mardi 31 juillet 2007

Le meilleur beurre de le monde

Tout beau, tout fleuri

Le meilleur beurre de le monde, je vais le chercher au bout de le monde, au bout d’un monde où je me sens bien. Le meilleur beurre de le monde sort quasi des pis de la vache. Le meilleur beurre de le monde sort quasi de la baratte à beurre où il a été battu, battu et rebattu. Le meilleur beurre de le monde est tout beau, tout rond, tout cru et il est… il est… INCROYABLE !

Certains diront que non, que pas vrai, que "le meilleur beurre de le monde", c’est çuici, c’est çuilà, que le Tit’ doit avoir des actions à la ferme, que l’oiseau se fourvoye et patin couffin. OK Peut-être. Mais bon, m’en fout, j’ai décidé QUE, alors C’EST !


Lisez-bien : "CRU"

Le meilleur beurre de le monde, il est salé et breton, évidemment, et j’en fais une consommation dramatique pour mes artères. Heureusement que les vacances ne durent que le temps des vacances !

Z’aviez pigé, ch’suis rentré !

A très bientôt. Je m’en vais me faire une tartine de pain frais beurré… Ouais, dans mes rêves, car l’ami beurre ne voyage pas, ce serait criminel !
Tit'

P.S. : Je vous donnerais bientôt des nouvelles du Kikikouignamann. Je vous fournirais une recette, la procédure à suivre pour vos participations, etc. J'ai déjà reçu quelques participations... mais pas d'urgence, vous avez jusqu'au 21 septembre 21h21 pour jouer !

vendredi 13 juillet 2007

KKVKVK 21ème édition sur le départ...

Sur le départ...

Il n'est pas loin de 22h30. Dans moins de 5h je prendrais la route pour aller tout là-bas à gauche sur la carte. Oui, làààà, une fois n'est pas coutume ! Je vous abandonne quelques jours, je m'en vais respirer l'air marin, à défaut d'y trouver le soleil.

Mais avant cela je ne pouvais décemment pas partir en vous laissant dans l'inconnu. Je sais. Je sais que vous l'attendez. J'y ai bien réfléchi, j'ai souvent changé d'idée depuis que Béatrice m'a passé le relai, de la main à la main quasiment, puisque j'ai eu la chance - une chance fantastique - de la rencontrer à Aurillac. Une fille géniale avec un mec génial. Mais je ne vous en dis pas plus, ces deux-là je les garde jalousement pour moi. OK, chers blogueurs de mon coeur, je veux bien les partager un peu avec vous... Un peu, j'ai dit, n'abusez pas !

Revenons au KiKi. Vous voulez connaître le prochain sujet, le voici : je vous invite à réaliser un KiKi aux couleurs d'un pays qui m'est cher, un KiKi forcément... breton ! Ayé, vous avez deviné, vous vouliez du salé, en voilà. Seulement, il va falloir ajouter une bonne dose de sucre sur cette base de pâte à pain que vous aurez pétrie avec amour, afin d'obtenir un fabuleux...

KOUIGN AMANN !

Je ne vous livre pas de recette pour le moment, je compte sur votre curiosité pour aller dénicher la perle rare. Je donnerais une recette de kouign amann à mon retour. En attendant, vous pouvez toujours effectuer quelques recherches sur le ouèbe...

Sur Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Kouign_amann
Un site riche d'enseignements : http://didier.lemasle.free.fr/

J'attends vos contributions avec impatience. Vous pouvez bien évidemment utilisez une recette publiée il y a quelques temps. Et puisque nous sommes en pleine période de vacances, ce KiKi, sera peut-être le plus loooong KiKi de tous les temps... Hum !... Ouais, il y en fallait un pour la faire celle-là, bien lourde, bien grasse, et ça tombe sur moi, pfff !... Le KKVKVK 21ème édition, spécial Kouign Amann s'achèvera le...

