Ces tours-là sont visibles à des kilomètres à la ronde. Même si elles ont vu naître Thierry Henry le 17 août 1977, elles n'en restent pas moins laides et font tâche pour qui les aperçoit en se baladant dans la magnifique vallée de Chevreuse ou sur les bords de l'Yvette. Pour ma part, j'ai emménagé dans la cité dortoir à quelques encablures des tours il y a un peu plus de 6 ans. J'ai de la chance, car je ne les aperçois pas de mes fenêtres.
Si je trouve la ville moche, je suis forcé de reconnaître que la municipalité fait d'énormes efforts pour embellir la ville. Le béton est certes la matière première des Ulis mais il est souvent dissimulé sous des hordes de plantes rampantes et grimpantes qui s'épanouissent bien dans cette grisaille. Je profite de l'occasion de ce post pour tirer un grand coup de chapeau aux jardiniers qui font du bien beau travail. Je crois que je n'ai jamais vu autant d'espèces de plantes pousser dans si peu d'espace. Entre les tours, c'est une véritable jungle qui accueil aussi bien des essences européennes que des essences exotiques. Et puis, Les Ulis est comme un gros champignon qui pousse au milieu des fourrées : de part et d'autre, vous ne trouvez que bois et champs. Mal loti l'Ulissien ? Pas tant que cela !
Si je m'accomode de la laideur de certains quartiers de la ville et si j'ai accepté d'y vivre, c'est forcément que j'y trouve mon compte. Les loyers n'y sont pas encore prohibitifs (quoique, le vent tourne...), mais je suis surtout aux portes de la voie qui me mène directement... en Bretagne ! Les bouchons, moi ? Héhé ! Connais pas, tralalalalère ! Ils commencent aux Ulis, précisément, et je passe donc toujours à travers. Na ! Bien sûr, il y a des inconvénients à vivre (assez) loin de Paris et de mon lieu de travail. Je passe en moyenne 2h15 dans les transports en commun chaque jour ; mais, il y a pire que moi.
J'ai l'air de me plaindre... J'aimerais tout de même vous montrer que tout n'est pas si gris et bétonné par chez moi. A quelques centaines de mètres de ma résidence, un parc descend vers la vallée de Chevreuse. Ce parc porte un nom qui n'inspire guère confiance aux baladeurs non avertis : le parc Nord. Il s'agit en fait d'une surface complètement ouverte sur la ville et aménagée en partie, avec des étangs où s'ébattent canards, foulques et poules d'eau et une partie boisée, bien entretenue, où passe le parcours sportif. Le bois descend de façon plutôt abrupte vers Bures-sur-Yvette et il offre de splendides points de vue sur la vallée de Chevreuse, bien au-delà de Gif-sur-Yvette, sur la Hacquinière ou sur la commune d'Orsay, dont les Ulis est un ancien quartier. De belles villes bourgeoises plutôt mornes (à mon goût) au pied de la populaire et vivante citée-champignon...
Le parc Nord, revenons-y. Je m'y promène souvent avec ma joyeuse troupe. C'est également le point de départ pour la course à pied que je heu... pratiquais... enfin heu... quand je pesais moins lourd, évidemment ! ;-) Le moment que je préfère pour le parcourir, à vrai dire c'est un peu toute l'année. Seulement, en automne et en hiver, le parc, qui s'endort pour quelques mois, devient un lieu véritablement dépaysant. J'ai parfois l'impression d'être... au Canada. Si, si, je vous assure ! Cela est dû à la présence importante de chênes rouges d'Amérique. Il y a encore de nombreux arbustes à baies. Les couleurs d'automne sont un ravissement pour les yeux.
Et en hiver ? Par chance, depuis deux ans, nous avons eu de la neige en relative profusion pour le coin. Si certains ne voient pas d'un bon oeil l'arrivée de la neige, chez moi, quand il neige, c'est jour de fête. Je m'arrange toujours pour prendre une journée pour jouer avec les petits miens à faire des glissades et d'énormes bonshommes de neige. Je suis alors un vrai gosse et il faut me tirer par la manche pour me ramener chez moi. Le parc sous la neige est loin d'être dénué d'intérêt. Voyez les paysages qui s'offrent alors à nos yeux :
...Vues magiques, non ? Ainsi, parfois, j'oublie un temps le béton qui m'entoure. Il n'y a rien de plus revigorant que ces paysages-là à deux pas de chez moi.
Chez moi, justement. J'ai presque oublié le but premier de ce post. KiKiVeutJouer ? La vue de ma fenêtre ? Vous vous rappelez ? Allez, venons-y.
D'une des fenêtres du salon, je vous présente mon petit coin de verdure, un balcon de 3 m². C'est immense, je vous assure, puisque j'ai la place d'y mettre une petite table, une chaise, une étagère à plante, une douzaine de gros pots de lierres, d'hortensias, de buis, d'herbes aromatiques, un gros pot de menthe, un pin, quelques potées fleuris, un pamplemoussier planté il y a 10 ans (non greffé, il ne me donne que de belles feuilles vertes lisses, brillantes et très odorantes... et de grosses épines qui aiment mes doigts). Mon balcon, le voici...

Le r'voilà :

Sur le sapin de bois confectionné par mes mains (et que j'utilise à Noël pour décorer le balcon), j'ai fait monté cette année un volubilis bleu à fleurs géantes et un liseron pourpre à petites fleurs pourpres.
Face au balcon, une cour ouverte avec de hauts catalpas. Très feuillus l'été, ils me dissimulent des voisins d'en face. Une vue d'une autre fenêtre du salon.

L'hiver, les catalpa portent leurs fruits en rang serrés. Ils ressemblent à d'immenses gousses de vanilles, mais sans parfum (sur la partie gauche de la photo ci-dessous, vue du salon).

Voici donc pour ma looongue participation au petit jeu d'Anne !
A très bientôt,