vendredi 21 septembre, 21h21

Pour participer, c'est très simple. Envoyez par mail uniquement (cliquez sur la petite enveloppe en haut sous la bannière pour obtenir mon adresse de courrier électronique), l'adresse URL de votre participation, la photo à publier (résolution maximale : 400 x 305 px), le nom de la recette et votre pseudo. Pour les non blogueurs, toute participation est la bienvenue : joignez par mail une photo de la recette, le nom de la recette, votre pseudo et la marche à suivre de votre recette que je prendrais plaisir à publier. Bien entendu, je n'accepte qu'une participation par tête de pipe. 'Tention les resquilleurs, ! :o)

Bonnes vacances aux vacanciers, bon courage aux travailleurs et à très bientôt,
Tit'

P.S. : A toutes et tous, un grand merci pour vos nombreux messages. J'ai eu quelque peine à vous rendre visite ces derniers jours, trop pris que j'étais par mon week-end à Aurillac, par le boulot, le boulot et encore le boulot... Je me rattraperais dès que possible. Promis !

P.P.S. : Et je découvre à l'instant que la Table Monde fait escale en Bretagne pour la seconde édition du jeu "1001 escales". Cathy est à l'honneur. Que la Table Monde est petite ! :o)

mercredi 11 juillet 2007

Echos d’Aurillac !... rillac !... illac !... ac !...

Je commençais à m’inquiéter. Je touche terre, enfin ! Il m’aura fallu trois jours pleins pour redescendre de la planète Aurillac. J'ai puisé tant et tant d'énergie (dans le peu de réserve que j'avais) durant le week-end que je suis une véritable larve, efficace à 0,5 % au boulot, en ce début de semaine, mais chuuuut, faut pas le dire !...

Quand vous vivez des moments aussi intenses, aussi riches de rencontres, de bonne humeur, de (fous) rires, de gourmandises, je ne sais pas vous mais moi il me faut un certain temps pour me remettre de mes émotions. Des instants privilégiés comme ces trois jours passés dans la capitale du Cantal sont rares dans ma vie de banlieusard, adepte malgré moi du rythme métro-boulot-dodo. Voilà pourquoi j’ai débarqué à Aurillac avec mon cœur pour seul bagage (au propre comme au figuré…), voilà pourquoi j’ai vaincu ma timidité, tant je me réjouissais à l’idée de rencontrer ces férus de cuisine que je côtoie virtuellement depuis bientôt deux ans. Et puis, pouvoir partager ces instants avec mon autre, mon Unique, cela a été extraordinaire, pour elle comme pour moi, puisqu’elle me parle tout le temps de vous. VOUS !

Bon. Commençons par le commencement. Vendredi 6 juillet, 8h55, Orly Sud, l'avion prêt à partir. Dans la salle d'embarquement, nous observons l'arrivée des voyageurs. Je devine où se cachent les trois blogueuses enregistrées sur le vol. Trop fastoche ! Béatrice (Croc en bouche), sage et réservée (autrement plus bavarde dans ses mails, si si, j’ai des preuves !), est assise à quelques mètres avec son homme. Adèle (Adèlices) attaque la lecture d’un guide touristique sur le Sri Lanka. Cécile (Toque Toques!) est plus discrète, j'ai bien un doute... Ah, elle était assise à nos côtés, je l'aurais parié !

Bon. Décollage... Atterrissage... Dans la cabine, premiers échanges timides. Nous filons récupérer les bagages dans l'aérogare Playmobil d'Aurillac (touminitourikiki). Blague n°1 : il n'y a plus de bagages dans la soute. Nous sommes quelque dix clampins à rester les mains vides. OUF, le type avait oublié d’ouvrir la seconde soute ! Blague n°2 : il n'y a vraiment plus de bagages dans la soute. Il ne manque qu’une valise : la nôtre. WHARF ! WHARF ! WHARF ! T'es drôle, le gars, mais tu retournes vérifier illico dans ta soute, doit bien y'avoir un recoin ou deux que tu as oubliés. Fais vite, les taxis attendent. Fais vite, parce que je sens qu'il y a comme un truc de Dijon qui pique très très fort qui me monte au nez. Fais vite, car je crois que je vais abattre mon poing-dans-ton-gueule !... Bah non, rien, nada, la soute est désespérément vide ! Pas le choix, une fois en ville nous faisons des emplettes, n’étant pas assurés de revoir notre valise avant le retour à Paris, car il n’y a pas une masse de vols A/R entre la capitale et Aurillac. Pour finir sur ce chapitre, nous retrouverons la valise le samedi matin, livrée par taxi en plein cœur de la nuit depuis Béziers, où elle était finalement allée se planquer. Elle qui ne sort plus trop ces dernières années a vu du pays !


Bon. Nous débarquons à la bourre sous le chapiteau où Adèle officie. Il reste quelques miettes à grignoter, ces morfales de blogueurs ont tout englouti en quelques secondes. D’un rapide coup d’œil, je repère Dorian (Mais pourquoi est-ce que je vous raconte ça...) qui assiste Adèle, et tout près d’eux j’aperçois une frêle gazelle – en apparence – qui virevolte, dans la cuisine. Mathilde (Chez Omelette), comme une évidence, si jeune et pourtant si mère-poule, si attentionnée, à nos petits soins pendant les trois jours du festival. Je ne crois pas que je m’avance trop si je prétends qu’elle a été notre coup de cœur à tous. Je ne te le dirais jamais assez, merci à toi, Omelette ! Je scrute. Dans la salle, je reconnais Véro (Cuisine Métisse) avec son bien chanceux de mari. Tout en scrutant, je me rends compte qu’on nous scrute itou. Il y a là un petit bout de femme tout brun tout sourire qui n’arrête pas de lancer des regards dans notre direction. Elle semble avoir deviné qui je suis, qui nous étions. Fini l’anonymat. Mais qui est-elle, elle ?... Je réfléchis... Je sens qu’il y a un "truc"... Cette fille au sourire engageant n’est pas blogueuse... Et si elle n’est pas blogueuse, elle est... EVIDEMMENT ! Voici Marie, la célèbre et adorable Marie, épouse de ! Sur le banc où nous avons trouvé place, Marie m’indique la présence à l’autre bout d’un trio de choc. Pas besoin qu’elle me dise qui est qui, cela se voit comme le nez au milieu de la figure, ces filles ont dormi à la belle étoile, elles sentent le foin à des mètres à la ronde, elles ont de la gadoue plein leurs godillons en caoutchouc, elles ont la fraîcheur des filles des champs. Je reconnais sans sourciller Ninnie (Mitaine écarlate), Marion (Il en faut peu pour être heureux) et Lilo (Cuisine campagne)... MOUAHAHA ! Non, j’déconne les filles, si vous ne m’aviez pas dit que vous aviez campé, je ne l’aurais jamais deviné ! Dommage que vous soyez parties trop tôt, j’aurais volontiers prolongé jusqu’à plus d’heure la discussion avec Lilo, jeune femme passionnée et passionnante, telle que je me l’imaginais ; j’aurais nettoyé à la main toutes les planches à découper de la terre entière s’il avait fallu pour faire la vaisselle encore et encore avec Marion et pour éviter qu’elle ne demande une fois de plus ma belle oiselle en mariage ; j’aurais écouté l’accent chantant de Ninnie des heures durant pour rêver du nouveau continent, pour rêver surtout de ses fabuleux cheesecakes, elle qui en est la reine incontestée outre-atlantique... J’entends un brouhaha à ma droite à l’entrée de la tente, je détourne la tête. Alors que Dorian cuisine (c’est beau un homme aux fourneaux ;o) et dire que je le remplacerais sur le ring dans quelques heures !...), nous accueillons une Mamina (Et si c’était bon...) radieuse et toute en verve et mon pote Patrick (Cuisine de la mer). Bah ouais, il est tellement génial ce type, avec sa souriante bonhomie, qu’on ne peut pas l’appeler autrement que "mon pote" ! Stéphane (Cuisiner en ligne) débarque pressé de nous faire découvrir Radiocasseroles lancé pour l’occasion. Je n’oublie pas la jolie Emilie (Un p’tit creux ?), jeune encore dans la blogosphère culinaire, mais bourrée de talents, qui fait goûter sur l’espace Pyram de délicieux sorbets accommodés à sa façon. Je n’oublie pas Dominique (Cuisine plurielle) venue de Lyon pour l’occasion, qui note, qui note, qui note... Je n’oublie pas notre héraultaise, Nathalie, alias Lavande (Ligne et papilles), si discrète. Je n’oublie pas Charlotte (Dans l’assiette de Mlle Charlotte et Cie)... Hélène... Charlotte... Zut, je sais plus !... Mais non, c’est facile, Charlotte c’est le chien, alors si Charlotte c’est le chien, Hélène s’appelle Hélène. Bon sang de bois, c’est pas compliqué, Tit’ ! Un petit effort, que diable !... Désolé, je n’ai pas arrêté de t’appeler Charlotte... Hélène... Rhaaa, voilà que ça recommence !... Je n’oublie pas Virginie et Lucie (Les gourmandises des petites blogueuses), mère et fille, indissociables, Lucie si volontaire, si gourmande et déjà douée pour la boulange. Je n’oublie pas la visite de Pascale (Kisine et archi), qui j’espère reviendra plus souvent sur son blog dorénavant. Je n’oublie pas ces rencontres improbables et heureuses : Egmont, Didier (Ilaca, Cuisiner en Auvergne). Nous poursuivrons nos discussions ailleurs, un jour, j’espère...


Bon. C’est pas tout ça, mais avec ce casting digne du film Cléopâtre, je néglige le cours de mon récit. En effet, v’là mon tour ! Je fais le kéké dans les allées, mais je n’en mène pas large. Dans quelques minutes, ce sera à moi de présenter ma pizza tatin. Rappelez-vous... Nat’ m’assiste, c’est pas commun, j’ai horreur qu’il y ait du monde dans ma cuisine d’ordinaire. Mais là, dans la cuisine Lapeyre, je suis bien. Le plan de travail est à ma hauteur (à croire qu’il a été conçu exprès pour moi du haut de mon mètre quatre-vingts), Mathilde commente et sa sœur Adèle, assiste mon assistante... Vous suivez ? Les quelques spectateurs non blogueurs qui présents à la démo doivent nous prendre pour un tas de fous. Ça vanne, j’me bidonne, ils vont me faire manquer ma recette, les saligauds. Et Marion qui demande toutes les trente secondes si j’utilise du beurre demi-sel... Rhaaa, y’a la pâte qui colle aux doigts ! Teuf-teuf, je soulève des nuages de farine... Ambiance décontracte. Je prends mon temps. Je frime avec mon sablé breton à ma façon, confectionné la veille un peu à la va-vite, que Nat’ et Adèle distribuent pour faire patienter les affamés. J’oublie de passer la pâte au rouleau, elle gonfle, gonfle... Je sors les pizzas trop tôt du four... La pâte est délicieuse malgré tout, un peu trop généreuse et moelleuse à mon goût, agréablement parfumée par les grains de fenouil. J’entends des MIAM de satisfaction. OUF ! En même temps, à presque neuf heures du soir, il avait peut-être faim, mon public ! :o) Aller, HOP, vaisselle (Marion aux commandes) et tout le monde s’en va boire un coup ou manger un morceau et après dodo ! Epuisé par cette journée trépidante, riche en émotions, riche de belles, très belles rencontres, je m’endors comme un bienheureux.


Bon. Samedi débute sous les mêmes hospices, avec un soleil radieux. (Gros) rires, blablas sans fin, bouffe, bouffe, bouffe (et bons vins) ! Un gros cadeau aussi, un bienvenu blender KRUPS (j'avais cassé le nôtre l'an passé, voilà qui tombe à pic, alors... Merci KRUPS !) Et dimanche ? OK, il pleut et alors ! On est si bien, on s’en fout... On ETAIT si bien... Ayé, les Européennes du Goût, c’est fini ! Les agapes se sont achevées au détour d’un couloir sur la ligne du RER B à la station d’Antony dimanche soir, quand d’autres se lançaient dans un rangement titanesque...

Et depuis, à mon oreille, une petite voix sadique fredonne sans fin pour que je n’oublie pas : "Aurillac !... rillac !... illac !... ac !... Aurillac !... rillac !... illac !... ac !... Aurillac !... rillac !... illac !... ac !...".

STOP ! J’ai compris, je reviendrais.
Tit'

vendredi 6 juillet 2007

Raconte-moi un curry ou BIRYANI !

Petite précision utile à propos du jeu "Raconte-moi un curry" initié par Dorian et Véronique : il s'agit de préparer un plat indien, un curry ou un autre plat, et de le publier chez vous avec pour accompagnement une petite histoire indienne, quelque chose qui raconte votre plat, ou une rencontre, un film, une épice, etc. Parlez-nous de l’Inde et passez le relai !...


Namaskaram, namaste,

Tit’ m’a invitée dans sa cuisine aujourd’hui pour vous parler de curry, d’Inde, etc. Je vous avoue que je suis un peu toute intimidée quand-même, c’est tellement la classe d’être sur Num Num Birdy! Regardez dans ce petit nid gourmand, tellement de recettes délicieusissimes et de photos à tomber... Moi, ça m’épate, et je piaille et j’en redemande... ;)

Alors, à mon tour de vous raconter un petit curry, et un peu de l’Inde, faut dire que j’en ai à dire sur ce sujet ! ;) Je vous préviens je vais prendre un peu de place ici, je m’installe confortablement, je sors toutes mes épices, mon mortier, mes feuilles de curry, et je laisse remonter tout un tas de souvenirs, de parfums, d’images, de saveurs, d’émotions... que m’évoque le mot : BIRYANI !

Tout a commencé toute petite, ma maman nous faisait déjà des plats du monde entier, dont un fameux biryani d’agneau qui sentait si bon. Puis étudiante, j’ai débarqué un jour en Inde, à Bangalore, sous un soleil de plomb, dans la poussière, les cris de corbeaux et les bruits d’autorickshaw, accueillie par un Prince que j’ai trouvé très charmant d’ailleurs ;)

Après mille émerveillements, mille découvertes, mille interrogations, on m’a invité à mon premier mariage indien (il est peu probable de rester plus de quelques semaines en Inde sans être invité à un mariage). Premier mariage veut dire : premier saree à aller acheter, apprendre à le draper, emmener la blouse chez le couturier et attendre impatiemment le jour J, il faut dire que c’est un tel évènement les mariages en Inde ! Le jour dit, je ne me sentais pas trop à l’aise, je vous assure que le saree au début c’est pas rigolo (même pour les jeunes filles indiennes !), il faut marcher sans avoir l’air tarte, mais on a peur de défaire ses plis délicatement arrangés. C’était un énorme mariage, très classe, et là au milieu de centaines d’Indiens, et de dizaines de paires d’yeux braqués sur moi, je me sentais soudainement très différente... Mais c’est ce jour que j’ai mangé un délicieux biryani, ça m’a un peu détendu et j’ai passé une excellente soirée. Bon en fait, j’en avais bien mangé avant à la cantine du campus, mais je vous assure qu’il n’en méritait même pas le nom ! ;)

Quelques autres mariages ont suivi, je me sentais de plus en plus à l’aise en saree, à manger avec les doigts de façon distinguée, bien replier le saree sous soi, savoir qui saluer et comment, un véritable apprentissage ! ;) Puis les choses se sont accélérées, cette fois j’assistais aux mariages de ma propre belle-famille, et même au mien ! ;)

Le repas est le moment le plus important dans le mariage après bien sûr le moment où le lien sacré est prononcé quand le marié passe le thali (collier de mariage) autour de la mariée, et la séance photo de 3h obligatoire (les invités font la queue pour rejoindre les mariés sur la scène, les féliciter et prendre la photo). Pendant ce temps, les autres vont se faire servir à manger, souvent sous forme de buffet ou bien on s’assoie le long de grandes demi-tables, où l’on n’a pas de voisin en face, pour permettre aux serveurs de passer plus vite entre les rangs. Traditionnellement, tout au moins dans le Kerala, le repas est constitué de multiples plats servis sur des feuilles de bananiers (le plat végétarien s’appelle Sadhya). Mais pour les familles musulmanes et chrétiennes (nombreuses dans le Kerala), la mode est au chicken biryani. En effet ce plat est plutôt originaire du Nord de l’Inde et même de Perse. Mais il est adapté de multiples façons selon les régions.

Aujourd’hui, des traiteurs préparent souvent le biryani à l’avance et l’apportent dans d’énormes gamelles le jour du mariage, je n’ai donc jamais assisté à sa préparation. Mais heureusement, Prince est là pour me raconter ses souvenirs, dont celui de la préparation du biryani la veille des mariages dans sa petite île des Backwaters près de Cochin... que je partage avec vous... Un cuisiner avec ses assistants, souvent amis de la famille, sont embauchés. Une semaine avant, ils donnent la liste des ingrédients nécessaires. La veille du mariage, quelqu’un va chercher tout ce qu’il faut au marché. On prépare un vaste endroit couvert dans la cours derrière la maison (il faut de la place pour faire à manger pour 500 personnes !). En attendant les cuisiniers, les femmes s’assoient autour d’un grand tas de riz disposé sur un tapis et trient les bons grains tout en papotant... Les cuisiniers arrivent et commencent par éplucher à l’aide de quelques-unes (et oui toujours les mêmes ;) ), les oignons et l’ail, dans la joie et la bonne humeur. Ils préparent ensuite le pickle de citron. La nuit tombée, ils commencent à préparer le poulet (ou bœuf, ou agneau, etc.) et le frient légèrement pour le mettre de côté. Ils vont travailler toute la nuit à préparer les mélanges d’épices. Vers 3-4h du matin, le poulet mijote doucement. Il y a toujours quelqu’un pour papoter, apporter du thé, et par curiosité, c’est fascinant de les voir à l’œuvre ! Une fois le poulet cuit, ils vont dormir quelques heures. Le matin, le riz est cuit dans une grande gamelle sur un grand feu. On prépare la raïta. Puis les experts alternent dans une autre grande gamelle 3-4 couches de poulet, de riz, de colorant, d’oignons frits. On couvre le tout à l’aide d’un grand couvercle sellé avec une pâte de farine et d’eau. Le biryani mijote sur les cendres encore chaudes et on recouvre le couvercle de coques de coco incandescentes. En général, les gourmands évitent de traîner trop prêt du biryani car on dit qu’on l’apprécie mieux si on n’est pas trop submergé par les parfums auparavant. Une fois la cérémonie passée, on casse la pâte, et les invités se voient servir une assiette constituée de poulet, d’un œuf, joliment recouverts de riz et accompagné de raïta, de lime pickle et de pappadam.

Voici une version de biryani de poulet du style du nord du Kerala (malabar biryani), inspirée d’une recette du site pachakam.com.


Malabar Biryani

Ingrédients
Pour la marinade :
1,5kg de cuisses de poulet4 yaourts nature
2 poignées de feuilles de coriandre1 poignée de feuilles de menthe
10 feuilles de curry1 CS de cumin en poudre
1 CS de graines de fenouil en poudre1 CS de curcuma
2-3 CS de coriandre en poudre2 piments verts
5 gousses d’ail4 cm de racine de gingembre
2 CS de graines de pavot en poudre2 CS de jus de citron

Pour le biryani masala :
3 CS de ghee (ou huile)1 CS de cannelle en poudre
10 gousses de cardamome8 clous de girofle
2 CS de garam masala2 feuilles de laurier
1 CC de muscade2 gros oignons
2-3 tomates

Pour le riz :
2 CS de ghee1 CS de cannelle en poudre
10 gousses de cardamome8 clous de girofle
2 feuilles de laurier1 oignon
750 g de riz basmati1,5 fois son volume d’eau

Pour la décoration :
5 cl de lait3 pincées de safran
2 CS d’eau de rose2 CS de ghee
2 oignons1 grosse poignée de noix de cajou
1 grosse poignée de raisins secs
Marche à suivre

La veille ou au moins une heure avant de cuire, faire la marinade, ôter la peau du poulet et séparer hauts et bas de cuisse. Faire quelques entailles dans la chair. Dans un récipient, après avoir réduit le gingembre et l’ail en purée (ou en tous petits dés), mélanger tous les ingrédients de la marinade, ajouter le poulet et bien enduire. Laisser reposer au réfrigérateur (toute la nuit). Si vous n’avez certaines de ces épices qu’en graines, vous pouvez les réduire en poudre au mortier ou au moulin à café après les avoir légèrement faites griller (fenouil, cumin, pavot, coriandre).

Une fois que le poulet a bien mariné, préparer le biryani masala. Mettre le ghee à chauffer dans une très grosse casserole. Y faire frire les graines de cardamome à peine entrouvertes et les clous de girofle. Ajouter l’oignon émincé et le faire dorer. Incorporer le garam masala, la cannelle et la muscade, les feuilles de laurier et faire frire 2 min. Incorporer les tomates en dés, saler et bien mélanger. Ajouter le poulet avec la marinade. Laisser cuire à couvert 10-15 min et ouvert 10-15 min en mélangeant de temps en temps. Vérifier l’assaisonnement.

Pour le riz, dans une autre grande casserole, faire chauffer le ghee, puis frire la cardamome et les clous de girofle, ajouter l’oignon émincé, le faire dorer. Ajouter la cannelle et les feuilles de laurier, puis le riz lavé, bien mélanger. Ajouter 1 fois 1/2 le volume de riz en eau, saler et cuire le riz "al dente" (pas comme moi qui l’ai trop cuit du premier coup).

Pour assembler le biryani, les quantités étaient tellement énormes que j’en ai fait 2. Déposer une couche de poulet dans une des grandes casseroles puis une couche de riz, et de même dans l’autre, ce qui nécéssite un grand saladier pour transvaser. Bien couvrir et laisser cuire à feu doux quelques minutes le temps de préparer la décoration.

Pour la décoration, faire chauffer le lait dans un verre au micro-ondes, et y faire infuser le safran. Ajouter l’eau de rose. Faire frire les 2 oignons émincés dans 1 CS de ghee jusqu’à ce qu’ils soient très bruns sans brûler. Les retirer sur du papier absorbant. Ajouter 1 càs de ghee à nouveau (une fois de temps c’est bon ! ;) ), et y faire frire les raisins secs, ils gonflent ! Les mettre sur le papier absorbant. Faire griller légèrement les noix de cajou.

Au moment de servir, répartir sur la surface du riz le lait au safran et à la rose, puis oignons, raisins secs et noix de cajou.

Servir avec des œufs durs, de la raïta (concombre + tomate + oignon ou échalote + carotte + coriandre, sel et yaourt), du lime pickle et des pappadams si vous en avez !


Cela prend du temps, mais c’est un vrai plaisir à faire et à déguster !...

Maintenant, je passe le témoin à mes copines qui adorent la cuisine indienne : Miss Tiny du blog "Des goûts et des couleurs", Liliy du blog "Gnocchi et compagnie", et Céline du "Palais des Délices".

Voilà !
Charline

P.S. de Tit' : Ne me cherchez pas, j'occupe les fourneaux de Charline sur son beau blog "Délices du Kérala" jusqu'à demain matin. Après cela... AURILLAC, ME VOILAAA !

dimanche 1 juillet 2007

La cuisine de l’autre (pas Dorian, MON autre à moi !)

Ayé ! L’autre a eu une chance inouïe de pouvoir se glisser dans NOTRE cuisine, comme elle est obligée de me le rappeler de temps à autre. Et pisque c’était la fête du pôpa ziozio y’a pas si longtemps, l’autre a eu un créneau. J’ai (presque) rien dit, j’ai (presque) accepté qu’elle s’attelle devant mes nos fourneaux... Et j’ai eu raison, parce qu’elle m’a concocté tout ce que j’aime. C’est pas ma tendre poupouse à plume pour rien, tenez !...

Bonne lecture,

Bon. Nous y voilà.

L’autre va vous présenter sa cuisine. L’autre, c’est moi. La douce, la tendre, l’unique et belle oiselle du môssieu de Num Num Birdy!, c’est moi. Ah ben oui, y’a une madame, une vraie en chair et en os ! De plus en plus en chair d’ailleurs, mais ça, c’est la faute à môssieu...

Et donc, à se sujet, voilà qu’en plus de devoir coordonner les kermesses de fin d’année des oisillons, il fallait que ce soir avant minuit, m’a-t-il dit, je blablate sur ma collation imposée de la fête des pères. Normal, pour la fête du pôpa, fallait bien que je mette la main à la pâte, me direz-vous. Je m’exécutâte donc par le biais d’un petit sauté de porc au curry, accompagné d’un crumble aux épinards – pas d’entrée parce que dans la foulée (c’est que moi, m’sieurs dames, je cours le dimanche matin, c’est mon heure de détente), dans la foulée comme je disais, c’est le cas de le dire, j’ai zappé l’entrée. Et en dessert, un petit fondant au chocolat, largement subtilisé à Trish Deseine et relativement peu interprété par mes soins – ce qui est suffisamment rare pour être signifié – que même môssieu y dit que c’est le meilleur gâteau au chocolat de le monde et que même les oisillons y disent : "Môman, fais nous ton gâteau qui coule !"


Sauté de porc au curry

Ingrédients
1 filet mignon de porc1 CS de curry en poudre
1 CS d’huile d’olive1 CS de pignons de pin
1 CS de raisins de Corinthesel et poivre
Marche à suivre

Coupez le filet mignon de porc en tranches d’1 cm d’épaisseur environ. Dans un saladier, mettez à mariner le porc avec le curry, l’huile d’olive, les pignons de pin, les raisins secs, le sel et le poivre. Mélangez et laissez reposer au frais pendant 1 heure.

Sautez le porc à feu vif dans un wok et sans ajout de graisse, jusqu’à ce que la viande soit bien dorée. Servez aussitôt.


Crumble aux épinards (Camille Le Foll, Crumbles, éd. Marabout)

Ingrédients
1,2 kg d'épinards surgelés3 CS de crème fraîche
225 g de feta3 CS de raisins de Corinthe
2 CS de pignons de pin3 CS d'huile d'olive
150 g de farine50 g de beurre 1/2 sel
1 CC de cannelle en poudresel et poivre
Marche à suivre

Versez dans un bol 2 CS d'huile d'olive destinée pour la pâte et placez-la au congélateur.

Mettez à cuire les épinards surgelés à la vapeur en fonction des informations données au dos du paquet. Lorsqu'ils sont cuits, pressez-les fermement pour qu'ils rendent leur eau. Ajoutez ensuite la crème fraîche, 150 g de feta, les pignons, les raisins secs et assaisonnez.

Préchauffez le four à 180°C.

Confectionnez les miettes du crumble : mélangez du bout des doigts la farine, l'huile d'olive figée, le beurre et du sel. Ecrasez la feta restante à la fourchette et incorporez-la aux miettes de pâte.

Répartissez la préparation aux épinards dans un plat et recouvrez de miettes. Saupoudrez de cannelle et enfournez pendant 20-25 minutes.

Servez bien chaud avec un coulis de tomate.


Gâteau auchocolat fondant de Nathalie
(Trish Deseine, Je veux du chocolat !, éd. Marabout)

Ingrédients
200 g de chocolat noir corsé200 g de beurre
5 oeufs1 CS de farine
250 g de sucre
Marche à suivre

Préchauffez le four à 190°C.

Faites fondre ensemble, au micro-ondes ou au bain-marie, le chocolat et le beurre. Ajoutez le sucre et laissez refroidir un peu. Incorporez un par un les oeufs en remuant bien avec une cuillère en bois. Ajoutez la farine et lissez le mélange.

Versez dans un moule et faites cuire pendant 22 minutes pétantes ! Le gâteau doit être encore légèrement tremblotant au milieu. Sortez du four, démoulez rapidement et laissez refroidir et reposer.

Bon appétit,

P.S. (de Tit') : Petit rappel, je serais aux Européennes du Goût à Aurillac du 6 au 8 juillet prochain. Si vous voulez savoir dans quel état je me trouve en ce moment, je raconte tout sur le blog créé pour l'occasion et animé par cette chère Mathilde. Tout est là : http://www.e-gout.fr/